Pendant prés de deux heures, les membres du ‘’grin Rfi’’ d’Abobo ont dénoncé leurs difficultés d’accès à l’eau potable.
Samedi 30 novembre. Il est 16 heures. Malgré une fine pluie, les membres du ‘’grin Rfi’’, situé au quartier Sagbé d’Abobo, derrière-rails, non loin du 21ème arrondissement, se sont mobilisés pour accueillir les reporters de Nord-Sud Quotidien, avec à leur tête, le rédacteur en chef, Sindou Cissé. Autour d’un thé, le débat sur la prorogation de six mois de l’interdiction des sachets plastiques a lieu, dans une ambiance conviviale. Mais, lorsque démarre le chapitre des préoccupations des habitants de ce quartier, très vite, le mercure monte. C’est le chef du quartier, Zoumana Coulibaly, qui donne le ton. « Le président de la République voyage beaucoup, nous lui demandons de venir également dans les quartiers pour voir de près nos réalités. Je suis convaincu que cela va apporter des solutions à nos problèmes », suggère-t-il. Et pour cause, l’homme ne comprend pas pourquoi depuis plus d’un an, son quartier fait toujours face à une grave pénurie d’eau. Aïssata Sankara, vendeuse d’eau, est également amère. « Cela fait dix mois que l’eau ne coule pas dans notre robinet. Je me réveille tous les jours à 1 heure du matin pour aller derrière le goudron (Ndlr, un autre quartier, banco) afin d’avoir un peu d’eau. C’est pénible », se plaint-elle. Pour Yssouf Touré, cette situation est à l’origine d’une maladie qu’a contractée sa femme durant plusieurs mois. En sus, révèle-t-il, récemment, une autre dame du quartier, à la recherche d’eau, s’est fracturée le pied. Autre élément, objet de la colère des membres du ‘’grin’’, ce sont les coupures intempestives d’électricité. « On reste parfois pendant une semaine dans le noir, pour raison de coupure d’électricité », souligne avec beaucoup d’amertume Sarah Soumahoro. En outre, indique Amidou Touré, enseignant, secrétaire général du quartier, dans le cadre de la politique promotionnelle de compteurs, les habitants de Sagbé ont fait des démarches pour l’extension des poteaux électriques. « Plus de quatre mois après, nous sommes toujours dans l’attente », relève-t-il. Et pourtant, s’inquiète-t-il, l’insécurité est grandissante à cause de l’impossibilité de désarmer les ex-combattants. « Il faut que l’Etat se penche sur le désarmement à Abobo. C’est un problème national. Car les résidents de notre commune ne sont pas les seuls à subir les conséquences du tâtonnement concernant le désarmement », clame-t-il. Son inquiétude est corroborée par les déclarations d’un ex-combattant, Fofana Sékou. « J’ai jusqu’à ce jour deux kalaches chez moi. A Abobo, il y a trois reprofilages. Il y a celui fait par le Pnrrc (Ndlr, la 1ère structure en charge du désarmement qui a été remplacée par l’Addr), l’Ins (Institut national de la statistique) et enfin celui que le commandant Jah Gao est en train de faire pour, dit-il, ses propres bases de données. Nous ne savons pas à quel saint nous vouer », s’inquiète-t-il. Et d’ajouter qu’il est fatigué de défiler chaque fois au Camp commando d’Abobo, avec ses armes. La question de l’emploi n’a pas été omise par le chef du quartier. Sans détour, il a appelé le chef de l’Etat à poursuivre ses efforts de création d’emplois au profit des jeunes. Sur cette question, Mohamed Diabaté, entrepreneur, a, quant à lui, interpellé le gouvernement afin que des mesures idoines soient prises pour amener les banques à faire des prêts au secteur privé. « Ce sont des particuliers qui développent un Etat. Mais, il faut qu’ils aient des financements pour créer des emplois et des richesses à partir des banques », propose-t-il. Koné Seydou, opérateur radio, dans une entreprise de sécurité, a, pour sa part, salué les visites d’Etat du président de la République. «Ces tournées permettent aux différentes régions d’amorcer leur développement. L’administration est lourde. Mais grâce au Programme présidentiel d’urgence (Ppu), des problèmes trouvent rapidement une solution dans le cadre de ces visites d’Etat. Je tiens à les encourager », se réjouit-il.
Ahua K.
Samedi 30 novembre. Il est 16 heures. Malgré une fine pluie, les membres du ‘’grin Rfi’’, situé au quartier Sagbé d’Abobo, derrière-rails, non loin du 21ème arrondissement, se sont mobilisés pour accueillir les reporters de Nord-Sud Quotidien, avec à leur tête, le rédacteur en chef, Sindou Cissé. Autour d’un thé, le débat sur la prorogation de six mois de l’interdiction des sachets plastiques a lieu, dans une ambiance conviviale. Mais, lorsque démarre le chapitre des préoccupations des habitants de ce quartier, très vite, le mercure monte. C’est le chef du quartier, Zoumana Coulibaly, qui donne le ton. « Le président de la République voyage beaucoup, nous lui demandons de venir également dans les quartiers pour voir de près nos réalités. Je suis convaincu que cela va apporter des solutions à nos problèmes », suggère-t-il. Et pour cause, l’homme ne comprend pas pourquoi depuis plus d’un an, son quartier fait toujours face à une grave pénurie d’eau. Aïssata Sankara, vendeuse d’eau, est également amère. « Cela fait dix mois que l’eau ne coule pas dans notre robinet. Je me réveille tous les jours à 1 heure du matin pour aller derrière le goudron (Ndlr, un autre quartier, banco) afin d’avoir un peu d’eau. C’est pénible », se plaint-elle. Pour Yssouf Touré, cette situation est à l’origine d’une maladie qu’a contractée sa femme durant plusieurs mois. En sus, révèle-t-il, récemment, une autre dame du quartier, à la recherche d’eau, s’est fracturée le pied. Autre élément, objet de la colère des membres du ‘’grin’’, ce sont les coupures intempestives d’électricité. « On reste parfois pendant une semaine dans le noir, pour raison de coupure d’électricité », souligne avec beaucoup d’amertume Sarah Soumahoro. En outre, indique Amidou Touré, enseignant, secrétaire général du quartier, dans le cadre de la politique promotionnelle de compteurs, les habitants de Sagbé ont fait des démarches pour l’extension des poteaux électriques. « Plus de quatre mois après, nous sommes toujours dans l’attente », relève-t-il. Et pourtant, s’inquiète-t-il, l’insécurité est grandissante à cause de l’impossibilité de désarmer les ex-combattants. « Il faut que l’Etat se penche sur le désarmement à Abobo. C’est un problème national. Car les résidents de notre commune ne sont pas les seuls à subir les conséquences du tâtonnement concernant le désarmement », clame-t-il. Son inquiétude est corroborée par les déclarations d’un ex-combattant, Fofana Sékou. « J’ai jusqu’à ce jour deux kalaches chez moi. A Abobo, il y a trois reprofilages. Il y a celui fait par le Pnrrc (Ndlr, la 1ère structure en charge du désarmement qui a été remplacée par l’Addr), l’Ins (Institut national de la statistique) et enfin celui que le commandant Jah Gao est en train de faire pour, dit-il, ses propres bases de données. Nous ne savons pas à quel saint nous vouer », s’inquiète-t-il. Et d’ajouter qu’il est fatigué de défiler chaque fois au Camp commando d’Abobo, avec ses armes. La question de l’emploi n’a pas été omise par le chef du quartier. Sans détour, il a appelé le chef de l’Etat à poursuivre ses efforts de création d’emplois au profit des jeunes. Sur cette question, Mohamed Diabaté, entrepreneur, a, quant à lui, interpellé le gouvernement afin que des mesures idoines soient prises pour amener les banques à faire des prêts au secteur privé. « Ce sont des particuliers qui développent un Etat. Mais, il faut qu’ils aient des financements pour créer des emplois et des richesses à partir des banques », propose-t-il. Koné Seydou, opérateur radio, dans une entreprise de sécurité, a, pour sa part, salué les visites d’Etat du président de la République. «Ces tournées permettent aux différentes régions d’amorcer leur développement. L’administration est lourde. Mais grâce au Programme présidentiel d’urgence (Ppu), des problèmes trouvent rapidement une solution dans le cadre de ces visites d’Etat. Je tiens à les encourager », se réjouit-il.
Ahua K.