L’on pensait que c’était un vieux souvenir avec le ‘’Départ nouveau’’ dans les universités publiques de Côte d’Ivoire. Hélas, les violences sur les campus ont refait surface. Pour trouver une solution durable à ce problème, l’Association Ivoirienne de Criminologie (AIC) a organisé vendredi dernier, à l’UFR de criminologie, la 2ème édition du rendez –vous de la criminologie sur la violence en milieu universitaire. Thème : « Regards croisés sur la violence en milieu scolaire et universitaire : quelles solutions ? ». Cette rencontre qui a mobilisé des experts en matière de lutte contre la violence, criminologues, enseignants et étudiants, se veut un cadre d’échange, de partage d’expérience et de valorisation des initiatives novatrices en matière de gouvernance de la sécurité. Le président de l’AIC, Dr. Ballo Yacouba, a expliqué que les violences ont resurgi de plus belle et sous une forme plus dangereuse. Il en veut pour preuve, la violence inédite exercée à l’encontre du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Ibrahima Cissé Bacongo, en marge des journées d’hommage à la grande chancelière. « L’objectif de cette rencontre est de mener des réflexions en vue de trouver des solutions durables à la violence endémique en milieu scolaire et universitaire en Côte d’Ivoire », a indiqué le président des criminologues, Dr Ballo Yacouba. Il a souligné que les résultats d’une étude en milieu estudiantin, relèvent que la violence est ‘’aujourd’hui multifactorielle’’. « Elle est souvent liée à l’effectif pléthorique des étudiants, à la capacité d’accueil. Il ya des facteurs d’ordre éducatif et familial. Une fois que les facteurs sont identifiés, nous essayons d’agir individuellement sur ces différents facteurs à l’effet de trouver des solutions durables au problème de la violence en milieu universitaire », a expliqué le président de l’AIC. En tout cas pendant une demi-journée, les criminologues ont fait un diagnostic multidisciplinaire des facteurs de la violence et des approches préventives durables. Pour sa part, le criminologue et ingénieur en ressources humaines, Mamadou Ouattara, a souligné que les violations les plus connues dans les résidences universitaires sont les bastonnades, les viols, vols, les filouteries. « (…) Même s’il y a eu des changements, il n’en demeure pas moins qu’il faut anticiper en mettant en place des opérations de sensibilisation. Et en lieu et place des syndicats que soient instaurées des associations estudiantines », a suggéré M. Ouattara.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé