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Société Publié le mercredi 4 décembre 2013 | AIP

Média / Le premier photographe de l’AIP, Honoré Koblavi souhaite le retour d’un service photo

Dans le cadre des festivités commémoratives des 50 ans de l'Agence Ivoirienne de Presse (1961-2013), Honoré Dibi Koblavi, premier photographe de l'AIP, rencontré mardi à Yamoussoukro, se dit fier de son ancienne maison et souhaite que la nouvelle direction de l'AIP dote l’Agence d’un service photo comme par le passé et associe les anciens dans sa politique de repositionnement de l'agence.

AIP : Mr Honoré Koblavi, vous avez été photographe à l'AIP pendant de longues années, quel regard portez-vous sur l'agence après 50 ans ?

Koblavi : Je suis Honoré Dibi Koblavi, j'ai travaillé à l'Agence Ivoirienne de Presse pendant dix ans de 1970 à 1980 à, l'époque le directeur de l'AIP était Issiaka Tao. J'ai travaillé comme photographe et j'étais le premier photographe, puis le chef de service photo de l'Agence. L'AIP, c'est ma maison. Je suis fier parce que je suis un ancien de la maison et où j'ai travaillé pendant 10 ans, je souhaite que la directrice qui est là pense à nous qui avons fait la grande époque de l'AIP.

AIP : Quelle différence faites vous entre l'AIP hier et l'AIP aujourd'hui ?

Koblavi : L'AIP est ma maison et ça me fait mal de voir qu'a un moment donné, l'AIP a failli se laisser tuer par la politique. Ce que je constate, c'est que l''AIP d'hier et aujourd'hui sont différentes. Avant il y avait un service d'agence photos. L’AIP doit l'avoir. Il y a de nombreux photographes formés, l'AIP doit en recruter pour que l'AIP ait sa photo de presse et vende les photos pour faire rentrer l'argent. L'AIP doit faire comme l'AFP (Agence France Presse) qui a ses photographes tout comme l'Agence sénégalaise. Je voudrais qu'on revienne comme avant, c'est-à-dire avec un service photo.

AIP : Aujourd'hui, ce sont les journalistes eux-mêmes qui prennent les images

Koblavi : Un journaliste doit être aussi bon photographe mais nous devons comprendre que le photographe est un métier noble. A partir d'une photo, on peut détruire un pays. Il faut donc connaître réellement ce que c'est qu'une photo, savoir la technique prise de montage et sortir une photo qui parle. Je souhaite que la nouvelle directrice s'appuie sur nous, prenne conseil auprès des anciens pour relancer l'Agence Ivoirienne de Presse.

AIP : Expliquez-nous comment le travail se faisait à votre temps

Koblavi : Nous étions une famille. J'ai connu de grands noms qui m'on marqué à l'AIP. C'est d'Abord Issiaka Tao, le directeur, puis Falley Pierre, le rédacteur en chef de EBURNEA, M. Dubois, un Blanc qui était secrétaire de EBURNEA, Denis Oussou, Samba Kane aujourd'hui Samba Koné, Jean Frédéric Grah, Amara Koné, tous ont été de grands journalistes. Il y avait un mensuel ''EBURNEA'' et le rédacteur en chef était Pierre Fallet. On travaillait avec le télex.

J'ai beaucoup voyagé à travers la Côte d'Ivoire et auprès de tous les correspondants de l'AIP, il n'y avait pas de goudron partout comme maintenant, mais on travaillait, et mon travail à l'AIP m'a permis de connaître beaucoup de monde. Je n'ai pas fait de grandes études, mais ça m'a beaucoup aidé. Grâce à l'AIP, je suis devenu le grand Koblavi que vous connaissez. Sans l'AIP, je ne suis rien.

AIP : Vous avez gardé de meilleurs souvenirs à l'AIP

Koblavi : Oui et ce qui m'a marqué à l’AIP, c'est quand Hien Solo, journaliste à l'époque à l'AIP, m'a appelé pour faire des photos de la plantation du Président Houphouët-Boigny, et j'ai fait de belles photos, la nuit à la lumière des phares de notre véhicule. J'ai fait aussi les photos du premier voyage de Mandela auprès du Président Houphouët ici à Yamoussoukro, dès sa sortie de prison.

AIP : Après 1980, vous avez quitté l'Agence pour quelle raison et quel a été votre point de chute?

Koblavi : En 1980, j'ai demandé volontairement à partir de l'AIP parce qu'il me fallait un journal dans lequel signer mes photos. Et j'ai été affecté par le ministre Miremont, alors rédacteur en chef de Fraternité Matin, à Yamoussoukro comme photographe à Fraternité Matin. Puis, j'ai été affecté comme photographe permanent auprès président Houphouët. Après la mort du Président en 1993, j'ai été affecté à Bouaké à l'agence de fraternité Matin.

AIP : Aujourd'hui, vous avez 62 ans et à la retraite vous avez des raisons d'être satisfaits

Koblavi : Oui, je suis à la retraite et je suis formateur photographe à Yamoussoukro. Les autres ont été décorés, on nous a oubliés, mais je ne prends pas cela comme un problème, j'ai travaillé pour mon pays et je suis fier.
(AIP)
nam/cmas
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