Yamoussoukro en plein chantier C’est un réel frémissement qui saisit tout visiteur lorsqu’il arrive en ce moment à Yamoussoukro. Lentement, mais sûrement, la capitale politique en ce début de mois de décembre est en train de faire sa mue. La ville fait sa toilette. Les tracteurs, les pelleteuses et les rouleaux compresseurs sont à l’œuvre dans les rues de la ville chère à Félix Houphouët-Boigny. Les travaux précédents l’arrivée du chef de l’Etat dans la région du Bélier et dans le District autonome qui ont commencé depuis quelques semaines, sont pratiquement à leur phase terminale. Les crevasses et autres nids de poule qui jonchaient les rues de la ville aux mille lumières sont maintenant un lointain souvenir. Pour cette visite d’Etat qui intervient 20 ans après le décès du président Félix Houphouët-Boigny, le gouvernement a décidé de mettre les bouchées doubles pour redonner à la capitale politique de la Côte d’Ivoire son charme d’antan. Le préfet de Yamoussoukro, André Assoumou Ekponon, président locale d’organisation de cette première et historique visite d’Etat, estime que les travaux préparatifs ont été exécutés à 83%. Le constat sur le terrain est éloquent. Pour celui qui connait Yamoussoukro, les travaux effectués sur l’ensemble de la voirie du District autonome se passent de commentaire. Les rues qui depuis fort longtemps, ont connu une dégradation très avancée dans certains quartiers de la ville, ont pour la plus grande majorité été réhabilitées. Au niveau du quartier Dioulabougou, le boulevard qui part du feu tricolore à la pharmacie des Lacs, en passant par la grande mosquée de la paix, a été totalement revêtu. De même que la voie qui mène à la Fondation Félix Houphouët-Boigny sur l’axe Yamoussoukro-Oumé. En plus de celles déjà existantes qui font l’objet d’attention particulière en ce moment, de nombreuses voies non bitumées ont été ré-profilées. Quant à celles qui étaient fermées par les ordures ménagères, elles ont été assainies et mises à la disposition de la population et des usagers de la route. Au quartier 220 Logements, toutes les rues principales ont été relookées. La rue qui longe le ‘’Carrefour de la visitation’’, en passant par le ‘’Carrefour dangereux’’ à la rue des maquis a été agréablement métamorphosée, à la grande joie des populations. Au quartier Assabou, la voie qui côtoie les lacs artificiels pour atteindre le carrefour du cimetière est entièrement refaite. Au niveau de l’électrification, les travaux sont passés de 82% à 95%. 6684 foyers d’électricité ont été mis en état et l’éclairage public est en train d’être renforcé. De l’aéroport au centre-ville, sans oublier l’axe triomphal qui mène au corridor sud où le chef de l’Etat sera accueilli et à partir duquel il procédera le 11 décembre à l’inauguration de l’autoroute du Nord. Hier encore, à notre arrivée, les camions-élévateurs de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) étaient encore à la tâche pour réparer les lampadaires défectueux. Autre fait remarquable qui n’a pas manqué de plaire les populations. La dotation en feux tricolores du carrefour « dangereux » aux 220 Logements, appelé ainsi justement à cause des nombreux accidents qui surviennent en ce lieu. Un feu tricolore se dresse fièrement au niveau du carrefour de la grande mosquée de la ville. Aujourd’hui à Yamoussoukro, les feux tricolores sont donc passés de cinq (5) à sept (7). A la périphérie de la ville, la même frénésie de changement est perceptible. L’axe Yamoussoukro-Attiégouakro, long de près 15km, est en train d’être bitumé.
A niveau de l’hydraulique villageoise, ce sont plus de 22 pompes à motricité humaine qui ont été réparées dans des villages. Au niveau de la ville, selon les autorités, plus de 4000 branchements ou raccordements pour des personnes à revenu faible, sont en train d’être effectués en ce moment.
Toutefois, tout n’est pas totalement parfait dans cette organisation. Des difficultés existent et sont liées à la réhabilitation de certaines rues. Selon les autorités en charge du suivi et contrôle des travaux, les difficultés à ce niveau sont liées au travail de mauvaise qualité effectué par certaines sociétés de sous-traitance. Le préfet de la ville, Assoumou Ekponon, a aussi noté le manque de moyen financier du comité d’organisation locale. Un handicap qui, espère-t-il, se règlera dans les prochaines heures. Autres difficultés : le curage des caniveaux qui piétine. Mais sur ce chapitre, le cas le plus dramatique est la situation des lacs artificiels qui inquiètent de plus en plus. L’opérateur qui avait à charge de les élaguer est porté disparu. Hier à notre arrivée à Yamoussoukro, notre équipe de reportage a pu constater l’état lamentable dans lequel se trouvent ces bassins d’eaux qui donnent son charme et son identité à Yamoussoukro, aujourd’hui envahis par les herbes et baignant dans une insalubrité révoltante.
Du côté du comité local d’organisation, on espère bien que tout rentrera dans l’ordre avant l’arrivée du chef de l’Etat. Dans le cadre de l’organisation de cette visite, une réunion a lieu cet après-midi à la mairie. Certainement pour les derniers réglages.
Jean-Claude Coulibaly (Envoyé spécial)
A niveau de l’hydraulique villageoise, ce sont plus de 22 pompes à motricité humaine qui ont été réparées dans des villages. Au niveau de la ville, selon les autorités, plus de 4000 branchements ou raccordements pour des personnes à revenu faible, sont en train d’être effectués en ce moment.
Toutefois, tout n’est pas totalement parfait dans cette organisation. Des difficultés existent et sont liées à la réhabilitation de certaines rues. Selon les autorités en charge du suivi et contrôle des travaux, les difficultés à ce niveau sont liées au travail de mauvaise qualité effectué par certaines sociétés de sous-traitance. Le préfet de la ville, Assoumou Ekponon, a aussi noté le manque de moyen financier du comité d’organisation locale. Un handicap qui, espère-t-il, se règlera dans les prochaines heures. Autres difficultés : le curage des caniveaux qui piétine. Mais sur ce chapitre, le cas le plus dramatique est la situation des lacs artificiels qui inquiètent de plus en plus. L’opérateur qui avait à charge de les élaguer est porté disparu. Hier à notre arrivée à Yamoussoukro, notre équipe de reportage a pu constater l’état lamentable dans lequel se trouvent ces bassins d’eaux qui donnent son charme et son identité à Yamoussoukro, aujourd’hui envahis par les herbes et baignant dans une insalubrité révoltante.
Du côté du comité local d’organisation, on espère bien que tout rentrera dans l’ordre avant l’arrivée du chef de l’Etat. Dans le cadre de l’organisation de cette visite, une réunion a lieu cet après-midi à la mairie. Certainement pour les derniers réglages.
Jean-Claude Coulibaly (Envoyé spécial)