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Société Publié le lundi 9 décembre 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Réconciliation Nationale / Depuis Abobo: Les vérités de Zadi Djédjé à Ouattara et Affi N’Guessan

Face aux populations d’Abobo ‘’2ème arrêt’’ le samedi 07 décembre 2013 à l’invitation de l’APRE-CI (Actions pour la Paix et la Réconciliation en Côte d’Ivoire), qui célébrait de façon différée la journée nationale de la paix, le président de la Coalition de la Jeunesse Patriotique pour la Paix et la Réconciliation, Zadi Djédjé n’a pas été tendre, ni avec le régime du président Ouattara, ni avec sa famille politique le Fpi. Il a frappé dans tous les sens. Une heure de piques avec à la clé une invitation à la nécessité d’aller à la réconciliation. De l’exigence de la libération de Charles Blé Goudé et des détenus pro-Gbagbo y compris Laurent Gbagbo lui-même en passant par le ‘’manque de réalisme du Fpi’’, Zadi Djédjé n’a omis aucun sujet de l’actualité politique ivoirienne. «Mon pays, la Côte d’Ivoire a épousé Alassane Ouattara. J’aime mon pays, donc je suis obligé d’aimer le président Ouattara. Si pour cela, on dit que je suis un traître, je l’accepte. Mais le président Ouattara doit savoir que lorsque le pays t’épouse, ton rôle, c’est d’éduquer les enfants de la famille ivoirienne et non de les maintenir en prison ou en exil (…). Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Hamed Bakayoko et Djédjé Mady sont à la maison et Laurent Gbagbo et ses enfants sont en prison. Je dis non. J’entends ces temps-ci dire que la Cpi réclame à nouveau Blé Goudé. Je voudrais demander pardon au président Ouattara, Laurent Gbagbo est déjà à la Haye. Ça suffit». Au Fpi de Pascal Affi N’Guessan dont il n’a cessé de se réclamer durant toute son adresse, le président de la Cjppr à invité à plus de réalisme eu égard à la nouvelle donne politique et à tenir des discours moins radicaux afin d’aller à la réconciliation. «Quand ton doigt est dans la bouche de quelqu’un, tu ne dois pas taper sur sa tête. Quand tu as géré un pouvoir pendant 10 ans et que tu l’as perdu, tu dois songer à faire un diagnostic, pour comprendre ce qui n’a pas marché. J’invite le Fpi à avoir le bon ton et à être plus réaliste», a conseillé Zadi Djédjé. A l’endroit des populations d’Abobo, le président du Cjppr a prôné la paix et le pardon. «Je suis venu vous demander pardon pour les torts réciproques que nous nous sommes causés durant cette crise. Je suis venu dire non à la guerre et à la violence. Je vous demande pardon, laissez les pro-Gbagbo circuler à Abobo», a-t-il plaidé. Venus soutenir cette énième rencontre en faveur de la réconciliation, des mouvements de jeunesse comme la ‘’génération Blé Goudé, la jeunesse Rhdp d’Abobo, les ressortissants de la Cedeao, ont successivement exhorté les Abobolais à tourner la page de la crise et à aller à la paix. «Ce qu’on fait croire aux gens, comme quoi, Abobo est synonyme de violence, nous voulons démontrer le contraire. Seul le pardon peut faire libérer nos camarades et c’est ensemble que nous allons aider le président Ouattara à faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent», a exhorté Mme Ziao Tiénourgo, présidente de l’Apre-ci et initiatrice de la rencontre.
L.Barro
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