Avec le président Simplice Zinsou, l’Africa Sport s’appelait « Africa Sport National ». Simplice Zinsou, journaliste, PDG de Sivomar, avait réussi à bâtir « l’Africa Sport National » comme un empire sportif : une affaire de joueurs de talents, venus des quatre coins de l’Afrique. On découvre «L’Africa Sport National », comme puissance footballistique sur tous les stades d’Afrique : Egypte, Tunisie, Mali, Togo, Libéria, Rwanda, avec de grands joueurs ivoiriens comme Serges Magui Alain, Gouaméné, Sekou Bamba, ou le congolais Brice Samba. Mais aussi des dirigeants très valeureux comme Doré Lassina, Sidibé, pour recruter les ‘’oiseaux rares’’. « L’Africa Sport National » faisait sensation. J’ai encore en mémoire, l’éclatante victoire de «L’Africa Sport» (2-0) contre le National d’Egypte au stade Houphouët Boigny, en coupe d’Afrique des clubs champion (aujourd’hui ligue des champions). Simplice Zinsou, avait fait de « L’Africa Sport National », un empire du football ivoirien, qui fournissait à l’équipe nationale de Côte d’Ivoire, et à la manière forte 80% de son effectif : Lago Patrice, Guédé Gba, Arsène Hobou, Lignon Nagbeu, Monguehi François, Pascal Miezan, Kouassi N’dri : des joueurs patentés de la rigueur défensive, et de l’ordre offensif. J’ai encore en mémoire, les qualités techniques et tactiques du Malien Kéita Mamadou, dont les sens notables ont eu raison, du grand rival, l’Asec d’Abidjan (2-0) en championnat national. Simplice Zinsou est un ami, pour avoir partagé les fortes convictions rédactionnelles de Fraternité-Matin. Simplice Zinsou est un grand communicateur : très éloquent, il était journaliste de presse écrite et de radio. L’homme était surpuissant : gendre de Félix Houphouët Boigny. Simplice Zinsou gai, et respectueux, avait tissé de solides amitiés avec la FIFA, la CAF ou l’UEFA. Comme entreprise, « L’Africa Sport National » des secousses logiques sportives. Simplice Zinsou décide de partir avec ses profits moraux, et sa puissance financière. Ce fut la chute de l’empire… « L’Africa Sport National ».
Par Ben Ismaël
Par Ben Ismaël