La complexité de la lutte contre les armes légères et de petit calibre (Alpc) illicites dans laquelle les Etats de la Cedeao sont engagés depuis le moratoire de 1998, démontre au quotidien, l’impérieuse nécessité de la synergie dans cette lutte. C’est ce qui a justifié le mercredi 11 décembre 2013 dans une salle de l’immeuble Uemoa au Plateau, la réunion des Commissions nationales (Comnat) contre les Alpc de la Cedeao. Durant trois (3) jours, il s’agira pour les présidents de ces Commissions, à la mise en place formelle du réseau régional des Commissions nationales. Lors de l’ouverture de la réunion, le général Désiré Adjoussou, président de la commission de Côte d’Ivoire a relevé les défis qui les attendent. «Les mouvements transnationaux des armes et des combattants, la porosité, je dirai même l’inexistence de nos frontières auxquelles s’ajoutent les différents passifs de nos crises armées internes, favorisent une prolifération des armes sans précédent dans plusieurs de nos Etats», a-t-il indiqué. Pour lui, il importe qu’ils renforcent leurs échanges, leur synergie pour une réponse collective, voire régionale à ce fléau. «Mais pour y arriver, il faut que la Cedeao s’implique un peu plus au niveau des Etats. Comment peut-on comprendre qu’il existe encore des Comnat qui n’ont pas de fonctionnaires à temps plein, de siège ou de budget propre ? Cette situation fragilise les activités communes», a souligné le général Adjoussou. La réunion d’Abidjan vise donc à relever les défis, identifier, planifier les activités prioritaires pour l’année 2014 et discuter des perspectives de la formalisation du réseau des commissions. Il s’agira aussi de désigner deux (2) délégués par pays ; le Présidents des commissions nationales et des officiers responsables pour la planification et le suivi. La réunion devra enfin apprécier la mise en œuvre des activités de 2013, fondées par la Cedeao, examiner l’absorption et délivrer le taux de chaque Etats membres.
Olivier Guédé
Olivier Guédé