Des Ebony continuent d’exercer dans la presse et partagent leur expérience à la jeune génération. On peut citer, entre autres, Venance Konan (Ebony en 1993) qui est aujourd’hui le directeur général de Fraternité Matin. Il y a également César Etou qui a remporté en 1996, le prix du Meilleur reportage avec son article ‘’ Conflit Baoulé-Bété dans le Centre’’. César Etou, en plus d’être le président de la Commission permanente du Jury est le Directeur général (Dg) du groupe Notre Voie. « A notre époque, le prix Ebony, c’était un trophée en ivoire et 150 000 FCFA. De nos jours, si vous êtes Super Ebony, vous quittez la salle du gala avec un million et une maison. Mais c’est la considération qui est derrière cela que j’ai retenue. Je suis aujourd’hui le Dg du groupe Notre Voie, après y avoir été Chef de service, Rédacteur en chef, et Directeur de la Publication, suite au prix Ebony. Dans notre corporation, j’ai siégé au plus haut niveau à l’Unjci, j’ai été président de la Commission paritaire d’attribution de la carte professionnelle et j’en suis toujours membre. J’ai été président d’une commission technique pour les Etats généraux de la Presse et je suis encore président d’une commission technique au Comité de suivi de ces Etats généraux. On me sollicite, on me met à l’œuvre. Je dois tout cela, en grande partie, au prix Ebony. Parce que les talents comme moi, ma génération en foisonne, mais tous n’ont pas été Ebony », se félicite César Etou. Lassiné Fofana (Super Ebony en 2006) exerce toujours à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI). Il est le Chef du service Magazines et Débats. Jean Roche Kouamé (Super Ebony en 2009) est le Conseiller du directeur de publication du journal ‘’L’Expression’’. Irène Bath (Super Ebony 2011) et Marceline Gneproust (Super Ebony 2012) pratiquent toujours le métier de journaliste respectivement au quotidien ‘’L’Inter’’ et à Fraternité Matin. D’autres par contre ont quitté le milieu de la presse. Il s’agit, entre autres, des ex-journalistes de la RTI : Claude Franck About, (Super Ebony 2005) et Yo Claude (Super Ebony 2008) qui sont depuis la fin de la crise postélectorale hors de la Côte d‘Ivoire. Moussa Touré, ancien journaliste à Nord-Sud Quotidien (Super Ebony en 2007), est aujourd’hui le Conseiller spécial du président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro. Bakayoko Zéguéla (ex-journaliste à Ivoir’Soir), lauréate en 1994 du prix Meilleure enquête avec son article ‘’ La Pisam, trop de plaintes’’, est actuellement Conseiller technique en Communication au Cabinet du ministre de la Communication. Quant à Dominique Mobioh Ezoua (Ivoir’Soir), qui a remporté (1994) le prix Meilleur reportage avec son article ‘’ La frontière ivoiro-libérienne : la semoule sème la pagaille’’, elle ne pratique pas en ce moment le métier de journaliste. Dominique Mobioh Ezoua est depuis quelques temps la responsable de la Régie à Fraternité Matin. « J’étais collaboratrice extérieure à Fraternité Matin. Et dès que j’ai remporté le prix Ebony, j’ai été d’emblée embauchée à Fraternité Matin », a-telle confié. Marie Laure Digbeu (Ebony en 1998) ne donne plus de ces nouvelles après un passage à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Doua Gouly, le premier Super Ebony, en 2004, a déposé pour toujours la plume. Décédé le 5 mai 2013, en plein exercice de son métier à Man, l’ex-journaliste de Fraternité Matin était lui, toujours encore dans le métier.
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