Le prix Ebony, récompense du mérite des journalistes, fait désormais tache d’huile dans l’univers des medias ivoiriens. Une solennelle cérémonie à jury qui cultive l’apologie de la ‘’méritocratie’’. Mais que d’écueils car le choix des primés n’épouse pas toujours ce qu’on peut appeler un travail de fond et de forme sur la durée des séances d’examen : sur deux ans, trois ans par exemple pour une évaluation dense, rationnelle des écrits du postulant ou de sa prestation phonique ou audiovisuelle serait mieux. Ce qui fait dire à bon nombre de contradicteurs du prix Ebony qu’un journaliste d’épiphénomène, efficace, circonstanciel, au bout d’un an, peut s’offrir ou se voir offrir ce sésame… A la vérité, il y a de potentiels et de véritables ‘’Ebonysables’’ qui sont oubliés et qui sont des journalistes de renom parce que le jury n’est pas prospectif pour récompenser des ‘’talents’’. Lébry Léon Francis, Denis Kah Zion, Alafé Wakili,.., ces monsignores de la presse écrite méritent des Ebony. Au niveau de la presse audiovisuelle, des journalistes vivants comme Hamed Touré, et pour d’autres à titre posthume comme Souleymane Doumbia méritent qu’on leur décerne le prix Ebony sous forme de récompense du mérite parce qu’ils sont des acteurs socio-économiques.
Souvaine Doudou
Souvaine Doudou