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Région Publié le vendredi 20 décembre 2013 | Le Democrate

Sassandra : Godèkro, le sanctuaire béni qui vous attend

Godèkro, hameau situé dans la sous préfecture de Sassandra, dans le fin fond de la forêt, ne désemplit pas les week-ends. Et pour cause, un sanctuaire de prière et de guérison s’y trouve. Découvrons ensemble ce temple béni qui vous tend les bras.
Vendredi 05 juillet 2013, à 10h, après des échanges avec V.K.N, je reçois une information selon laquelle à Godèkro, campement peuplé d’au moins deux cent (200) âmes, se trouve un sanctuaire. Sanctuaire ? me demandais-je avec étonnement. L’information qui valait la peine d’être vérifiée me paraissait surprenante. Mais des témoignages soutenus par des images qu’il me fait voir ont fini par me convaincre. Mais il fallait que je vérifie cela par moi même en me rendant en ce lieu dit magique. V.K, qui maitrise mieux les rouages protocolaires du sanctuaire, a fini par obtenir la caution de la patronne des lieux. Le Ok est donc donné et la date du jeudi 18 juillet est arrêtée pour le pèlerinage à Godèkro.
Jeudi 18 juillet, 11h 15mn, nous prenons le départ. Direction l’autouroute du nord, le temps de faire quelques emplettes, ensuite direction carrefour Chu de Yopougon où notre guide nous attendait pour le voyage- découverte. 12 heures, le bolide prend la direction de Dabou ; ainsi après Pk 17, deux des membres du groupe ont commencé à se faire des idées. Ils se demandaient comment une bâtisse d’une telle envergure pouvait-elle se retrouver dans un tel désert ? La réponse, on l’aura plus tard. Après Songon, on raconte quelques histoires drôles pour détendre l’atmosphère. Nous voici à Dabou après dix minutes de route, ville que nous traversons sans difficulté. Au poste de police, avant d’amorcer le virage pour la cotière, nous balançons quelques sourires aux agents des forces de l’ordre qui nous le rendent poliment.
Première escale, Fresco, ville statique
La cotière présente fière allure. Moins d’une heure de route et nous nous retrouvons au carrefour de Grang-Lahou. Nous passons sans grande difficulté les barrages. Une heure plus tard, nous atteignons le carrefour de Fresco, ville où nous faisons un petit détour pour des besoins en vivres. Fresco présente toujours les allures de ville coloniale. Les vieux commerces sont encore perceptibles. Nous nous contentons de l’essentiel et continuons le voyage. Encore une heure de route et nous voici au carrefour du village de Nialy. Nous entamons le périple par une voie bitumée qui s’étend sur 26 kms ; et le premier village qui s’ouvre à nous à la fin du bitume est Niabably. Nous empruntons la piste distante de plus d’une cinquantaine de Kms du village de Godêkro. C’est Kokolopozo et Dakpakou qui nous accueillent. Soulignons que ces deux villages ont une histoire chacune. A chaque pas, nous croisons des bovins qui gambadent sur la voie, nous obligeant à marquer parfois des arrêts.
Niapidou, village moderne
Niapidou, village moderne, est aussi un carrefour, car de là, l’on peut se rendre à Gagnoa, Issia et dans les autres villes de la région du sud- ouest. Nous entamons le dernier virage de notre périple et la piste qui nous conduit vers notre découverte, nous donne l’occasion de constater que le patrimoine forestier ivoirien est encore existant dans cette partie du pays. Des hectares de plantations de cacao et de café, de palmier à huile et autres hévéaculture indiquent que les cultures de rente sont toujours présentes. Trente(30) kilomètres de pistes nous attendent pour atteindre le village-sanctuaire. Quarante minutes de trajet parcourus et nous voilà à Konankro, le dernier village. La forte envie de voir Godèkro nous démangeait. Par moment, la voiture nous lâchait. Et le trajet de deux kilomètres à parcourir semblait trop long. Nous gardons quand même patience, car le bonheur dans le pré n’est pas loin.
Des commodités nulle part ailleurs
Dix minutes de route plus tard, surprise ; Godèkro nous accueille. A l’entrée du village, une grande bâtisse à vous couper le souffle vous tient en respect. « Mais on est où là ? », Questionnais-je ? « C’est bien Godèkro, cher frère », répondit notre accompagnateur qui connaît bien les lieux. « Quoi !», lui ai-je encore retorqué. « Et oui, cher ami, tu es à Godèkro », me répéta-t-il. Nous n’en revenons pas. Dix sept heures sonnantes (17h), sous une pluie très fine, nous sommes enfin acueillis par un impressionnant comité mis en place pour l’occasion. V.K.N, notre accompagnateur, est le premier à se diriger vers les agents commis à la sécurité (gendarmes, gardes républicaines), pour s’enquérir des dernières consignes. Il revient quelques minutes plus tard et nous instruit de nous rendre à l’ancienne résidence où nous devons être logés. Quarante minutes (40) se sont écoulées, le temps de demander les premières nouvelles, avant que chacun de nous ne retrouve une chambre avec toutes les commodités dues au rang des visiteurs de marque que nous sommes. Les amis et moi-même étions impatients. Et pour tuer le temps, nous nous remettons à faire quelques blagues en attendant le signal. Notre accompagnateur nous rassurait à chaque instant que ça ne saurait tarder. Nous prenons néanmoins le soin de nous débarbouiller avant la rencontre. Ici, on n’ingurgite pas autre chose que de l’eau bénite.
Godèkro, le sanctuaire
V.K. N, un habitué des lieux nous donne les instructions pour un bon séjour, aidé de son jeune frère qui réside là depuis longtemps dans le cadre de ses activités professionnelles. Dix neuf (19) heures, le jeune frère de notre accompagnateur Y.A nous invite à le suivre. « Maman va vous recevoir et elle vous attend», nous dit-il. « Ouf, enfin le moment tant attendu est venu », me suis-je rassuré personnellement. Nous nous pressons de quitter notre résidence pour nous diriger vers une impressionante maison de trois niveaux, construite sur un espace de plus de deux(2) hectares, avec une architecture à vous transporter dans un univers de conte de féé. On nous instruit que les matériaux qui ont servi à sa construction sont de qualités supérieures. Dix neuf heures quinze (19h15) minutes, en compagnie du nouveau guide K. Bertin, nous escaladons les pieds nus (car il faut se déchausser) et à pas de course les marches pour rejoindre la patronne des lieux. Dix neuf heures vingt (19h20) minutes, enfin, la prophétesse nous accueille avec un sourire radieux et les salutations d’usages se font dans la pure tradition Akan.
La Prophétesse Nahomie
Elle nous invite à prendre place dans des fauteuils d’une rare beauté. Notre guide K.Bertin donne les nouvelles et une prière est dite à notre intention. Ensuite, chacun donne les raisons de sa présence. Plus d’une heure d’échange ont suffi à la Prophétesse Nahomie pour nous ramener sur terre. Des consignes strictes nous sont encore données, car les vrais principes de l’Eglise Patmos sont basés sur la prière. Vendredi 19 juillet, nous observons le jeûne, accompagné de quatre séances de prière et à chaque étape de la prière, il fallait revenir sur les raisons de notre présence en ce lieu. Malgré ce jeûne du vendredi, nous nous sommes efforcés de suivre un match de football qui a opposé l’équipe Godèkro à celle d’un autre village. Ce qui nous a permis de découvrir de grands talents qui malheureusement n’ont aucun encadrement technique. Une occasion que nous n’avons pas raté, car cela faisait longtemps que chacun de nous n’avait pas assisté à une rencontre de football de village. Samedi 20 juillet, tous, très relaxes, puisque le jeûne ayant pris fin la veille, nous visitons le village, le temps de saluer la population qui nous a accueillis avec ferveur à notre arrivée. Nous étions plus ou moins l’objet de curiosité. Au cours des échanges avec les jeunes, pour la plupart, nous apprenons que des vedettes du football ivoirien et non des moindres ont fait un tour à Godèkro. « C’est un secret, on ne peut pas dire les noms de tous ceux qui viennent ici », dit F.G, un habitant du village. Malheureusement pour lui, ma curiosité fut comblée lorsque dans une indiscrétion, un des plus jeunes du groupe me communique subtilement et en quelques minutes les noms de ces vedettes dont je tais le nom. Des personnalités de ce pays et des pays africains (nous taisons également leurs noms) sont passées à Godèkro pour recevoir des bénédictions de la prophétesse Nahomie et leurs vœux ont été exaucés, a-t-on également appris.
Des miracles

Le jeudi 18, jour de notre arrivée, j’ai furtivement observé des malades dont un homme de plus d’une soixantaine d’années qui à peine pouvait tenir sur ses pieds. Mais trois jours de prière et de jeûne ont suffi pour qu’il retrouve à 70%, l’usage de ses membres. Aux dernières nouvelles, il aurait retrouvé l’usage total de ses membres. Un autre patient qui avait perdu la vue a été guéri grâce à la prière. « Il faut avoir la foi, c’est tout et surtout suivre les consignes. Lorsque tu es bloqué quelque part, tu observes un jeûne, tout en priant… », a conseillé notre guide K. Bertin. De très nombreuses personnes venues recevoir les bénédictions de Maman Nahomie ont affirmé avoir reçu ce qu’elles voulaient après leur passage à Godèkro.
« J’étais très souffrante, les sorciers ont voulu détruire ma vie et c’est une amie qui vit à Toulouse en France qui m’a envoyée ici, puisqu’elle-même est passée ici sur recommandation. Cela fait trois semaines que je suis là et je crois que ça va. J’ai fait également venir ma sœur aussi qui vit en l’Italie, à Parme, pour les mêmes motifs », témoigne Nadège D., native de l’ouest du pays. Il faut surtout noter que la rencontre avec Maman Nahomie se fait sur rendez-vous. A Godèkro, il faut éviter les ragots et autres médisances. « Cet état de fait ne profite à personne », soutient-elle avant d’ajouter : « chez moi ici, je ne reçois pas ceux qui viennent dénigrer les autres, quand tu arrives ici, tu sais pourquoi tu es là et tu dis ce que tu demandes », avertit-elle. Plusieurs pensionnaires rencontrés au village ont fait des témoignages à vous couper le souffle. Godèkro est un sanctuaire à visiter.
B.F
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