Dans cet entretien, le président de l’université Alassane Ouattara évoque les dispositions prises pour une bonne année académique et les grands défis qu’il compte relever.
Le Patriote : Comment se prépare la rentrée académique 2013 / 2014?
Poamé Lazare : La rentrée à l’Université Alassane Ouattara se prépare avec une sérénité propre aux philosophes du portique qui nous ont appris à ne pas nous plaindre de ce qui ne dépend pas de nous. Pour ce qui dépend de nous, un conseil d’Université, consacré aux préparatifs de la rentrée académique 2013 – 2014, s’est tenu le 17 décembre 2013 à l’Amphi C du Campus 2. Il a établi idéalement (en supposant les travaux de réhabilitation achevés au plus tard le 30 mars 2014), le calendrier de l’année universitaire qui part de décembre 2013 à octobre 2014.Après le conseil d’Université, les Conseils d’UFR ont programmé des réunions de rentrée afin d’affiner les dispositifs techniques et pédagogiques requis pour le bon déroulement des activités académiques.
L P : Est ce que les inscriptions des nouveaux bacheliers et les réinscriptions des anciens ont démarré ?
P L : Oui, les inscriptions et réinscriptions ont débuté depuis le 9 janvier 2014 et se poursuivent.
L P : A quand la date butoir ?
P L : La date butoir des inscriptions, a été fixée au 31 janvier prochain par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, notamment la Direction de l’Enseignement Supérieur et des œuvres Universitaires (DGES). Il est plus aisé pour nous de nous conformer à cette date, nonobstant les particularismes techniques qui ont structuré la mise en route des machines à l'Université Alassane Ouattara.
L P : Quelles sont les dispositions pratiques que vous avez prises pour une bonne année académique ?
P L : Les dispositions prises au niveau de l’Université sont à la fois pratiques et théorétiques. Elles sont issues des deux Conseils qui structurent la vie de l’institution, le Conseil d’Université et le Conseil de Gestion. Au Conseil d’Université du 17 décembre 2013, les conditions de travail des acteurs de l’Université ont été examinées avec des solutions innovantes au niveau des prestations pédagogiques et de l’hébergement des enseignants-chercheurs missionnaires ou permanents. Le Conseil de Gestion, tenu le 18 décembre 2013, s’est quant à lui penché sur les contraintes à lever pour le bon fonctionnement de l’Université au cours de l’année académique 2013 - 2014. Il s’est engagé à aider l’Université à résoudre les problèmes majeurs constitués, entre autres, par les travaux de réhabilitation inachevés (amphithéâtres, salles de travaux dirigés et bureaux), les locations de salles de cours dans la ville de Bouaké (extension provisoire des deux Campus de l’Université) sans crédits budgétaires pour honorer les contrats de location de salles, l’installation du Wifi sur les deux Campus et les passifs consignés à l’Inspection Générale des Finances (IGF) dont le paiement est réclamé à cor et à cri aussi bien par les enseignants-chercheurs que par le personnel administratif et technique.
L P : Pour ce qui est de la reforme LMD, est ce qu’elle marche normalement ?
P L : La réforme LMD marche normalement au niveau des maquettes pédagogiques et de la compétitivité de nos offres de formation et de recherche. Son talon d’Achille est l’inadéquation entre les infrastructures exigées par cette réforme et les infrastructures existantes.
L P : Est-ce que toutes les UFR ont pu boucler leur année académique ?
P L : Hélas, non. Nous avons deux UFR qui n’achèveront l’année académique 2012 - 2013 qu’à la fin du mois de janvier et cela, pour de multiples raisons. Il s’agit des UFR de Sciences juridiques et de Sciences économiques qui ont subi frontalement les effets induits par l’inachèvement des travaux de réhabilitation des amphithéâtres et des salles de travaux dirigés du Campus 1, mis en marché depuis 2008 ; ce à quoi il convient d’ajouter d’une part, le problème du ratio étudiants enseignants dans ces filières et d’autre part, la perte d’au moins trente (30) salles de TD causée par le manque de crédits budgétaires pour honorer les contrats de location de salles passés avec cinq établissements privés de la ville de Bouaké. C’est le lieu de rappeler que les deux Campus, même entièrement réhabilités, ne peuvent couvrir que 65 % des activités pédagogiques et scientifiques de l’Université. Pour mettre fin aux locations de salles, de nouvelles constructions s’avèrent nécessaires.
L P : Quels sont les grands défis que vous comptez relever cette année ?
P L : Les grands défis à relever, cette année, peuvent être subsumés sous la mise en œuvre exemplaire du système LMD, qui implique l’utilisation maximale des TIC dans les activités académiques, la compétitivité supranationale des offres de formation et de recherche, le respect scrupuleux du calendrier académique et une approche rationnelle de la gouvernance universitaire.
L P : Un message aux enseignants et étudiants…
P L : J’exhorte les principaux acteurs de l’Université (enseignants, étudiants, personnel administratif et technique) à accroitre leurs performances individuelles et collectives connues et reconnues nationalement ou internationalement. Dois-je, ici, rappeler les brillants résultats obtenus par nos enseignants-chercheurs au CAMES ou encore, la posture remarquable de certains acteurs de l’Université Alassane Ouattara dans les institutions académiques internationales ou onusiennes ? Je remercie le Gouvernement qui a déployé, à travers le Programme Présidentiel d’Urgence (PPU) et les actions conjuguées des ministères en charge de l’Enseignement supérieur et de l’Économie, des efforts titanesques pour réhabiliter le Campus 2 et faire payer l’intégralité des primes de recherche (1er et second semestres), des vacations, des heures supplémentaires du personnel administratif et technique et plus de la moitié des heures complémentaires du personnel enseignant. Nous sommes au mois de janvier et pour sacrifier à la tradition, je forme pour tous les Ivoiriens des vœux d’excellente santé et de paix perpétuelle et tout particulièrement pour les acteurs et partenaires de l’Université, des vœux d’extraordinaire fécondité intellectuelle et de réussite sociale dans une société prospère.
Interview réalisée par Coulibaly Souleymane, correspondant
Le Patriote : Comment se prépare la rentrée académique 2013 / 2014?
Poamé Lazare : La rentrée à l’Université Alassane Ouattara se prépare avec une sérénité propre aux philosophes du portique qui nous ont appris à ne pas nous plaindre de ce qui ne dépend pas de nous. Pour ce qui dépend de nous, un conseil d’Université, consacré aux préparatifs de la rentrée académique 2013 – 2014, s’est tenu le 17 décembre 2013 à l’Amphi C du Campus 2. Il a établi idéalement (en supposant les travaux de réhabilitation achevés au plus tard le 30 mars 2014), le calendrier de l’année universitaire qui part de décembre 2013 à octobre 2014.Après le conseil d’Université, les Conseils d’UFR ont programmé des réunions de rentrée afin d’affiner les dispositifs techniques et pédagogiques requis pour le bon déroulement des activités académiques.
L P : Est ce que les inscriptions des nouveaux bacheliers et les réinscriptions des anciens ont démarré ?
P L : Oui, les inscriptions et réinscriptions ont débuté depuis le 9 janvier 2014 et se poursuivent.
L P : A quand la date butoir ?
P L : La date butoir des inscriptions, a été fixée au 31 janvier prochain par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, notamment la Direction de l’Enseignement Supérieur et des œuvres Universitaires (DGES). Il est plus aisé pour nous de nous conformer à cette date, nonobstant les particularismes techniques qui ont structuré la mise en route des machines à l'Université Alassane Ouattara.
L P : Quelles sont les dispositions pratiques que vous avez prises pour une bonne année académique ?
P L : Les dispositions prises au niveau de l’Université sont à la fois pratiques et théorétiques. Elles sont issues des deux Conseils qui structurent la vie de l’institution, le Conseil d’Université et le Conseil de Gestion. Au Conseil d’Université du 17 décembre 2013, les conditions de travail des acteurs de l’Université ont été examinées avec des solutions innovantes au niveau des prestations pédagogiques et de l’hébergement des enseignants-chercheurs missionnaires ou permanents. Le Conseil de Gestion, tenu le 18 décembre 2013, s’est quant à lui penché sur les contraintes à lever pour le bon fonctionnement de l’Université au cours de l’année académique 2013 - 2014. Il s’est engagé à aider l’Université à résoudre les problèmes majeurs constitués, entre autres, par les travaux de réhabilitation inachevés (amphithéâtres, salles de travaux dirigés et bureaux), les locations de salles de cours dans la ville de Bouaké (extension provisoire des deux Campus de l’Université) sans crédits budgétaires pour honorer les contrats de location de salles, l’installation du Wifi sur les deux Campus et les passifs consignés à l’Inspection Générale des Finances (IGF) dont le paiement est réclamé à cor et à cri aussi bien par les enseignants-chercheurs que par le personnel administratif et technique.
L P : Pour ce qui est de la reforme LMD, est ce qu’elle marche normalement ?
P L : La réforme LMD marche normalement au niveau des maquettes pédagogiques et de la compétitivité de nos offres de formation et de recherche. Son talon d’Achille est l’inadéquation entre les infrastructures exigées par cette réforme et les infrastructures existantes.
L P : Est-ce que toutes les UFR ont pu boucler leur année académique ?
P L : Hélas, non. Nous avons deux UFR qui n’achèveront l’année académique 2012 - 2013 qu’à la fin du mois de janvier et cela, pour de multiples raisons. Il s’agit des UFR de Sciences juridiques et de Sciences économiques qui ont subi frontalement les effets induits par l’inachèvement des travaux de réhabilitation des amphithéâtres et des salles de travaux dirigés du Campus 1, mis en marché depuis 2008 ; ce à quoi il convient d’ajouter d’une part, le problème du ratio étudiants enseignants dans ces filières et d’autre part, la perte d’au moins trente (30) salles de TD causée par le manque de crédits budgétaires pour honorer les contrats de location de salles passés avec cinq établissements privés de la ville de Bouaké. C’est le lieu de rappeler que les deux Campus, même entièrement réhabilités, ne peuvent couvrir que 65 % des activités pédagogiques et scientifiques de l’Université. Pour mettre fin aux locations de salles, de nouvelles constructions s’avèrent nécessaires.
L P : Quels sont les grands défis que vous comptez relever cette année ?
P L : Les grands défis à relever, cette année, peuvent être subsumés sous la mise en œuvre exemplaire du système LMD, qui implique l’utilisation maximale des TIC dans les activités académiques, la compétitivité supranationale des offres de formation et de recherche, le respect scrupuleux du calendrier académique et une approche rationnelle de la gouvernance universitaire.
L P : Un message aux enseignants et étudiants…
P L : J’exhorte les principaux acteurs de l’Université (enseignants, étudiants, personnel administratif et technique) à accroitre leurs performances individuelles et collectives connues et reconnues nationalement ou internationalement. Dois-je, ici, rappeler les brillants résultats obtenus par nos enseignants-chercheurs au CAMES ou encore, la posture remarquable de certains acteurs de l’Université Alassane Ouattara dans les institutions académiques internationales ou onusiennes ? Je remercie le Gouvernement qui a déployé, à travers le Programme Présidentiel d’Urgence (PPU) et les actions conjuguées des ministères en charge de l’Enseignement supérieur et de l’Économie, des efforts titanesques pour réhabiliter le Campus 2 et faire payer l’intégralité des primes de recherche (1er et second semestres), des vacations, des heures supplémentaires du personnel administratif et technique et plus de la moitié des heures complémentaires du personnel enseignant. Nous sommes au mois de janvier et pour sacrifier à la tradition, je forme pour tous les Ivoiriens des vœux d’excellente santé et de paix perpétuelle et tout particulièrement pour les acteurs et partenaires de l’Université, des vœux d’extraordinaire fécondité intellectuelle et de réussite sociale dans une société prospère.
Interview réalisée par Coulibaly Souleymane, correspondant