Créée il y a quelques mois, L’Autorité de Régulation de la Restauration et des Métiers de l’Alimentation (ARRMA) s’est donnée pourmission une nouvelle ligne de conduite dans le secteur de la restauration. Une situation qui, prévient Tonian Amalaman nécessite beaucoup de patience. Entretien avec celui qui préside cette structure depuis maintenant une année.
Monsieur le président, après votre prise de fonction, vous avez fait la promesse aux restaurateurs de faire un annuaire. Où en êtes aujourd’hui ?
L’annuaire est en cours de réalisation. Il y a un travail de fond qui est en train d’être fait. Les inscriptions sont en cours. Lorsque nous allons arrêter les listes dans les différentes villes et communes du pays, nous allons le présenter officiellement.
A mi-parcours, combien de personnes avez-vous déjà recensé ?
Nous avons visité les restaurateurs du District d’Abidjan, mais je ne peux pas donner un chiffre exact parce que les choses évoluent. Approximativement, nous sommes entre 5.000 et 7.000 inscris.
Ne pensez-vous pas que 7.000 restaurateurs, ce n’est pas assez pour une ville comme Abidjan ?
Non pas du tout. La restauration est variée. Il n’y a pas que ceux qui ont un restaurant. Mais, cela concerne tous les métiers de l’alimentation. C’est toute la chaine qui est visée. Il y a des cuisiniers qui ont des restaurants, des chefs de restaurants, des charcutiers, des bouchers, etc.
Lors du lancement de l’annuaire, vous avez parlé de l’hygiène au niveau des restaurants et des marchés. Qu’en est-il de ce projet ?
Nous sommes en train de travailler avec la police sanitaire au niveau des marchés. Une campagne ne peut se faire sans tenir compte de l’environnement, de la réalité. Il faut approcher et toucher les individus pour les sensibiliser au fur et à mesure. Donc nous mettons en place une véritable stratégie pour ne pas déranger les habitudes et ne pas brutaliser les personnes. Au contraire, il faut les amener progressivement à un changement de comportement, une situation qui nécessite beaucoup d’analyse. Les différentes parties doivent pour ce faire mettre sur pied une politique commune qui permette de toucher la majorité des restaurateurs.
Jusqu’à présent, qu’avez-vous fait de concret ?
Si, nous avons sensibilisé les élèves dans leurs écoles. Au niveau des marchés et des boucheries, nous avons fait l’état des lieux et réalisé un film institutionnel pour pouvoir changer les mentalités. Nous ne prêchons pas dans le désert, nous ne plaisantons pas et ne faisons pas non plus de l’affabulation. C’est un travail d’ensemble et nous devons sensibiliser tout le monde pour que les populations voient et constatent ce qui se fait sur le terrain. Ainsi chacun verra les conditions dans lesquelles nous mangeons, vivons et évoluons et à l’unissons, tout le monde se lèvera pour combattre ces mauvaises pratiques.
Avant vous, il y a eu plusieurs autorités qui ont essayé, surtout avec les bouchers de rendre leurs lieux de travail propre mais jusque là, rien ne semble avoir changé. Qu’est ce que vous allez apporter de nouveau pour convaincre ces personnes ?
Vous savez, nous avons beaucoup travaillé. Je pense que les mentalités ont beaucoup évolué, de même que les outils de communication. La culture et les habitudes ont également changé. Les appréciations des uns et des autres ne sont plus celles que nous avions connues avant, parce que certains ont beaucoup voyagé. Donc nous sommes à même de montrer à la population ce qu’elle vit et dans quoi elle vit. Et pour une Côte d’Ivoire émergente, ce n’est pas seulement la tête qui est concerné, c’est l’ensemble. Il faut que tout le monde change à son niveau et prenne conscience que le développement d’un pays repose sur tout le monde. La loi est de notre côté et nous allons veiller à son applicabilité pour que chacun sache que l’acte qu’il pose est mauvais et interdit. Toutes les mairies ont adhéré au projet pour se battre contre ce genre d’attitude.
L’ARRMA est née, elle a commencé à travailler qu’est ce qu’elle apporte au secteur de la restauration ?
L’ARRMA va sensibiliser les Ivoiriens en général et les restaurateurs pour leur dire que la restauration est un métier noble qui a ses règles et qui mérite d’être respectée. On ne peut pas impacter la vie des gens et leur dire que parce qu’on a une casserole et que je sais préparer, je suis devenu un restaurateur. Alors parce que j’ai un bistouri, j’ai une seringue, je suis médecin ? Non. Nous venons pour apporter la lettre de noblesse à la restauration. Nous venons pour faire comprendre aux restaurateurs l’importance de leur présence sur le territoire et leur utilité dans la vie de chacun d’entre nous. Près de 80% des fonctionnaires confient leur vie à des restaurateurs parce qu’ils vont manger dans leurs restaurants. Donc on ne doit pas leur servir du poison. Nous devons les aider à être plus conscients dans le traitement de leurs produits. En un mot, ils doivent respecter les règles de leurs métiers pour lui donner de la valeur. Néanmoins, pour permettre aux touristes de venir en Côte d’Ivoire et faire du pays une destination touristique privilégiée, il faut travailler sur le plateau technique de l’Ivoirien au niveau culinaire afin qu’il soit irréprochable.
M.P.K.
Monsieur le président, après votre prise de fonction, vous avez fait la promesse aux restaurateurs de faire un annuaire. Où en êtes aujourd’hui ?
L’annuaire est en cours de réalisation. Il y a un travail de fond qui est en train d’être fait. Les inscriptions sont en cours. Lorsque nous allons arrêter les listes dans les différentes villes et communes du pays, nous allons le présenter officiellement.
A mi-parcours, combien de personnes avez-vous déjà recensé ?
Nous avons visité les restaurateurs du District d’Abidjan, mais je ne peux pas donner un chiffre exact parce que les choses évoluent. Approximativement, nous sommes entre 5.000 et 7.000 inscris.
Ne pensez-vous pas que 7.000 restaurateurs, ce n’est pas assez pour une ville comme Abidjan ?
Non pas du tout. La restauration est variée. Il n’y a pas que ceux qui ont un restaurant. Mais, cela concerne tous les métiers de l’alimentation. C’est toute la chaine qui est visée. Il y a des cuisiniers qui ont des restaurants, des chefs de restaurants, des charcutiers, des bouchers, etc.
Lors du lancement de l’annuaire, vous avez parlé de l’hygiène au niveau des restaurants et des marchés. Qu’en est-il de ce projet ?
Nous sommes en train de travailler avec la police sanitaire au niveau des marchés. Une campagne ne peut se faire sans tenir compte de l’environnement, de la réalité. Il faut approcher et toucher les individus pour les sensibiliser au fur et à mesure. Donc nous mettons en place une véritable stratégie pour ne pas déranger les habitudes et ne pas brutaliser les personnes. Au contraire, il faut les amener progressivement à un changement de comportement, une situation qui nécessite beaucoup d’analyse. Les différentes parties doivent pour ce faire mettre sur pied une politique commune qui permette de toucher la majorité des restaurateurs.
Jusqu’à présent, qu’avez-vous fait de concret ?
Si, nous avons sensibilisé les élèves dans leurs écoles. Au niveau des marchés et des boucheries, nous avons fait l’état des lieux et réalisé un film institutionnel pour pouvoir changer les mentalités. Nous ne prêchons pas dans le désert, nous ne plaisantons pas et ne faisons pas non plus de l’affabulation. C’est un travail d’ensemble et nous devons sensibiliser tout le monde pour que les populations voient et constatent ce qui se fait sur le terrain. Ainsi chacun verra les conditions dans lesquelles nous mangeons, vivons et évoluons et à l’unissons, tout le monde se lèvera pour combattre ces mauvaises pratiques.
Avant vous, il y a eu plusieurs autorités qui ont essayé, surtout avec les bouchers de rendre leurs lieux de travail propre mais jusque là, rien ne semble avoir changé. Qu’est ce que vous allez apporter de nouveau pour convaincre ces personnes ?
Vous savez, nous avons beaucoup travaillé. Je pense que les mentalités ont beaucoup évolué, de même que les outils de communication. La culture et les habitudes ont également changé. Les appréciations des uns et des autres ne sont plus celles que nous avions connues avant, parce que certains ont beaucoup voyagé. Donc nous sommes à même de montrer à la population ce qu’elle vit et dans quoi elle vit. Et pour une Côte d’Ivoire émergente, ce n’est pas seulement la tête qui est concerné, c’est l’ensemble. Il faut que tout le monde change à son niveau et prenne conscience que le développement d’un pays repose sur tout le monde. La loi est de notre côté et nous allons veiller à son applicabilité pour que chacun sache que l’acte qu’il pose est mauvais et interdit. Toutes les mairies ont adhéré au projet pour se battre contre ce genre d’attitude.
L’ARRMA est née, elle a commencé à travailler qu’est ce qu’elle apporte au secteur de la restauration ?
L’ARRMA va sensibiliser les Ivoiriens en général et les restaurateurs pour leur dire que la restauration est un métier noble qui a ses règles et qui mérite d’être respectée. On ne peut pas impacter la vie des gens et leur dire que parce qu’on a une casserole et que je sais préparer, je suis devenu un restaurateur. Alors parce que j’ai un bistouri, j’ai une seringue, je suis médecin ? Non. Nous venons pour apporter la lettre de noblesse à la restauration. Nous venons pour faire comprendre aux restaurateurs l’importance de leur présence sur le territoire et leur utilité dans la vie de chacun d’entre nous. Près de 80% des fonctionnaires confient leur vie à des restaurateurs parce qu’ils vont manger dans leurs restaurants. Donc on ne doit pas leur servir du poison. Nous devons les aider à être plus conscients dans le traitement de leurs produits. En un mot, ils doivent respecter les règles de leurs métiers pour lui donner de la valeur. Néanmoins, pour permettre aux touristes de venir en Côte d’Ivoire et faire du pays une destination touristique privilégiée, il faut travailler sur le plateau technique de l’Ivoirien au niveau culinaire afin qu’il soit irréprochable.
M.P.K.