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Région Publié le mercredi 22 janvier 2014 | Le Patriote

Interview / Mme Brou Kouassi (Directrice du Crou de Bouaké) : “Nous ferons tout pour loger les étudiants...”

En prélude à la rentrée académique à l’Université Alassane Ouattara, votre quotidien a rencontré Madame Brou Kouassi. Dans cet entretien, la directrice du Centre régional des œuvres universitaires de Bouaké s’est prononcée sur la question du logement non sans aborder les actions sociales.

Le Patriote : Qu’en est-il de la réhabilitation des résidences universitaires de Bouaké ?

Brou Kouassi : Nous savons qu’il y a beaucoup d’écrits autour de la réhabilitation des cités universitaires. Je vous rassure, au niveau de Bouaké, elles sont en bonne voie. Je peux même dire que nous sommes à la phase finale et il n y a pas lieu de s’inquiéter. Que ce soit au niveau du campus 1 ou au niveau du campus 2, la réhabilitation est presqu’achevée. Il reste juste quelques réglages techniques. Au niveau de la cité forestière qui est la dernière en réhabilitation, tout est en bonne voie. Nous pensons que jusqu’à ce que tout soit mis en place pour loger les étudiants, on aura des bâtiments opérationnels là-bas pour compléter ceux des campus 1 et 2.

L P : Mais on a l’impression que les travaux piétinent par endroit, notamment à la cité forestière…

B K : Rien ne piétine. C’est une question de programmation. Nous avons commencé la réhabilitation par le campus 1, le campus 2 et maintenant, c’est la cité forestière. Notre partenaire a plusieurs chantiers et cela suppose qu’il faut faire des programmations dans les réhabilitations. Mais l’essentiel est fait.

L P : Quelle est la disponibilité actuelle des chambres ?

B K : Je préfère ne pas m’aventurer dans les chiffres. J’attends donc que tout soit fin prêt pour vous les donner, mais avec l’autorisation de ma hiérarchie.

L P : Il y a deux catégories de chambres. Les simples et les doubles. Peut-on avoir une idée des coûts ?

B K : Les coûts ne sont plus un problème d’actualité. On en a déjà parlé. On a même rencontré les étudiants à cet effet. Mon collègue d’Abidjan avait animé un point de presse sur la question. A mon niveau, on a longuement échangé avec les étudiants. Mais il faut retenir que les chambres simples coûtent 10 000 FCFA et 6 000 FCFA pour les doubles. C’est ce que nous leur avons proposé.

L P : Quelles sont les dispositions qui ont été prises pour loger décemment les étudiants ?

B K : Comme le gouvernement l’a demandé, nous avons recours aux cités privées. Et nous sommes en quête de cités privées. On vient d’en acquérir une, c’est le foyer catholique. Il y en a une au niveau du centre culturel Jaques Aka que nous voulons réserver aux filles afin de les canaliser. Nous avons la cité américaine, la cité de la paix qui logent les étudiants en médecine et la cité du lac qui permet de loger les gens d’un certain niveau. Nous sommes toujours en quête. C’est le moment pour moi de lancer un appel à toutes les bonnes volontés qui voudraient bien nous aider dans cette initiative de construction de cités privées pour que nous puissions loger les étudiants. Ce que les gens doivent retenir, c’est que tous les étudiants ne peuvent pas être logés. Je n’ai pas encore vu un pays où tous les étudiants ont été logés à 100%.Mais nous ferons ce que nous pouvons pour loger ceux qui remplissent les conditions

L P : Combien faudra-t-il débourser pour avoir une chambre dans une cité privée ?

B K : Il n’y a pas une grande différence au niveau des coûts. C’est quasiment les mêmes montants. L’année dernière, c’était 5000 FCFA, mais cette année, nous sommes en train de voir. Cela dépendra surtout des commodités que nous aurons dans ces chambres.

L P : A quand l’ouverture des résidences universitaires ?

B K : Quand toutes les conditions seront réunies pour l’ouverture, elle se fera. Mais je ne suis pas à mesure de vous donner une date précise. Dans tous les cas, vous serez informés à temps. Les restaurants, eux sont déjà ouverts.

L P : D’autres actions sociales pour les étudiants ?

B K : Oui, nous sommes là surtout pour les accompagner au niveau du social. A notre réunion de rentrée, nous allons leur parler de toutes les missions du Crou, c’est-à-dire leur montrer comment faire pour que ce centre puisse vraiment les accompagner, tant au niveau social, qu’au niveau de la santé, de la restauration, du logement, des activités socio- culturelles et sportives.

L P : Le transport était une préoccupation majeure des étudiants. A quel niveau sommes-nous ?

B K : Le déplacement des étudiants était aussi un de nos soucis. Par la grâce de Dieu, nous sommes en train de trouver une solution à cela. On avait déjà commencé avec la société Stub, malheureusement, compte tenu du fait qu’il n’y avait pas de subvention, les étudiants ont trouvé que les coûts étaient trop élevés. Mais avec la nouvelle version qui est maintenant la Sotub, nous sommes en train d’aller vers la finalisation d’un contrat et cette société est prête à transporter nos étudiants au même coût qu’à Abidjan, même sans la subvention. Elle commencera et après l’Etat prendra le relais. A ce propos, les choses sont bien avancées. On a déjà eu des rencontres avec le Pca de la Sotub et les étudiants. Vous verrez que d’ici peu, les choses vont aussi démarrer.

L P : Il est également question d’assurance maladie pour les étudiants. Qu’en est-il exactement à votre niveau ?

B K : Au niveau de Bouaké, nos infirmiers et médecins ont été approchés par la Direction de la mutualité et des ?uvres sociales en milieu scolaire (DMOSS). Ils ont déjà fait un stage à cet effet. Je ne veux pas devancer les choses mais déjà, quelque chose va se faire à cette rentrée. Il y aura des visites médicales et bien d’autres choses. Cela va se faire certes, mais timidement.

L P : Vous avez procédé au lancement des campus « games » récemment. A quoi cela répond?

B K : Cette première édition de campus « games » s’inscrit dans le cadre du départ nouveau, c’est-à-dire donner une autre vision aux étudiants. Montrer aux étudiants que lorsqu’ils sont là, il y a bien entendu l’aspect académique mais aussi les activités socio- culturelles et sportives. Cette année, le ministère a voulu qu’en plus des cours, ils puissent pratiquer une activité socio-culturelle et sportive. C’est tout cela le système LMD. A notre niveau, nous voulons profiter de l’occasion pour dire merci à notre ministère de tutelle qui a vu juste en instituant ces activités pour redynamiser le campus au niveau socio-culturel. Lorsque les étudiants sont sainement occupés, ils n’ont pas le temps de penser à autre chose. Pour une bonne formation, il faut pouvoir adjoindre aussi bien l’aspect académique que l’aspect socio-culturel et sportif, et nous sommes prêts à accompagner le ministère pour la réussite de ces activités. C’est le lieu d’inviter chaque étudiant à pratiquer une de ces activités.

L P : Un message aux étudiants?

B K : Je voudrais dire aux étudiants que nous sommes à pied d’?uvre pour qu’on puisse les loger lorsque toutes les conditions seront réunies. Nous sommes même en train d’examiner les cas de ceux qui avaient fait la demande l’année dernière. Quant aux nouveaux, nous aurons une rencontre avec eux. Qu’ils aient confiance, nous ferons tout ce que nous pouvons faire pour eux. En ce qui concerne les activités instituées par le ministère, que les étudiants s’approprient ces jeux pour leur propre bien. Pour les infrastructures sportives adéquates, une solution sera trouvée. Elles vont se mettre progressivement en place pour leur permettre de pratiquer toutes les activités.
Interview réalisée par Coulibaly Souleymane, correspondant
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