La réhabilitation de la maison d’arrêt et de correction de Dimbokro doit être achevée par ces temps de tentatives d’évasion annoncées ici et là, a recommandé, mardi, un garde pénitentiaire au cours d’un entretien avec l’Aip. Selon lui, la réhabilitation de la prison qui a porté sur le relèvement de la clôture de la cour de récréation n’est pas achevée. Aussi, dit-t-il craindre une tentative d’évasion à l’instar des villes d’Agboville et de Man. "Il faut que l’on pense à élever le reste du mur sur les deux autres côtés car le phénomène d’évasion dans les autres prisons ces derniers temps peut avoir un effet de contagion chez nous où certains murs demeurent encore bas après la réhabilitation intervenue il n’y a pas très longtemps", a-t-il suggéré. Poursuivant, l’interlocuteur révèle que les canalisations d’évacuation des eaux usées sont bouchées et les prisonniers se plaignent de la remontée de ces eaux dans les cellules. « Malheureusement, on n’a pas les plans de ces ouvrages pour y faire intervenir un plombier. On se contente donc d’introduire des barres de fer dans les canalisations en allant hors de la cour où ces eaux échouent, cela n’est pas efficace. Or, c’est à partir de ces faits anodins que les prisonniers se révoltent souvent », prévient-il. Il dénonce le manque de véhicule sécurisé, une fourgonnette par exemple, pour l’évacuation des prisonniers malades au Centre hospitalier régional (Chr) distant d’environ trois kilomètres. A cela, s’ajoute l’accroissement du nombre des pensionnaires de cette prison. "Notre maison reçoit depuis quelque temps des durs et des condamnés à de lourdes peines en provenance d’autres prisons du pays. C’est pour cela qu’il faut réunir toutes les conditions de sécurité, afin de prévenir toute tentative d’évasion ici", a-t-il soutenu.
(Aip)
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