Cinq années après l’adoption de la Convention de la Cedeao sur les armes légères et de petit calibre (Alpc), la Côte d’Ivoire tarde à déposer les instruments de ratification. La section ivoirienne du Réseau d’action sur les armes légères et de petit calibre en Afrique de l’Ouest (Rasalao-ci) est montée au créneau pour l’encourager à terminer le processus de ratification. Le président de cette structure, Karamoko Diakité, a informé, hier, au cours d’une conférence publique à Cocody, de la « forte disponibilité des armes » en Côte d’Ivoire et dans la sous-région ouest-africaine. On y dénombre dix millions d’armes du fait des crises qu’ont traversées les Etats membres, dont le Libéria, le Mali et la Côte d’Ivoire. Il a donc plaidé pour la finalisation de la mise en place du cadre juridique commun de lutte contre ce fléau au niveau régional afin d’éviter ses conséquences dévastatrices en ce qui concerne la sécurité humaine et le développement économique, notamment par la fuite des investisseurs. Cette conférence qui s’inscrit dans le cadre de la campagne de vulgarisation de la Convention de la Cedeao sur les Alpc et d’harmonisation du cadre réglementaire a enregistré la présence de plusieurs acteurs nationaux et internationaux du secteur de la sécurité. « Au regard de tous ces défis sécuritaires, dus à une excessive disponibilité et un quasi manque de contrôle de ces « armes de destruction massive » (selon les termes de l’ancien Sg de l’Onu, Koffi Annan), la Convention de la Cedeao sur les Alpc apparaît comme le socle sur lequel les Etats membres doivent s’appuyer pour mener solidairement la difficile et complexe lutte contre ce fléau », a estimé Michèle Pépé, présidente du Réseau des journalistes pour la paix et la sécurité (Rjps).
D. Tagro
D. Tagro