Dans un rapport rendu public le mois dernier, intitulé «L’emploi des jeunes en Afrique subsaharienne», la Banque mondiale dresse la liste des priorités.
Alors que les jeunes représentent la majorité de la population dans la plupart des pays africains, il est plus urgent que jamais de multiplier leurs opportunités d’accès à des emplois plus productifs, constate le rapport. Cela est vrai indépendamment du type d'emploi que ces jeunes exerceront : que ce soit dans le secteur salarié formel en pleine croissance, ou dans les entreprises familiales ou encore les millions de petites exploitations agricoles familiales du continent. L’adoption de politiques adéquates capitalisant sur le fait que l'Afrique est la région la ‘’plus jeune’’ au monde (alors que, parallèlement, la population vieillit dans d’autres parties du globe), pourrait générer plus de prospérité pour les Africains et plus de croissance économique pour les pays du continent. «Tous les jeunes doivent acquérir des compétences de base en écriture, en lecture et en calcul, sans lesquelles leurs revenus potentiels resteront faibles», affirme Deon Filmer, coauteur du rapport et économiste principal de la Banque mondiale au sein du département de recherche sur le développement. «Ils doivent aussi avoir la possibilité d'accéder à la terre, au crédit et à la formation. L’amélioration de leurs perspectives d’avenir en dépend», soutient-il.
Le secteur informel : employeur principal
Le secteur formel, avec ses entreprises plus importantes et ses emplois salariés structurés, finira certes par devenir le plus gros employeur d’Afrique. Toutefois, pour le moment, la majorité des personnes dans les pays africains -presque 80 %- travaillent dans le secteur informel, souvent pour des rémunérations très faibles. Et ce secteur continuera d'employer la plupart des jeunes. «Le secteur informel a été traditionnellement négligé», souligne Louise Fox, coauteure du rapport, ancienne économiste principale à la Banque mondiale qui enseigne actuellement à l’Université de Californie à Berkeley. «Les jeunes, notamment en milieu rural et semi-urbain, ont tendance à saisir les opportunités lorsqu'elles se présentent. Le rapport soutient qu'il est essentiel de multiplier et promouvoir de telles opportunités auprès des jeunes». Lorsqu’il s’agit de trouver des emplois plus lucratifs, Les jeunes se heurtent à de multiples obstacles. Le rapport souligne, par exemple, que les jeunes qui avaient reçu des subventions en espèces du Fonds d’action sociale du nord de l’Ouganda (Northern Uganda Social Action Fund) pour financer leur formation professionnelle et acquérir le matériel pour démarrer leur entreprise gagnaient 41 % de plus que ceux qui n’avaient pas bénéficié d’un tel appui.
L'emploi des jeunes n'est pas un défi unidimensionnel
Comme l'explique le rapport, l'emploi des jeunes est loin d’être un défi simple ou unidimensionnel, et les pouvoirs publics africains devront agir de diverses façons pour l'aborder de manière globale. Les politiques gouvernementales devront contribuer à constituer un capital humain et œuvrer à améliorer le climat des affaires, pour permettre au secteur privé de saisir les opportunités représentées par la perte de compétitivité d’autres régions. Le rapport souligne qu’il faudra impérativement augmenter la productivité dans l'agriculture, les entreprises familiales et le secteur salarié formel, afin que tous les jeunes puissent envisager de meilleures perspectives d'avenir.
Franck Ouraga
Alors que les jeunes représentent la majorité de la population dans la plupart des pays africains, il est plus urgent que jamais de multiplier leurs opportunités d’accès à des emplois plus productifs, constate le rapport. Cela est vrai indépendamment du type d'emploi que ces jeunes exerceront : que ce soit dans le secteur salarié formel en pleine croissance, ou dans les entreprises familiales ou encore les millions de petites exploitations agricoles familiales du continent. L’adoption de politiques adéquates capitalisant sur le fait que l'Afrique est la région la ‘’plus jeune’’ au monde (alors que, parallèlement, la population vieillit dans d’autres parties du globe), pourrait générer plus de prospérité pour les Africains et plus de croissance économique pour les pays du continent. «Tous les jeunes doivent acquérir des compétences de base en écriture, en lecture et en calcul, sans lesquelles leurs revenus potentiels resteront faibles», affirme Deon Filmer, coauteur du rapport et économiste principal de la Banque mondiale au sein du département de recherche sur le développement. «Ils doivent aussi avoir la possibilité d'accéder à la terre, au crédit et à la formation. L’amélioration de leurs perspectives d’avenir en dépend», soutient-il.
Le secteur informel : employeur principal
Le secteur formel, avec ses entreprises plus importantes et ses emplois salariés structurés, finira certes par devenir le plus gros employeur d’Afrique. Toutefois, pour le moment, la majorité des personnes dans les pays africains -presque 80 %- travaillent dans le secteur informel, souvent pour des rémunérations très faibles. Et ce secteur continuera d'employer la plupart des jeunes. «Le secteur informel a été traditionnellement négligé», souligne Louise Fox, coauteure du rapport, ancienne économiste principale à la Banque mondiale qui enseigne actuellement à l’Université de Californie à Berkeley. «Les jeunes, notamment en milieu rural et semi-urbain, ont tendance à saisir les opportunités lorsqu'elles se présentent. Le rapport soutient qu'il est essentiel de multiplier et promouvoir de telles opportunités auprès des jeunes». Lorsqu’il s’agit de trouver des emplois plus lucratifs, Les jeunes se heurtent à de multiples obstacles. Le rapport souligne, par exemple, que les jeunes qui avaient reçu des subventions en espèces du Fonds d’action sociale du nord de l’Ouganda (Northern Uganda Social Action Fund) pour financer leur formation professionnelle et acquérir le matériel pour démarrer leur entreprise gagnaient 41 % de plus que ceux qui n’avaient pas bénéficié d’un tel appui.
L'emploi des jeunes n'est pas un défi unidimensionnel
Comme l'explique le rapport, l'emploi des jeunes est loin d’être un défi simple ou unidimensionnel, et les pouvoirs publics africains devront agir de diverses façons pour l'aborder de manière globale. Les politiques gouvernementales devront contribuer à constituer un capital humain et œuvrer à améliorer le climat des affaires, pour permettre au secteur privé de saisir les opportunités représentées par la perte de compétitivité d’autres régions. Le rapport souligne qu’il faudra impérativement augmenter la productivité dans l'agriculture, les entreprises familiales et le secteur salarié formel, afin que tous les jeunes puissent envisager de meilleures perspectives d'avenir.
Franck Ouraga