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Région Publié le vendredi 14 février 2014 | Le Patriote

Gbizié Lambert (chef central de Gagnoa) : “Ouattara vient de réparer une injustice”

Le chef central de Gagnoa salue dans cet entretien la mesure du président de la République qui a décidé d'octroyer un statut aux chefs et rois. Il se prononce également sur la libération des prisonniers politiques et exhorte les exilés à rentrer dans leur pays pour participer à sa reconstruction.
Le patriote : Quel commentaire faite vous Chef de la décision du chef de l'Etat octroyant un statut aux rois et chefs traditionnels de Côte d'Ivoire ?

Gbizié Lambert : Je voudrais remercier le chef de l'Etat qui a bienvoulu faire adopter en conseil des ministres un projet de loi portant statut des chefs. Car depuis 1934, nous avons une loi qui détermine notre fonction comme des indigènes. Nous avons demandé que l'on change cette loi et c'est ce que le président de République vient de faire. Avec cette loi, le chef de village ou le roi ne sera plus à la merci des jeunes et des cadres .Nous nous réjouissons donc de l'acte que le président Ouattara vient de poser pour que notre statut change .Nous souhaitons par la même occasion que ce projet de loi soit accompagné de mesures sécuritaires pour permettre aux chefs et rois de se faire respecter dans leurs zones. Parce que très souvent nos décisions ne sont pas respectées par ceux que nous gouvernons.

LP : Que dites vous de l'idée de subvention à vous allouer dans le cadre de votre statut?

G L : Si déjà on parle de nous allouer une subvention, c'est une très bonne chose .Nous somme très content .Ce n'est pas le montant qui importe .Mais c'est le coté sécuritaire .Nous souhaitons et je reviens dessus que nous ayons des gens pour assurer notre sécurité .Mais sachez que Subventionner le chef, va aussi nous permettre d'avoir des moyens pour mener nos activités .Car par faute d'argent certains de nos collègues chefs de villages se font très souvent manipuler par les cadres et cela n'est pas bien. Donc c'est une très bonne chose.

LP : Pensez-vous que le président vient de réparer une injustice en vous octroyant un statut digne de ce nom ?

GL : le village est le dernier maillon de l'administration. Le chef représente donc l'Etat dans son village .Il pose des actes concrets dans le cadre du développement et la paix .J'estime pour ma part que le chef de village est donc une personne a qui on doit accorder du respect. Et prendre ce projet de loi est une injustice que le chef de l'Etat vient de réparer .Je suis donc tout à fait d'accord avec vous sur votre question. Je voudrais donc lui dire qu'il a le soutien de tous les chefs de villages de ce département dans sa noble mission qu'il est en train de mener.

LP :.Vous avez reçu récemment le président de l'assemblée nationale dans votre ville. Alors Qu’est-ce que votre localité à obtenu de cette visite ?

GL : Les retombés sont énormes. En terme matériel, il a offert une école à la sous préfecture de Gnagbodougnoa. Il a fait réhabiliter un appâtâme à Gnaliepa dans le village de la maman de Gbagbo. Il est allé plus loin en donnant son accord pour la construction d'un appâtâme moderne dans le village de tchedjelet . Cet appâtâme sera doté de toutes les commodités. Il a aussi promit financer la construction du siège du conseil des chefs de village de Gagnoa .Parce que je vous apprends que nous louons un local qui nous sert pour le moment de siège . Il a aussi payé les frais d'hospitalisation d'un vieux qui souffrait d'une maladie à la Pisam. Dans le cadre de la réconciliation et de la paix, je peux dire qu'il a répondu favorablement aux doléances que nous lui avons posées. C'est-à-dire la libération des prisonniers politique et le retour des exilées. Vous constatez qu’aujourd’hui cela est fait. Parce qu'il y'a beaucoup de prisonniers pro Gbagbo qui ont recouvré la liberté .Je pense que tout ceci est une bonne chose .Je peux donc dire que nous avons contribué à la libération de certains de nos enfants qui étaient en prison .Au niveau des exilés, des militaires sont rentrés dans leur pays pour participer à son développement. Ils ont même perçu leur solde. Tout cela est encourageant et les Ivoiriens doivent faire confiance au président Alassane Ouattara car il est sincère.

LP : Vous dites que vous avez contribué à l'apaisement du climat politique .Pourtant, vous avez été taxé de vendu et de traitre par certaines personnes. Que leurs répondez vous?

GL : Aujourd'hui, je pense que ces gens nous donnent raison. On nous a menacé, injurié, intimidé .Mais nous avons eu foi en notre mission qui consistait à plaider auprès du pouvoir pour la libération des prisonniers politique et du dégel de leurs avoies .Nos enfants se sont trompés sur notre compte, mais ce n'est pas grave .Nous leurs demandons tout simplement d'aller à la paix et à la réconciliation. Ils doivent composer avec ceux qui sont au pouvoir .Nous ne voulons plus entendre de bruits de canons et de fusils .Nous avons besoin de paix .Pour terminer sur cette question, je leur demande de s'inscrire tout simplement dans le processus de réconciliation nationale qui est en cours.

LP: Vous avez demandé une visite d'Etat auprès du pouvoir en place. Où en êtes-vous avec les démarches ?

GL : lorsque le président Ouattara est venu à Gagnoa pour l'inauguration de l'hôpital général de cette ville .Nous lui avons demandé d'effectuer une visite d'Etat dans notre région .Le chef de l'Etat nous a rassuré qu'il va venir chez nous. Nous lui avons formulé la même demande à Kong lorsqu'il nous à reçu là bas. Si nous insistons sur cette visite, c'est parce que nous pensons que quand un président arrive dans une région cela est précédé par le développement. A tout ceux qui nous sont contre cette visite, je leur réponds que ce n'est pas les actes de défiance qui vont nous apporter le développement .Ils doivent donc s'associer à nous pour que cette visite d'Etat soit une réalité .Car vous savez que Gagnoa est trop en retard en matière de développement

LP : Des cadres de cette ville sont dans une mésentente qui ne dit pas son nom. Que comptez-vous faire pour les unir ?

GL : Nous avons été saisi de ce problème et croyez moi, cela sera résolu dans les tous prochains jours. Nous allons dans un premier temps utiliser la diplomatie coutumière qui est un concept que nous avons inventé pour aller vers chacun d'eux pour les entendre .Ensuite,nous allons les rencontrer tous.Vous verrez que notre action va porter. En son temps, c'est cette même diplomatie coutumière que nous avons utilisé pour réconcilier le préfet et le maire d'alors qui étaient farouchement opposé. Mais je précise que si ces cadres acceptent d'aller à la réconciliation, nous pouvons les réconcilier.

LP : quel est le message que vous pouvez lancer aux exilés qui tardent à rentrer en Cote d'Ivoire ?

GL : le président a lancé un appel à tout les exilés de revenir au bercail. La langue et les dents peuvent se battre, mais ils ne peuvent pas se séparer. Le temps de la crise est passé et il y'a un vent de paix qui souffle sur la Cote d'Ivoire. Je souhaite donc qu'ils reviennent pour profiter de ce vent. Nous voulons qu'ils participent à la reconstruction de ce beau pays. Les exilés doivent saisir la main tendue du chef de l'Etat et lui faire confiance. Je voudrais profiter de cet entretien pour dire encore merci à deux personnes. En premier au président Ouattara qui vient de nous délivrer d'un grand mal en nous octroyant un statut. C'est une bonne chose. Je termine par le président de l'assemblée nationale qui a posé des actes de développement lors de son passage récent à Gagnoa. Je demande en outre aux habitants de Gagnoa et de toute la région du Goh de faire la paix. Car aujourd'hui le combat qui vaille de mener c'est le combat du développement.
réalisée par Gervais Amany (Correspondant)
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