La crise qui secoue la chefferie traditionnelle d’Abia Koumassi (ou Ancien Koumassi), dans la commune de Marcory, se poursuit. Après la sortie du chef du village, Jean-Baptiste Aké Nimba, il y a quelques jours, certains doyens ont initié une rencontre avec la presse, hier vendredi 14 février 2014, pour faire connaitre leurs positions. Selon le secrétaire général de la génération Gnando, Christophe Assahoua Djiro, des indications claires ont été données à la génération des Dougbo lorsque sa génération leur cédait le pouvoir en 2007. A savoir, retrouver la place du village dans le concert des villages Atchan (Ebrié), reconquérir les terres à Adjahui-Coubé, Anani et Port-Bouët, motiver les enfants aux études, puis se référer aux aînés dans les actes majeurs à poser. Mais, au constat, soutiennent les doyens, le chef du village Aké Nimba a violé cette feuille de route. Pis, celui-ci s’est entouré de trois (03) doyens sur neuf (09) pour diaboliser les autres et les qualifier de rebelles. «Demander à un chef de faire le point de ses activités, c’est avoir un mauvais comportement. Demander à Aké Nimba de donne des éclairages sur sa gestion des finances, c’est être rebelle ? », se sont interrogés les doyens. En se félicitant que les Tchagba ont, finalement, compris la forfaiture de l’ex-chef. Le président du Comité de gestion, Yves Maurice Djiro, a enfoncé le clou en indiquant que l’ex-chef du village a outrepassé ses prérogatives. Pour lui, l’Article 2 de son Arrêté de nomination stipule en son Article 2 que le chef gère les affaires coutumières et administratives tandis que les affaires domaniales et financières sont du ressort du comité de gestion. «Notre ex-chef a réussi le pari d’être le chef du village, le président du comité de gestion et trésorier. Il ne rend compte à personne. Or, il n’a pas le droit de négocier les contrats. Cette tâche incombe au comité de gestion qui lui rend compte », a-t-il déploré avant de s’appesantir sur certains abus. Notamment, la cession à 10 millions de fcfa d’une parcelle de terrain à Bia-Sud alors que ce terrain était destiné à une location. La vente de 15 ha de terrain à Adjahui-Coubé à un opérateur économique. La vente du flanc lagunaire à l’insu du village ; puis, un terrain de 777 m2 sis dans le village que l’ex-chef s’est attribué à son nom. Pour toutes ces raisons, les doyens disent ne plus se reconnaître en ce chef qui a quitté le village depuis lors ; d’où la mise en place d’un comité ad hoc pour gérer les affaires courantes.
G. DE GNAMIEN
G. DE GNAMIEN