Stéphane Konaté, joueur ivoirien âgé de 33 ans sera devant son écran dans la nuit de samedi à dimanche, comme tous les fans de NBA pour suivre les exploits de Paul George, Terrence Ross, John Wall, Ben McLemore… lors du Dunk Contest du All Star Game. Du haut de son 1m87, celui que l’on surnomme le Vince Carter de l’Afrique n’a rien à envier athlétiquement aux hommes volants de la ligue nord américaine et ses exploits en attestent.
Nos partenaires de « Confessions de sportifs » se sont longuement entretenus avec Stéphane. Sans langue de bois, il se livre sur sa carrière et nous dresse son analyse sur le basketball africain.
Quels étaient tes objectifs en faisant du basket?
Mes objectifs en faisant du basket étaient de jouer dans l’élite ivoirienne, être l’une des perles du basket ivoirien ou africain, faire comme mes devanciers voire plus.
As-tu déjà rêvé de jouer en NBA?
Oui et non ! Oui, parce que c’est le rêve de tout jeune joueur d’évoluer un jour en NBA vu qu’on regardait les matchs à la télé. Non parce qu’avec le temps, en Côte d’ivoire, tu te rends compte que la NBA c’est impossible. Aucun camp de détection n’est organisé. Je ne te parle même pas du problème du passeport.
Je n’ai même jamais imaginé un instant que j’allais un jour jouer en Europe. Mais finalement ça a été le cas en Espagne saison 2011-2012 en LEB Oro à l’âge de 31 ans.
Que penses-tu des conditions pour le basket en Cote d’ivoire et en Afrique plus globalement?
Le basket-ball en Côte d’ivoire n’évolue pas. Au cours des 5 dernières années, il n’y a rien eu de positif à part l’organisation de l’Afrobasket et encore. Heureusement qu’on a hérité de 2 nouvelles salles parce que jusqu’alors nous n’avions pas de salle.
C’est la politique du sport en général en Côte d’ivoire, donc forcément cela a des répercussions sur le basket-ball. Maintenant je ne maîtrise pas bien tous les pays africains mais le constat c’est que la majorité des pays de l’Afrique du Nord et l’Angola disposent d’infrastructures dans tout le pays. C’est le socle de l’évolution du sport dans un pays.
Que penses-tu des conséquences positives que peuvent avoir l’ouverture de deux salles avec parquet à Abidjan ?
Je suis très fier et très heureux. Je pense que les politiques ne peuvent pas imaginer comment cela fait évoluer l’athlète quand il joue dans de bonnes conditions. J’espère que les salles seront mises à disposition pour le basket.
Penses tu que l’Afrique puisse rattraper les autres continents en matière de basket ?
Oui un jour, à condition que l’on change nos mentalités et notre vision. L’Afrique est un grand vivier en matière d’athlètes.
Aujourd’hui tu fais partie des joueurs les plus athlétiques du basket africain, as-tu une méthode spéciale pour travailler ?
Non pas spécialement, c’est juste une volonté quotidienne de dur labeur et une bonne hygiène de vie.
Quelques observateurs parlent de toi comme le Vince Carter du basket africain qu’en penses-tu?
Ah bon (Rires) ! Sérieusement je suis très content qu’en Afrique je sois un peu connu dans le milieu du basket. C’est une fierté pour moi de savoir que ce que je réalise sur le terrain fasse penser à un joueur de la NBA tel que Vince Carter qui est un joueur spectaculaire et très athlétique.
Comment expliques-tu cette longévité au haut niveau ?
D’abord j’aime le basket-ball et c’est ce qui me donne la force de m’entraîner durement tous les jours même si parfois ce n’est pas évident. Et au risque de me répéter c’est grâce à une bonne hygiène de vie.
Parlons de ta carrière, ton jeu est reconnu sur le sol africain mais pas en Europe, penses-tu que le basket africain souffre d’un manque d’exposition?
Non je ne pense pas que le basket africain manque d’exposition. L’Afrobasket qui est la compétition majeure en Afrique est très médiatisé et revalorisé par le fait que des joueurs NBA et des joueurs qui évoluent dans de grands clubs en Europe y participent avec leur pays. Je pense que c’est juste les clubs européens qui préfèrent les américains. Parce qu’entre choisir un bon africain et un américain moyen les clubs vont choisir l’américain. C’est dommage mais c’est comme ça.
Que manque t-il au basket africain pour être au premier plan ?
De mon court passage en Europe, je dirais que l’organisation, la rigueur et la discipline sont les points qui font la différence entre le basket en Europe et en Afrique.
Avec des moyens financiers et humains on pourra mieux s’organiser, développer les infrastructures et mettre l’accent sur la formation et l’encadrement des jeunes. De là découleront de bons joueurs.
Comment expliques-tu que la Côte d’Ivoire qui est l’un des meilleurs pays africains n’a aucun joueur évoluant en NBA ?
La NBA c’est un autre univers. C’est du marketing à fond. Je pense que pour un africain, il faut être d’abord très bon et faire toutes ses classes aux États-Unis avant de penser un jour jouer en NBA. La couverte médiatique est primordiale.
A ton avis si à 16 ans, le jeune Stéphane Konaté avait eu une formation à l’européenne ou a l’américaine, aurait-il eu une chance de jouer dans cette ligue ?
Oui ! Parce qu’on a toujours une chance, et il faut juste la saisir. Me connaissant je pense que je l’aurai saisie.
Quel conseil peux-tu donner à un jeune africain de 16 ans talentueux?
Déjà qu’il continue de travailler dur parce que le travail est toujours récompensé. Avoir une bonne hygiène de vie. Ensuite écouter les conseils et être humble. Enfin faut qu’il ait cette chance d’être repéré.
Nos partenaires de « Confessions de sportifs » se sont longuement entretenus avec Stéphane. Sans langue de bois, il se livre sur sa carrière et nous dresse son analyse sur le basketball africain.
Quels étaient tes objectifs en faisant du basket?
Mes objectifs en faisant du basket étaient de jouer dans l’élite ivoirienne, être l’une des perles du basket ivoirien ou africain, faire comme mes devanciers voire plus.
As-tu déjà rêvé de jouer en NBA?
Oui et non ! Oui, parce que c’est le rêve de tout jeune joueur d’évoluer un jour en NBA vu qu’on regardait les matchs à la télé. Non parce qu’avec le temps, en Côte d’ivoire, tu te rends compte que la NBA c’est impossible. Aucun camp de détection n’est organisé. Je ne te parle même pas du problème du passeport.
Je n’ai même jamais imaginé un instant que j’allais un jour jouer en Europe. Mais finalement ça a été le cas en Espagne saison 2011-2012 en LEB Oro à l’âge de 31 ans.
Que penses-tu des conditions pour le basket en Cote d’ivoire et en Afrique plus globalement?
Le basket-ball en Côte d’ivoire n’évolue pas. Au cours des 5 dernières années, il n’y a rien eu de positif à part l’organisation de l’Afrobasket et encore. Heureusement qu’on a hérité de 2 nouvelles salles parce que jusqu’alors nous n’avions pas de salle.
C’est la politique du sport en général en Côte d’ivoire, donc forcément cela a des répercussions sur le basket-ball. Maintenant je ne maîtrise pas bien tous les pays africains mais le constat c’est que la majorité des pays de l’Afrique du Nord et l’Angola disposent d’infrastructures dans tout le pays. C’est le socle de l’évolution du sport dans un pays.
Que penses-tu des conséquences positives que peuvent avoir l’ouverture de deux salles avec parquet à Abidjan ?
Je suis très fier et très heureux. Je pense que les politiques ne peuvent pas imaginer comment cela fait évoluer l’athlète quand il joue dans de bonnes conditions. J’espère que les salles seront mises à disposition pour le basket.
Penses tu que l’Afrique puisse rattraper les autres continents en matière de basket ?
Oui un jour, à condition que l’on change nos mentalités et notre vision. L’Afrique est un grand vivier en matière d’athlètes.
Aujourd’hui tu fais partie des joueurs les plus athlétiques du basket africain, as-tu une méthode spéciale pour travailler ?
Non pas spécialement, c’est juste une volonté quotidienne de dur labeur et une bonne hygiène de vie.
Quelques observateurs parlent de toi comme le Vince Carter du basket africain qu’en penses-tu?
Ah bon (Rires) ! Sérieusement je suis très content qu’en Afrique je sois un peu connu dans le milieu du basket. C’est une fierté pour moi de savoir que ce que je réalise sur le terrain fasse penser à un joueur de la NBA tel que Vince Carter qui est un joueur spectaculaire et très athlétique.
Comment expliques-tu cette longévité au haut niveau ?
D’abord j’aime le basket-ball et c’est ce qui me donne la force de m’entraîner durement tous les jours même si parfois ce n’est pas évident. Et au risque de me répéter c’est grâce à une bonne hygiène de vie.
Parlons de ta carrière, ton jeu est reconnu sur le sol africain mais pas en Europe, penses-tu que le basket africain souffre d’un manque d’exposition?
Non je ne pense pas que le basket africain manque d’exposition. L’Afrobasket qui est la compétition majeure en Afrique est très médiatisé et revalorisé par le fait que des joueurs NBA et des joueurs qui évoluent dans de grands clubs en Europe y participent avec leur pays. Je pense que c’est juste les clubs européens qui préfèrent les américains. Parce qu’entre choisir un bon africain et un américain moyen les clubs vont choisir l’américain. C’est dommage mais c’est comme ça.
Que manque t-il au basket africain pour être au premier plan ?
De mon court passage en Europe, je dirais que l’organisation, la rigueur et la discipline sont les points qui font la différence entre le basket en Europe et en Afrique.
Avec des moyens financiers et humains on pourra mieux s’organiser, développer les infrastructures et mettre l’accent sur la formation et l’encadrement des jeunes. De là découleront de bons joueurs.
Comment expliques-tu que la Côte d’Ivoire qui est l’un des meilleurs pays africains n’a aucun joueur évoluant en NBA ?
La NBA c’est un autre univers. C’est du marketing à fond. Je pense que pour un africain, il faut être d’abord très bon et faire toutes ses classes aux États-Unis avant de penser un jour jouer en NBA. La couverte médiatique est primordiale.
A ton avis si à 16 ans, le jeune Stéphane Konaté avait eu une formation à l’européenne ou a l’américaine, aurait-il eu une chance de jouer dans cette ligue ?
Oui ! Parce qu’on a toujours une chance, et il faut juste la saisir. Me connaissant je pense que je l’aurai saisie.
Quel conseil peux-tu donner à un jeune africain de 16 ans talentueux?
Déjà qu’il continue de travailler dur parce que le travail est toujours récompensé. Avoir une bonne hygiène de vie. Ensuite écouter les conseils et être humble. Enfin faut qu’il ait cette chance d’être repéré.