L’équipe de Nord-Sud Quotidien, dans sa traditionnelle tournée hebdomadaire dans les espaces de libre-échange, était samedi, au «grin chez Sadjo», dans la commune d’Adjamé. Au menu du débat, la vie privée des hommes politiques.
Adjamé, quartier Saint-Michel. Aux abords de l’espace qui nous accueille, des voitures stationnées dont une de type 4x4 Esc 1/1 de la gendarmerie d’Agban. En face, plusieurs magasins. Une large planche fixée contre les tôles porte l’indication suivante: ‘’Bienvenue au grin’’. Sur la terrasse, des chaises en plastique et des tables en formica au-dessus desquelles sont posées des tasses de thé. C’est dans cette cafétéria presque exiguë, portant le prénom de son propriétaire, le doyen Sadjo Diabaté, que l’équipe de reportage de Nord-Sud Quotidien conduite par son rédacteur en chef, Cissé Sindou, a échangé, samedi dernier, avec les membres dudit grin. Au centre des échanges, l’épineuse question de la vie privée des acteurs politiques. Doit-on la dévoiler ou pas? Deux heures d’horloge ont été insuffisantes pour décrypter cette thématique qui fait couler beaucoup d’encre et de salive, ces derniers jours, en Côte d’Ivoire. Après les civilités, les débats s’ouvrent. Il a suffi quelques minutes de débat pour que deux blocs se dégagent.
Inscrivons-nous dans la légalité
Le premier bloc soutient l’opinion selon laquelle la vie privée des politiques bénéficie de la même protection que celle du citoyen ordinaire. Les tenants de cette thèse fondent leurs arguments sur le principe général posé à l’article 12 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 et de l’article 17 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques selon lesquels, il est interdit de divulguer des informations sur la vie privée, c’est-à-dire : santé, vie sentimentale, correspondance… d’une personne, sans son consentement. « Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée », dispose l’article 17 susmentionné. Les membres du grin favorables à la protection de la vie privée des hommes publics, estiment qu’en vertu de ces dispositions, la vie privée reste en dehors des débats publics et la violation desdites dispositions est assortie d’une sanction.
Nous avons besoin de transparence
Le second bloc, soucieux de la transparence, souligne la nécessité que: «tout soit clair». Pour les défenseurs de cette thèse, aucun domaine de la vie des dirigeants ne doit faire objet de protection, car soutiennent-ils, leur vie privée intéresse plus les citoyens. «Les citoyens ont besoin de savoir si le Président est à mesure de tenir la destinée de la nation », argue Lamine Tounkaran, un membre du grin favorable à la transparence. C’est pourquoi lui et les tenants de la seconde thèse ont appelé à un comportement exemplaire des hommes politiques. Ils soutiennent par ailleurs que le respect de l’intimité des politiques a été à l’origine de nombreuses gabegies. «Nous sommes fatigués des gestions opaques des ressources publiques en Afrique», s’indigne Maméry Haïdara. Mais au-delà de la question de la protection ou non de la vie privée des acteurs politiques, des membres du ‘’grin chez Sadjo se sont insurgés contre une récupération politicienne de la maladie du chef de l’Etat. Et, tout en lui souhaitant un prompt rétablissement, ils promettent, par une mobilisation exceptionnelle, accueillir Alassane Ouattara à l’aéroport Félix Houphouet-Boigny, quand il aura terminé sa convalescence en France. Ce débat, rappelons-le, est né suite à l’intervention chirurgicale à la sciatique du président de la République, Alassane Ouattara. Une information qui a été rendue publique par un communiqué de la Présidence, le 9 février dernier.
Adjamé, quartier Saint-Michel. Aux abords de l’espace qui nous accueille, des voitures stationnées dont une de type 4x4 Esc 1/1 de la gendarmerie d’Agban. En face, plusieurs magasins. Une large planche fixée contre les tôles porte l’indication suivante: ‘’Bienvenue au grin’’. Sur la terrasse, des chaises en plastique et des tables en formica au-dessus desquelles sont posées des tasses de thé. C’est dans cette cafétéria presque exiguë, portant le prénom de son propriétaire, le doyen Sadjo Diabaté, que l’équipe de reportage de Nord-Sud Quotidien conduite par son rédacteur en chef, Cissé Sindou, a échangé, samedi dernier, avec les membres dudit grin. Au centre des échanges, l’épineuse question de la vie privée des acteurs politiques. Doit-on la dévoiler ou pas? Deux heures d’horloge ont été insuffisantes pour décrypter cette thématique qui fait couler beaucoup d’encre et de salive, ces derniers jours, en Côte d’Ivoire. Après les civilités, les débats s’ouvrent. Il a suffi quelques minutes de débat pour que deux blocs se dégagent.
Inscrivons-nous dans la légalité
Le premier bloc soutient l’opinion selon laquelle la vie privée des politiques bénéficie de la même protection que celle du citoyen ordinaire. Les tenants de cette thèse fondent leurs arguments sur le principe général posé à l’article 12 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 et de l’article 17 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques selon lesquels, il est interdit de divulguer des informations sur la vie privée, c’est-à-dire : santé, vie sentimentale, correspondance… d’une personne, sans son consentement. « Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée », dispose l’article 17 susmentionné. Les membres du grin favorables à la protection de la vie privée des hommes publics, estiment qu’en vertu de ces dispositions, la vie privée reste en dehors des débats publics et la violation desdites dispositions est assortie d’une sanction.
Nous avons besoin de transparence
Le second bloc, soucieux de la transparence, souligne la nécessité que: «tout soit clair». Pour les défenseurs de cette thèse, aucun domaine de la vie des dirigeants ne doit faire objet de protection, car soutiennent-ils, leur vie privée intéresse plus les citoyens. «Les citoyens ont besoin de savoir si le Président est à mesure de tenir la destinée de la nation », argue Lamine Tounkaran, un membre du grin favorable à la transparence. C’est pourquoi lui et les tenants de la seconde thèse ont appelé à un comportement exemplaire des hommes politiques. Ils soutiennent par ailleurs que le respect de l’intimité des politiques a été à l’origine de nombreuses gabegies. «Nous sommes fatigués des gestions opaques des ressources publiques en Afrique», s’indigne Maméry Haïdara. Mais au-delà de la question de la protection ou non de la vie privée des acteurs politiques, des membres du ‘’grin chez Sadjo se sont insurgés contre une récupération politicienne de la maladie du chef de l’Etat. Et, tout en lui souhaitant un prompt rétablissement, ils promettent, par une mobilisation exceptionnelle, accueillir Alassane Ouattara à l’aéroport Félix Houphouet-Boigny, quand il aura terminé sa convalescence en France. Ce débat, rappelons-le, est né suite à l’intervention chirurgicale à la sciatique du président de la République, Alassane Ouattara. Une information qui a été rendue publique par un communiqué de la Présidence, le 9 février dernier.