Ané Eric, initiateur du festival des Agni a crée un nouveau concept dénommé ‘’La soirée de l’Afriyapa’’. Une plate-forme de retrouvailles et de présentation de vœux du peuple Agni. Dans cette interview, Ané Eric explique le concept ‘’La soirée de l’Afriyapa’’ et son importance dans le patrimoine culturel du peuple Agni qui se tient aujourd’hui à l’espace «Beau Jardin» de Cocody.
Pourquoi une soirée Afriyapa?
La première édition du festival des Agni s’est tenue dans la région du Moronou. Nous préparons actuellement la deuxième édition qui se tiendra dans la région de l’indénie-Djuablin Mais, dans le projet du festival Agni Côte d’Ivoire, au niveau du haut commissariat, nous avons deux grandes activités. Le festival des Agni lui-même qui se tient chaque fin d’année dans une des régions en pays Agni et la soirée des retrouvailles et de présentation des vœux du peuple dénommée ; la soirée Afriyapa. Cette soirée que nous allons organiser est une plate-forme de retrouvailles du peuple Agni pour célébrer la nouvelle année. Il y a le festival Agni et le concept de la soirée Afriyapa. Le concept de la soirée est de se retrouver pour se souhaiter les vœux condensés dans le concept Afriyapa. Au niveau du pays Agni et au niveau du Ghana, c’est Africhapa. Quand dans d’autres peuple akan, l’on dira misi-misi.
Qu’est-ce qui a milité en faveur du parrainage du roi du sanwi ?
Nous avons une logique au niveau du festival Agni, il faut réunir et rencontrer tous les chefs et les rois du pays Agni. Le festival Agni Côte d’Ivoire est le festival du peuple Agni. Et toutes les activités du haut commissariat sont placées sous le parrainage de nos rois. Donc nous avons placé l’Afriyapa sous le haut patronage du roi Nanan Mondoufou du Sanwi. Tout comme, nous avons placé la première édition du festival Agni sous la haute autorité du roi d’Abengourou nanan Boua Kouassikro.
Concrètement, quel sens donnez-vous à la soirée Afriyapa ?
Une soirée Afriyapa, c’est une soirée des retrouvailles. Nous organisons un festival du peuple Agni et nous l’organisons chaque fin d’année. L’Afriyapa est un concept qui est installé à Abidjan. Quand, nous organisons le festival, nous nous adressons à un public exclusivement local. Beaucoup de choses, se sont déroulées lors du festival et n’ont pu être suivies à Abidjan. En instaurant, la soirée Afriyapa, nous voulons donner l’occasion à nos frères et sœurs qui n’ont pas pu se déplacer à Abengourou ou à Bongouanou lors du festival des Agni d’avoir un autre cadre. Pour se retrouver, fraterniser et valoriser les pans de nos patrimoines culturels. Lors du festival, nous avons mis l’accent sur l’Ahoussi, cette musique est portée par un groupe. Aujourd’hui, dans le cadre de la soirée Afriyapa, ceux qui n’étaient pas présent au festival pourront découvrir la danse Ahoussi.
Qu’est-ce qui a véritablement motivé cette promotion?
Je dirai que le peuple Agni est bien connu en Côte d’Ivoire. Mais, il ya beaucoup de choses à découvrir du côté avec ce peuple. Malheureusement, toutes les actions qui sont menées n’ont pas eu d’impact nécessaire pour être consignées au niveau local. Il avait un manque et nous avons décidé de le combler en donnant plus de visibilité à notre riche patrimoine culturel de nos régions et de donner plus d’attrait à nos régions. En tant qu’observateur de la société ivoirienne, je vais remonter où l’état a opté pour une politique de décentralisation avec les conseils généraux et régionaux. Dans cette politique, où on donne beaucoup plus de pouvoir aux collectivités locales, territoriales pour impulser le développement. Les conseils régionaux ont non seulement pour mission dans leurs régions au plan économique de mettre en œuvre une politique culturelle. C’est ce qui a permis à d’autres festivals de fleurir partout dans le pays. Surtout à l’ouest. Au pays Agni, compte tenu de notre diversité très étendue, il n’y a pas une activité intégratrice et intégriste. Le peuple Agni est en train de faire comme le peuple Appolo avec l’Abissa. Nous n’avons pas une activité qui nous donnait une grande visibilité a l’exception des célébrations des fêtes d’ignames qui est parrainée par une personnalité. Ces fêtes étaient médiatisées. Mais quand les fêtes n’étaient pas parrainées par une autorité, elles n’étaient pas médiatisées, donc elles tombaient dans l’anonymat. A travers le Festival Agni de Côte d’Ivoire que nous venons de mettre sur pied et a travers l’Afriyapa, nous entendrons beaucoup plus parler du peuple Agni. Et cela amènera tout le monde à découvrir le patrimoine du peuple Agni. C’est notre mission à nous de promouvoir et développer le tourisme culturel du peuple Agni.
Devons-nous nous attendre à combien de personnes pour l’Afriyapa ?
Pour le moment, nous ne tablons pas sur l’aspect facultatif, mais c’est une soirée de retrouvailles ouvertes. Nous sommes prêts à accueillir toutes les personnes qui se sentiront intéressées.
Quel bilan, faites-vous de la première édition du festival Agni et quel est le lien central entre ces deux évènements ?
Le festival Agni et l’Afriyapa se donnent la main. Si nous devons les placer dans le temps, le festival des Agni se déroulera chaque fin d’année et la soirée Afriyapa se déroulera chaque début d’année. Les vœux du nouvel an se font en début d’année. Dans la logique, si nous devons faire la première édition du festival, il est prévu pour novembre 2013 et nous commençons avec le cirque de l’Afriyapa en début d’année 2014. Mais, par expérience et par intelligence conceptuelle, nous avons voulu commencer par le festival en faisant une édition zéro et c’est cette édition qui a eu lieu à Bongouanou. Nous retombons sur le cirque normal avec la soirée Afriyapa et le festival en fin d’année. Le festival aura lieu chaque fin d’année dans une région en pays Agni et l’Afriyapa sera institué de manière permanente à Abidjan. Voici, les deux liens que nous pouvons établir entre les deux évènements. L’Afriyapa vient comme une festivité qui vient chaque année comme nous organisons un réveillon pour rentrer dans la nouvelle année qui est l’esprit et est animée par des groupes. Cette année, nous allons faire la musique Ahoussi qui est au centre de l’Afriyapa et l’Abodan que nous allons faire venir Abidjan et qui permettent à ceux qui n’ont pas pu se déplacer au festival de découvrir certaines choses à Abidjan. Nous aurons l’occasion de converger ensemble vers une zone, lorsqu’il aura une grande activité et l’objectif final est de se réunir, c’est l’esprit que nous recherchons.
Aujourd’hui, il est question de réconcilier les Ivoiriens. Quel sera la place de l’Afriyapa dans la réconciliation nationale prônée par le chef de l’Etat ?
J’ai l’habitude de dire que la culture rassemble. Autour de la culture, on peut réunir les hommes politiques d’obédiences différentes. C’est comme la religion, il y a tout le monde. Et nous avons pu expérimenter cela à travers la première édition du festival. Nous voulons permettre aux fils de s’asseoir ensemble pour parler de leur patrimoine culturel. Une cérémonie comme l’Afriyapa qui est une plate-forme de retrouvailles des entités venant des régions Agni pour se côtoyer, manger ensemble, danser ensemble. Je pense que ce sont des éléments qui peuvent avoir un impact sur le rapprochement pour avancer vers la réconciliation. Mais, la place de la culture dans la réconciliation est que dans nos peuples et dans nos régions, il y a des dépositaires de nos cultures pour régler des litiges avec le tribunal traditionnel. Si nous nous inspirons de la diplomatie et de nos us et cultures, il n y plus la possibilité de ne pas se présenter devant nos tribunaux pour régler nos litiges en puissant dans nos us et coutumes.
J’invite tous les Agni de tous les horizons à venir célébrer la nouvelle année. Les Agni appartiennent au grand groupe Akan. Nous sommes un rameau, et les Akans sont nombreux. Nous voulons que chaque région valorise sa culture. Pour le moment, notre démarche est d’amener les autres à découvrir la richesse culturelle des Agni. Nous voulons que tout ce que nous ferons soude les valeurs Agni et valorise sa culture. Cela ne veut pas dire que nous n’associons pas les autres Akans et autres ivoiriens. Je connais des Baoulés qui aiment l’Ahoussi et la musique Agni. Nous donnons la possibilité aux autres de découvrir ce qu’ils savent déjà. Il y a des personnes qui ont étudié dans les pays Agni et il y a d’autres personnes qui sont nés dans nos régions. C’est une plate-forme de retrouvailles et que personnes ne se sentent exclu. Le centre de nos activités est de faire la promotion de la culture Agni.
Péguy.S
Pourquoi une soirée Afriyapa?
La première édition du festival des Agni s’est tenue dans la région du Moronou. Nous préparons actuellement la deuxième édition qui se tiendra dans la région de l’indénie-Djuablin Mais, dans le projet du festival Agni Côte d’Ivoire, au niveau du haut commissariat, nous avons deux grandes activités. Le festival des Agni lui-même qui se tient chaque fin d’année dans une des régions en pays Agni et la soirée des retrouvailles et de présentation des vœux du peuple dénommée ; la soirée Afriyapa. Cette soirée que nous allons organiser est une plate-forme de retrouvailles du peuple Agni pour célébrer la nouvelle année. Il y a le festival Agni et le concept de la soirée Afriyapa. Le concept de la soirée est de se retrouver pour se souhaiter les vœux condensés dans le concept Afriyapa. Au niveau du pays Agni et au niveau du Ghana, c’est Africhapa. Quand dans d’autres peuple akan, l’on dira misi-misi.
Qu’est-ce qui a milité en faveur du parrainage du roi du sanwi ?
Nous avons une logique au niveau du festival Agni, il faut réunir et rencontrer tous les chefs et les rois du pays Agni. Le festival Agni Côte d’Ivoire est le festival du peuple Agni. Et toutes les activités du haut commissariat sont placées sous le parrainage de nos rois. Donc nous avons placé l’Afriyapa sous le haut patronage du roi Nanan Mondoufou du Sanwi. Tout comme, nous avons placé la première édition du festival Agni sous la haute autorité du roi d’Abengourou nanan Boua Kouassikro.
Concrètement, quel sens donnez-vous à la soirée Afriyapa ?
Une soirée Afriyapa, c’est une soirée des retrouvailles. Nous organisons un festival du peuple Agni et nous l’organisons chaque fin d’année. L’Afriyapa est un concept qui est installé à Abidjan. Quand, nous organisons le festival, nous nous adressons à un public exclusivement local. Beaucoup de choses, se sont déroulées lors du festival et n’ont pu être suivies à Abidjan. En instaurant, la soirée Afriyapa, nous voulons donner l’occasion à nos frères et sœurs qui n’ont pas pu se déplacer à Abengourou ou à Bongouanou lors du festival des Agni d’avoir un autre cadre. Pour se retrouver, fraterniser et valoriser les pans de nos patrimoines culturels. Lors du festival, nous avons mis l’accent sur l’Ahoussi, cette musique est portée par un groupe. Aujourd’hui, dans le cadre de la soirée Afriyapa, ceux qui n’étaient pas présent au festival pourront découvrir la danse Ahoussi.
Qu’est-ce qui a véritablement motivé cette promotion?
Je dirai que le peuple Agni est bien connu en Côte d’Ivoire. Mais, il ya beaucoup de choses à découvrir du côté avec ce peuple. Malheureusement, toutes les actions qui sont menées n’ont pas eu d’impact nécessaire pour être consignées au niveau local. Il avait un manque et nous avons décidé de le combler en donnant plus de visibilité à notre riche patrimoine culturel de nos régions et de donner plus d’attrait à nos régions. En tant qu’observateur de la société ivoirienne, je vais remonter où l’état a opté pour une politique de décentralisation avec les conseils généraux et régionaux. Dans cette politique, où on donne beaucoup plus de pouvoir aux collectivités locales, territoriales pour impulser le développement. Les conseils régionaux ont non seulement pour mission dans leurs régions au plan économique de mettre en œuvre une politique culturelle. C’est ce qui a permis à d’autres festivals de fleurir partout dans le pays. Surtout à l’ouest. Au pays Agni, compte tenu de notre diversité très étendue, il n’y a pas une activité intégratrice et intégriste. Le peuple Agni est en train de faire comme le peuple Appolo avec l’Abissa. Nous n’avons pas une activité qui nous donnait une grande visibilité a l’exception des célébrations des fêtes d’ignames qui est parrainée par une personnalité. Ces fêtes étaient médiatisées. Mais quand les fêtes n’étaient pas parrainées par une autorité, elles n’étaient pas médiatisées, donc elles tombaient dans l’anonymat. A travers le Festival Agni de Côte d’Ivoire que nous venons de mettre sur pied et a travers l’Afriyapa, nous entendrons beaucoup plus parler du peuple Agni. Et cela amènera tout le monde à découvrir le patrimoine du peuple Agni. C’est notre mission à nous de promouvoir et développer le tourisme culturel du peuple Agni.
Devons-nous nous attendre à combien de personnes pour l’Afriyapa ?
Pour le moment, nous ne tablons pas sur l’aspect facultatif, mais c’est une soirée de retrouvailles ouvertes. Nous sommes prêts à accueillir toutes les personnes qui se sentiront intéressées.
Quel bilan, faites-vous de la première édition du festival Agni et quel est le lien central entre ces deux évènements ?
Le festival Agni et l’Afriyapa se donnent la main. Si nous devons les placer dans le temps, le festival des Agni se déroulera chaque fin d’année et la soirée Afriyapa se déroulera chaque début d’année. Les vœux du nouvel an se font en début d’année. Dans la logique, si nous devons faire la première édition du festival, il est prévu pour novembre 2013 et nous commençons avec le cirque de l’Afriyapa en début d’année 2014. Mais, par expérience et par intelligence conceptuelle, nous avons voulu commencer par le festival en faisant une édition zéro et c’est cette édition qui a eu lieu à Bongouanou. Nous retombons sur le cirque normal avec la soirée Afriyapa et le festival en fin d’année. Le festival aura lieu chaque fin d’année dans une région en pays Agni et l’Afriyapa sera institué de manière permanente à Abidjan. Voici, les deux liens que nous pouvons établir entre les deux évènements. L’Afriyapa vient comme une festivité qui vient chaque année comme nous organisons un réveillon pour rentrer dans la nouvelle année qui est l’esprit et est animée par des groupes. Cette année, nous allons faire la musique Ahoussi qui est au centre de l’Afriyapa et l’Abodan que nous allons faire venir Abidjan et qui permettent à ceux qui n’ont pas pu se déplacer au festival de découvrir certaines choses à Abidjan. Nous aurons l’occasion de converger ensemble vers une zone, lorsqu’il aura une grande activité et l’objectif final est de se réunir, c’est l’esprit que nous recherchons.
Aujourd’hui, il est question de réconcilier les Ivoiriens. Quel sera la place de l’Afriyapa dans la réconciliation nationale prônée par le chef de l’Etat ?
J’ai l’habitude de dire que la culture rassemble. Autour de la culture, on peut réunir les hommes politiques d’obédiences différentes. C’est comme la religion, il y a tout le monde. Et nous avons pu expérimenter cela à travers la première édition du festival. Nous voulons permettre aux fils de s’asseoir ensemble pour parler de leur patrimoine culturel. Une cérémonie comme l’Afriyapa qui est une plate-forme de retrouvailles des entités venant des régions Agni pour se côtoyer, manger ensemble, danser ensemble. Je pense que ce sont des éléments qui peuvent avoir un impact sur le rapprochement pour avancer vers la réconciliation. Mais, la place de la culture dans la réconciliation est que dans nos peuples et dans nos régions, il y a des dépositaires de nos cultures pour régler des litiges avec le tribunal traditionnel. Si nous nous inspirons de la diplomatie et de nos us et cultures, il n y plus la possibilité de ne pas se présenter devant nos tribunaux pour régler nos litiges en puissant dans nos us et coutumes.
J’invite tous les Agni de tous les horizons à venir célébrer la nouvelle année. Les Agni appartiennent au grand groupe Akan. Nous sommes un rameau, et les Akans sont nombreux. Nous voulons que chaque région valorise sa culture. Pour le moment, notre démarche est d’amener les autres à découvrir la richesse culturelle des Agni. Nous voulons que tout ce que nous ferons soude les valeurs Agni et valorise sa culture. Cela ne veut pas dire que nous n’associons pas les autres Akans et autres ivoiriens. Je connais des Baoulés qui aiment l’Ahoussi et la musique Agni. Nous donnons la possibilité aux autres de découvrir ce qu’ils savent déjà. Il y a des personnes qui ont étudié dans les pays Agni et il y a d’autres personnes qui sont nés dans nos régions. C’est une plate-forme de retrouvailles et que personnes ne se sentent exclu. Le centre de nos activités est de faire la promotion de la culture Agni.
Péguy.S