Si les étudiants ivoiriens en formation en France ont le sourire aux lèvres, suite à la décision du président de la République, Alassane Ouattara, de payer l’intégralité des arriérés de leurs bourses, ce n’est pas le cas pour leurs camarades du Royaume chérifien. Toujours dans l’attente d’un dénouement heureux de leur situation, ces étudiants ayant quitté la Côte d’Ivoire pour le Maroc, dans l’optique de bénéficier d’une formation de qualité, afin de revenir servir valeureusement le pays, sont dans la «galère totale», dit-on. En effet, selon le Collectif des boursiers ivoiriens au Maroc, depuis le début de l'année académique 2013-2014, l'ensemble des étudiants boursiers n'a rien reçu de la part du Gouvernement ivoirien. Ce cumul s’élèverait à environ 6 mois d’arriérés de bourse. Cette situation extrêmement difficile n’est pas sans conséquences. Selon le Collectif joint au téléphone, plusieurs étudiants n’ayant reçu aucun pécule, ont été chassés de leur établissement. Plus grave, certains étudiants ont été interdits de passer les examens semestriels. A cela, s’ajoutent le blocage des travaux de recherche et l’annulation de certaines soutenances de thèse des étudiants en fin de cycle. A en croire le Collectif des boursiers ivoiriens au Maroc, les étudiants boursiers vivent une situation de précarité très avancée due au non paiement des bourses. Ceux qui louent des appartements ont été expulsés des loyers par manque de paiement. «Nous aimerions que l’Etat se penche sérieusement sur notre situation. Nous sommes au bord du gouffre. Et ces difficultés risquent d’avoir des conséquences graves sur nos études », a déploré Fry Kouamé, membre dudit Collectif. Il faut noter que les étudiants boursiers de l'Etat ivoirien sont repartis en deux grands groupes: les boursiers de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et ceux de l'Enseignement technique et Formation professionnelle.
Ben Sylla
Ben Sylla