Le Conseil de l'université rend hommage à la police nationale en attendant le dernier mot du gouvernement
Invitée par sa tutelle, les étudiants et les enseignants à prendre ses responsabilités, Ly Ramata fait le choix de soutenir la majorité des membres de son conseil. Après des moments d'hésitation au cours desquels, elle n'a pas apprécié que sa "tentative" de défense de la police universitaire ait été désavouée par certains, la présidente de l'université a donné son accord, pour que seule la vraie et régulière police reste sur le campus, et ce pour empêcher le déploiement de la police universitaire jusqu'à nouvel ordre. Elle préfère donc la violation des franchises universitaires par la réquisition de la Police nationale contre cette police universitaire sans armes, et pourtant amie et fraternelle. Amie et fraternelle malgré tous les complots ourdis contre elle, malgré surtout le dérapage de la dernière fois. Ainsi les vraies armes des forces régulières de sécurité sont momentanément de retour sur le campus, à la demande du Conseil de l'université. Cela dit, il ne faut pas faire la fine bouche, mais saluer plutôt cette grande confiance faite au professionnalisme de la police ivoirienne. Par le passé, la police régulière était elle-même indésirable sur nos campus! Quand la guerre faite à la police universitaire amène les enseignants à réhabiliter et rendre hommage aux hommes d'Hamed Bakayoko, ne demandez pas à Bacongo Cissé, ou au gouvernement de penser qu'ils ont été désavoués. Car en définitive, c'est toujours à l'Etat, à l'autorité de l'Etat que se réfère le Conseil de l'université de Cocody. Mieux, Ly Ramata entend aller en négociation et trouver des solutions consensuelles concernant la police universitaire. Des négociations sont en cours, des propositions sont faites au sujet de la formation, du profil des membres de la PU. Ly Ramata qui avait cru, qu'il s'agissait d'éléments recrutés parmi les étudiants et qui déplorait une police espionne, au service de sa tutelle, soupçonnée d'espionner tous les faits et gestes du campus ; oubliant que malgré cette police qui n'est pas armée, Bacongo Cissé a échappé à un lynchage et n'a dû son salut qu'à la police Nationale. Si la Police Universitaire était une milice, elle aurait pu toute seule, sauver le ministre sans assistance des forces régulières. Si elle était animée de mauvais sentiments et réflexe, elle aurait pu user de représailles et se faire justice au nom du ministre. Il n'en fut rien! Même si des puristes s'interrogent sur la procédure utilisée par la présidente de l'Université de Cocody, ils souhaitent cependant noter qu'elle est désormais au pied du mur et en première ligne dans la responsabilité de ce qui se déroule sur le campus. Trop souvent la tutelle a pris des coups, comme si le gouvernement n'avait pas nommé une présidente à l'université. Ly Ramata refusait de mouiller le maillot sans manquer en coulisses de se plaindre que Bacongo Cissé l'empêchait de travailler. A présent elle a décidé de ne plus se faire empêcher de travailler. Une excellente et courageuse décision, qui permettra de voir clair. N'empêche que des connaisseurs du monde universitaire pointent du doigt le rôle joué auprès de Ly Ramata par ses deux vice-présidents, à savoir Atta Koffi et Affian. "En plein régime Gbagbo et Fpi, ils se sont dressés contre Aké N’Gbo et ont soutenu Ly Ramata. Aujourd'hui la présidente leur se sent redevable pour leur loyauté passée. Non seulement elle a obtenu de nommer ces cadres LMP et FPI comme ses adjoints pour diluer tout soupçon de rattrapage dans sa nomination, mais elle est sous leur influence totale, alors qu'elle prétend les maîtriser", expliquent des enseignants. Pour le moment la Police universitaire n'a pas encore bougé des lieux. Mieux 20 éléments identifiés comme étant les auteurs des incidents de la semaine passée, ont été radiés, et sont en passe d'être présentés devant la justice. Une autre session du Conseil de l'Université est annoncée pour Mercredi prochain. Les sanctions prises par les responsables de la Police universitaire seront-elles suffisantes pour que Ly Ramata et les siens mettent de l'eau dans leur vin, d'autant plus que le principe de l'intégration et l'implication renforcées des responsables de l'Université dans la gestion et l'encadrement de cette police universitaire a été acquis? Ou bien la bataille contre cette police universitaire créée après accord du Conseil des ministres en Mars 2013, continuera avec en filigrane, la volonté prêtée à Ly Ramata de récupérer la gestion du budget relatif à la " sécurité", pour octroyer le contrat à des sociétés de gardiennage et de sécurité de la place dont l’éfficacité reste à désirer? Le dernier mot revient au Gouvernement.
Police universitaire ou pas? Et pourtant force reste à l'autorité de l'Etat Les Universités en Côte d'Ivoire, comme ailleurs dans le monde bénéficient de certaines franchises, qui en font des territoires et espaces autonomes, en vue de garantir la tranquillité des enseignements. Par exemple les forces de police n'ont pas le droit sauf situation ou exceptionnelle grave mettant en péril, la sécurité de l'Etat, de se rendre sur les campus sans une réquisition dûment adressée par l'autorité universitaire compétente. C'est entre autre par souci de respect de cette franchise universitaire, et pour éviter l'intrusion de forces de sécurité venant de l'extérieur sans oublier que le système de sécurité d'antan avait montré ses limites, que le gouvernement avait autorisé la police universitaire. En cette période de sortie de crise, il s'agissait pour le chef de l'Etat de concentrer les forces de sécurité sur les missions de sécurisation de l'ensemble du territoire face aux menaces multiples de déstabilisation et à l'ensemble des défis sécuritaires ( Al Quaida, terroristes du Sahel, etc, coup d'Etat des pro-Gbagbo, coupeurs de route,...). La police universitaire dans son rôle de dissuasion et de persuasion devait être un élément évitant la dispersion des forces régulières. Agissant comme des gardiens de la paix issus des polices municipales, la police universitaire devait tout en aidant d'une part les forces nationales de sécurité à se concentrer sur les grands foyers de tension, mettre d'autre part à l'abri les étudiants et les enseignants, de la pression de la police régulière. La création d'une police universitaire n'est pas une trouvaille ad’ hoc. Elle répondait à des objectifs précis. Loin de la simple police classique et historique, de nombreuses déclinaisons de la police existent en fonction des circonstances et des besoins de la cause. Il y a donc aussi la police municipale, la police judiciaire, la police militaire, la police politique, la police religieuse, la police économique... etc... L'on parle également de police administrative. Tout cela prend plusieurs formes et normes selon les besoins de la cause. Ceux qui disent que la notion de police universitaire est inappropriée, ne parlent pas vrai. Quand on aime l'ordre, quand on n'est pas dans un schéma ukrainien de déstabilisation, quand on n'est pas un anarchiste, on ne doit pas avoir peur de la police. Bacongo Cissé et le gouvernement savent ne pas se tromper de combat: que ce soit avec la police universitaire, ou avec la police régulière appelée au secours par le Conseil de l'université, tant que l'ordre et la sécurité règnent sur le campus, tant que le schéma de déstabilisation sur le modèle ukrainien est démantelé, tant que le dialogue se poursuit pour clarifier les causes, pas de quoi s'alarmer. L'essentiel est sauf ! Passons donc aux affaires suivantes !
Souvaine Doudou
Invitée par sa tutelle, les étudiants et les enseignants à prendre ses responsabilités, Ly Ramata fait le choix de soutenir la majorité des membres de son conseil. Après des moments d'hésitation au cours desquels, elle n'a pas apprécié que sa "tentative" de défense de la police universitaire ait été désavouée par certains, la présidente de l'université a donné son accord, pour que seule la vraie et régulière police reste sur le campus, et ce pour empêcher le déploiement de la police universitaire jusqu'à nouvel ordre. Elle préfère donc la violation des franchises universitaires par la réquisition de la Police nationale contre cette police universitaire sans armes, et pourtant amie et fraternelle. Amie et fraternelle malgré tous les complots ourdis contre elle, malgré surtout le dérapage de la dernière fois. Ainsi les vraies armes des forces régulières de sécurité sont momentanément de retour sur le campus, à la demande du Conseil de l'université. Cela dit, il ne faut pas faire la fine bouche, mais saluer plutôt cette grande confiance faite au professionnalisme de la police ivoirienne. Par le passé, la police régulière était elle-même indésirable sur nos campus! Quand la guerre faite à la police universitaire amène les enseignants à réhabiliter et rendre hommage aux hommes d'Hamed Bakayoko, ne demandez pas à Bacongo Cissé, ou au gouvernement de penser qu'ils ont été désavoués. Car en définitive, c'est toujours à l'Etat, à l'autorité de l'Etat que se réfère le Conseil de l'université de Cocody. Mieux, Ly Ramata entend aller en négociation et trouver des solutions consensuelles concernant la police universitaire. Des négociations sont en cours, des propositions sont faites au sujet de la formation, du profil des membres de la PU. Ly Ramata qui avait cru, qu'il s'agissait d'éléments recrutés parmi les étudiants et qui déplorait une police espionne, au service de sa tutelle, soupçonnée d'espionner tous les faits et gestes du campus ; oubliant que malgré cette police qui n'est pas armée, Bacongo Cissé a échappé à un lynchage et n'a dû son salut qu'à la police Nationale. Si la Police Universitaire était une milice, elle aurait pu toute seule, sauver le ministre sans assistance des forces régulières. Si elle était animée de mauvais sentiments et réflexe, elle aurait pu user de représailles et se faire justice au nom du ministre. Il n'en fut rien! Même si des puristes s'interrogent sur la procédure utilisée par la présidente de l'Université de Cocody, ils souhaitent cependant noter qu'elle est désormais au pied du mur et en première ligne dans la responsabilité de ce qui se déroule sur le campus. Trop souvent la tutelle a pris des coups, comme si le gouvernement n'avait pas nommé une présidente à l'université. Ly Ramata refusait de mouiller le maillot sans manquer en coulisses de se plaindre que Bacongo Cissé l'empêchait de travailler. A présent elle a décidé de ne plus se faire empêcher de travailler. Une excellente et courageuse décision, qui permettra de voir clair. N'empêche que des connaisseurs du monde universitaire pointent du doigt le rôle joué auprès de Ly Ramata par ses deux vice-présidents, à savoir Atta Koffi et Affian. "En plein régime Gbagbo et Fpi, ils se sont dressés contre Aké N’Gbo et ont soutenu Ly Ramata. Aujourd'hui la présidente leur se sent redevable pour leur loyauté passée. Non seulement elle a obtenu de nommer ces cadres LMP et FPI comme ses adjoints pour diluer tout soupçon de rattrapage dans sa nomination, mais elle est sous leur influence totale, alors qu'elle prétend les maîtriser", expliquent des enseignants. Pour le moment la Police universitaire n'a pas encore bougé des lieux. Mieux 20 éléments identifiés comme étant les auteurs des incidents de la semaine passée, ont été radiés, et sont en passe d'être présentés devant la justice. Une autre session du Conseil de l'Université est annoncée pour Mercredi prochain. Les sanctions prises par les responsables de la Police universitaire seront-elles suffisantes pour que Ly Ramata et les siens mettent de l'eau dans leur vin, d'autant plus que le principe de l'intégration et l'implication renforcées des responsables de l'Université dans la gestion et l'encadrement de cette police universitaire a été acquis? Ou bien la bataille contre cette police universitaire créée après accord du Conseil des ministres en Mars 2013, continuera avec en filigrane, la volonté prêtée à Ly Ramata de récupérer la gestion du budget relatif à la " sécurité", pour octroyer le contrat à des sociétés de gardiennage et de sécurité de la place dont l’éfficacité reste à désirer? Le dernier mot revient au Gouvernement.
Police universitaire ou pas? Et pourtant force reste à l'autorité de l'Etat Les Universités en Côte d'Ivoire, comme ailleurs dans le monde bénéficient de certaines franchises, qui en font des territoires et espaces autonomes, en vue de garantir la tranquillité des enseignements. Par exemple les forces de police n'ont pas le droit sauf situation ou exceptionnelle grave mettant en péril, la sécurité de l'Etat, de se rendre sur les campus sans une réquisition dûment adressée par l'autorité universitaire compétente. C'est entre autre par souci de respect de cette franchise universitaire, et pour éviter l'intrusion de forces de sécurité venant de l'extérieur sans oublier que le système de sécurité d'antan avait montré ses limites, que le gouvernement avait autorisé la police universitaire. En cette période de sortie de crise, il s'agissait pour le chef de l'Etat de concentrer les forces de sécurité sur les missions de sécurisation de l'ensemble du territoire face aux menaces multiples de déstabilisation et à l'ensemble des défis sécuritaires ( Al Quaida, terroristes du Sahel, etc, coup d'Etat des pro-Gbagbo, coupeurs de route,...). La police universitaire dans son rôle de dissuasion et de persuasion devait être un élément évitant la dispersion des forces régulières. Agissant comme des gardiens de la paix issus des polices municipales, la police universitaire devait tout en aidant d'une part les forces nationales de sécurité à se concentrer sur les grands foyers de tension, mettre d'autre part à l'abri les étudiants et les enseignants, de la pression de la police régulière. La création d'une police universitaire n'est pas une trouvaille ad’ hoc. Elle répondait à des objectifs précis. Loin de la simple police classique et historique, de nombreuses déclinaisons de la police existent en fonction des circonstances et des besoins de la cause. Il y a donc aussi la police municipale, la police judiciaire, la police militaire, la police politique, la police religieuse, la police économique... etc... L'on parle également de police administrative. Tout cela prend plusieurs formes et normes selon les besoins de la cause. Ceux qui disent que la notion de police universitaire est inappropriée, ne parlent pas vrai. Quand on aime l'ordre, quand on n'est pas dans un schéma ukrainien de déstabilisation, quand on n'est pas un anarchiste, on ne doit pas avoir peur de la police. Bacongo Cissé et le gouvernement savent ne pas se tromper de combat: que ce soit avec la police universitaire, ou avec la police régulière appelée au secours par le Conseil de l'université, tant que l'ordre et la sécurité règnent sur le campus, tant que le schéma de déstabilisation sur le modèle ukrainien est démantelé, tant que le dialogue se poursuit pour clarifier les causes, pas de quoi s'alarmer. L'essentiel est sauf ! Passons donc aux affaires suivantes !
Souvaine Doudou