Moniteur certifié, Directeur d’auto-école, Adama Diallo, est par ailleurs secrétaire général de l’UNAFAE-CI. Dans un entretien qu’il nous a accordé, il parle de la mauvaise santé du secteur de la formation automobile, et le manque de suivi professionnel des conducteurs des compagnies de transport.
Comment se porte le secteur de la formation automobile?
Notre secteur se porte très mal parce que nous travaillons à perte. Nos élèves, nous ne les revoyons pas fréquemment. Les permis de conduire ne sortent pas à temps et à chaque fois, ce sont des plaintes au commissariat, à la gendarmerie contre les moniteurs des auto-écoles pour des histoires de permis. C’est vraiment difficile.
Face à tout cela que compte faire l’UNAFAE-CI pour améliorer les choses ?
On nous avait dit que les concessionnaires : Starten, Interflex et autres, que leur contrat était terminé. Nous ne comprenons pas pourquoi jusqu’aujourd’hui, ils continuent d’intervenir dans l’élaboration du permis de conduire? On n’arrive pas à comprendre pourquoi des gens qui ont terminé leur contrat soient encore là ? Est-ce qu’on a prolongé leur contrat ? On ne peut pas le savoir, seul notre ministre de tutelle le sait.
En un mot vous voulez dire que le ministère devrait plus s’impliquer ?
Effectivement, le ministère des Transports devrait plus s’impliquer car ce n’est pas facile pour nous et nos usagers.
Depuis un certain temps, l’on a constaté que les accidents sont fréquents sur l’autoroute du nord, en tant que professionnel de la formation automobile comment expliquez vous cela ?
Nos apprenants qui viennent à l’auto-école ont la formation qu’il faut. Mais lorsqu’ils sont sur le terrain, la plupart n’appliquent pas ce qu’on leur enseigné. La plupart des accidents sont causés soit par l’excès de vitesse, ou le non respect des règles de priorité. Certains par compte n’ont jamais mis les pieds dans une auto-école et se retrouvent au volant d’une voiture. Quant à ceux que nous avons formés, je veux qu’ils sachent que normalement quand on a fini la formation à l’auto-école, il faut qu’ils montrent ce qu’on leur a appris pendant la formation. Certains s’en moquent et roulent à tombeau ouvert. Il faut dire aussi que nos pneus y sont aussi pour quelque chose dans la plupart des survenances des accidents de la circulation. La plupart des pneus que nous voyons sur les véhicules sont des pneus ‘’réchappés’’, importés qui ne sont même pas adaptés à nos routes parce qu’ils viennent d’Europe où il fait beaucoup froid or, ici il fait chaud. Un conducteur qui roule à vive allure sur le bitume qui est chaud, il y a des risques qu’il ait une crevaison de pneus qui peut aboutir à un tonneau. Il faut que les gens sachent que la conduite, c’est aussi la courtoisie.
Le Commandant Supérieur de la Gendarmerie dans le but de mettre fin à cette série d’accident sur l’autoroute du nord a opté pour l’érection de barrages, qu’en pensez-vous ?
C’est aussi une solution, mais il faut qu’il y ait la répression, la vraie répression. Par exemple, la suspension pour plusieurs mois d’un chauffeur fautif de mauvaise conduite fera prendre conscience aux autres. Le réseau ivoirien est très développé par rapport à celui des autres pays que je connais, mais nous demandons à l’Etat d’imposer le recyclage aux chauffeurs des compagnies de transport. Certes les coupeurs de routes provoquent du tord aux voyageurs, mais les conducteur routent et font plus de victimes que les coupeurs de routes. Il faut que l’Etat oblige les sociétés de transport à engager des moniteurs certifiés pour recycler les conducteurs de leurs cars. Il faut un service de moniteurs au sein même des compagnies de transport, comme l’a fait la SOTRA qui a ses moniteurs certifiés qui forment et qui recyclent les conducteurs. Il faut que cette thérapie de choc soit imposée à toutes les sociétés de transport en Côte d’Ivoire.
Propos recueillis par A.H
Comment se porte le secteur de la formation automobile?
Notre secteur se porte très mal parce que nous travaillons à perte. Nos élèves, nous ne les revoyons pas fréquemment. Les permis de conduire ne sortent pas à temps et à chaque fois, ce sont des plaintes au commissariat, à la gendarmerie contre les moniteurs des auto-écoles pour des histoires de permis. C’est vraiment difficile.
Face à tout cela que compte faire l’UNAFAE-CI pour améliorer les choses ?
On nous avait dit que les concessionnaires : Starten, Interflex et autres, que leur contrat était terminé. Nous ne comprenons pas pourquoi jusqu’aujourd’hui, ils continuent d’intervenir dans l’élaboration du permis de conduire? On n’arrive pas à comprendre pourquoi des gens qui ont terminé leur contrat soient encore là ? Est-ce qu’on a prolongé leur contrat ? On ne peut pas le savoir, seul notre ministre de tutelle le sait.
En un mot vous voulez dire que le ministère devrait plus s’impliquer ?
Effectivement, le ministère des Transports devrait plus s’impliquer car ce n’est pas facile pour nous et nos usagers.
Depuis un certain temps, l’on a constaté que les accidents sont fréquents sur l’autoroute du nord, en tant que professionnel de la formation automobile comment expliquez vous cela ?
Nos apprenants qui viennent à l’auto-école ont la formation qu’il faut. Mais lorsqu’ils sont sur le terrain, la plupart n’appliquent pas ce qu’on leur enseigné. La plupart des accidents sont causés soit par l’excès de vitesse, ou le non respect des règles de priorité. Certains par compte n’ont jamais mis les pieds dans une auto-école et se retrouvent au volant d’une voiture. Quant à ceux que nous avons formés, je veux qu’ils sachent que normalement quand on a fini la formation à l’auto-école, il faut qu’ils montrent ce qu’on leur a appris pendant la formation. Certains s’en moquent et roulent à tombeau ouvert. Il faut dire aussi que nos pneus y sont aussi pour quelque chose dans la plupart des survenances des accidents de la circulation. La plupart des pneus que nous voyons sur les véhicules sont des pneus ‘’réchappés’’, importés qui ne sont même pas adaptés à nos routes parce qu’ils viennent d’Europe où il fait beaucoup froid or, ici il fait chaud. Un conducteur qui roule à vive allure sur le bitume qui est chaud, il y a des risques qu’il ait une crevaison de pneus qui peut aboutir à un tonneau. Il faut que les gens sachent que la conduite, c’est aussi la courtoisie.
Le Commandant Supérieur de la Gendarmerie dans le but de mettre fin à cette série d’accident sur l’autoroute du nord a opté pour l’érection de barrages, qu’en pensez-vous ?
C’est aussi une solution, mais il faut qu’il y ait la répression, la vraie répression. Par exemple, la suspension pour plusieurs mois d’un chauffeur fautif de mauvaise conduite fera prendre conscience aux autres. Le réseau ivoirien est très développé par rapport à celui des autres pays que je connais, mais nous demandons à l’Etat d’imposer le recyclage aux chauffeurs des compagnies de transport. Certes les coupeurs de routes provoquent du tord aux voyageurs, mais les conducteur routent et font plus de victimes que les coupeurs de routes. Il faut que l’Etat oblige les sociétés de transport à engager des moniteurs certifiés pour recycler les conducteurs de leurs cars. Il faut un service de moniteurs au sein même des compagnies de transport, comme l’a fait la SOTRA qui a ses moniteurs certifiés qui forment et qui recyclent les conducteurs. Il faut que cette thérapie de choc soit imposée à toutes les sociétés de transport en Côte d’Ivoire.
Propos recueillis par A.H