Cela fait bientôt trois ans que Simone Gbagbo est assignée à résidence dans la ville d’Odienné, au nord de la Côte d’Ivoire. Un temps que l’ancienne Première dame a fini par meubler d’activités diverses.
Depuis que Simone Gbagbo l’habite, la résidence de l’ex-grand Chancelier, Youssouf Koné, à Odienné, est devenue célèbre. Ce samedi matin du mois de mars 2014, comme tous les jours, le bâtiment de deux niveaux est bien surveillé. Quatre soldats en tenue militaire y montent la garde. Devant, la chaussée de l’artère jouxtant l’édifice est réduite par deux rangées de vieux pneus. « Nous avons placé ces pneus pour que les véhicules ralentissent, à cause de la poussière », explique l’un des soldats interrogé. Mais lorsque nous l’interpellons au sujet de la pensionnaire de la villa sous haute surveillance, le militaire change de mine. « Nous n’avons rien à vous dire sur Mme Gbagbo. Allez-vous en », menace-t-il, sous le regard de ses frères d’armes. Pourtant, l’ex-députée d’Abobo reçoit de la visite, même au-delà des avocats et autres responsables des doits de l’Homme. Bien des personnes résidant dans la capitale du Denguélé, pour des raisons bien déterminées, sont souvent autorisées à franchir ce portail. Selon certaines de ces sources bien introduites, Simone Gbagbo ne s’ennuie plus. « Elle a entrepris, il y a quelques mois, l’élevage de poulets locaux et de lapins », confie l’une de ces sources qui a requis l’anonymat. «Chaque matin, elle descend pour s’assurer que ses bêtes se portent bien », ajoute-t-elle, précisant qu’elle est assistée d’un vétérinaire qui s’occupe au moins une fois par semaine du bétail. Cette activité vient davantage meubler son quotidien. En effet, depuis qu’elle est ‘‘logée’’ au quartier Hermakono d’Odienné, chaque matin, vers 11 heures, Simone Gbagbo quitte sa chambre à coucher au premier étage du bâtiment principal de la vaste cour. Elle descend au salon du rez-de-chaussée pour le petit déjeuner. Notre source précise que l’ancienne vice-présidente du Front populaire ivoirien (Fpi) aime prendre son déjeuner en milieu d’après-midi. Chaque soir, Mme Gbagbo fait plusieurs tours de marche à l’intérieur de la grande cour parsemée de manguiers et d’acacias. Qu’en est-il de l’état d’âme de la native de Moossou, après le transfèrement de Charles Blé Goudé à La Haye? «Vraiment, personne ne sait ce qu’elle en pense. Nous n’avons rien constaté de différent dans son comportement », indique une source militaire qui dit avoir rencontré la ‘’dame de fer’’ les heures qui ont suivi la décision du gouvernement ivoirien acceptant son transfèrement à La Haye. « C’est sûr qu’elle est informée, puisqu’elle dispose d’un téléviseur dans sa chambre », assure notre source. En tout cas, en attendant que la justice décide de son sort, l’ex-députée d’Abobo ne semble pas s’ennuyer, dans la Cité du Kabadougou.
Ténin Bè Ousmane,
envoyé spécial à Odienné
Depuis que Simone Gbagbo l’habite, la résidence de l’ex-grand Chancelier, Youssouf Koné, à Odienné, est devenue célèbre. Ce samedi matin du mois de mars 2014, comme tous les jours, le bâtiment de deux niveaux est bien surveillé. Quatre soldats en tenue militaire y montent la garde. Devant, la chaussée de l’artère jouxtant l’édifice est réduite par deux rangées de vieux pneus. « Nous avons placé ces pneus pour que les véhicules ralentissent, à cause de la poussière », explique l’un des soldats interrogé. Mais lorsque nous l’interpellons au sujet de la pensionnaire de la villa sous haute surveillance, le militaire change de mine. « Nous n’avons rien à vous dire sur Mme Gbagbo. Allez-vous en », menace-t-il, sous le regard de ses frères d’armes. Pourtant, l’ex-députée d’Abobo reçoit de la visite, même au-delà des avocats et autres responsables des doits de l’Homme. Bien des personnes résidant dans la capitale du Denguélé, pour des raisons bien déterminées, sont souvent autorisées à franchir ce portail. Selon certaines de ces sources bien introduites, Simone Gbagbo ne s’ennuie plus. « Elle a entrepris, il y a quelques mois, l’élevage de poulets locaux et de lapins », confie l’une de ces sources qui a requis l’anonymat. «Chaque matin, elle descend pour s’assurer que ses bêtes se portent bien », ajoute-t-elle, précisant qu’elle est assistée d’un vétérinaire qui s’occupe au moins une fois par semaine du bétail. Cette activité vient davantage meubler son quotidien. En effet, depuis qu’elle est ‘‘logée’’ au quartier Hermakono d’Odienné, chaque matin, vers 11 heures, Simone Gbagbo quitte sa chambre à coucher au premier étage du bâtiment principal de la vaste cour. Elle descend au salon du rez-de-chaussée pour le petit déjeuner. Notre source précise que l’ancienne vice-présidente du Front populaire ivoirien (Fpi) aime prendre son déjeuner en milieu d’après-midi. Chaque soir, Mme Gbagbo fait plusieurs tours de marche à l’intérieur de la grande cour parsemée de manguiers et d’acacias. Qu’en est-il de l’état d’âme de la native de Moossou, après le transfèrement de Charles Blé Goudé à La Haye? «Vraiment, personne ne sait ce qu’elle en pense. Nous n’avons rien constaté de différent dans son comportement », indique une source militaire qui dit avoir rencontré la ‘’dame de fer’’ les heures qui ont suivi la décision du gouvernement ivoirien acceptant son transfèrement à La Haye. « C’est sûr qu’elle est informée, puisqu’elle dispose d’un téléviseur dans sa chambre », assure notre source. En tout cas, en attendant que la justice décide de son sort, l’ex-députée d’Abobo ne semble pas s’ennuyer, dans la Cité du Kabadougou.
Ténin Bè Ousmane,
envoyé spécial à Odienné
