Tout va bien dans le meilleur des mondes pour les fédérations sportives. Privées de soutien depuis des années, certaines d’entre elles ont été admises à la parafiscalité, il y a peu.
Il fut un temps où le bras de fer entre le ministère de la Promotion de la jeunesse, des sports et loisirs et les fédérations pourrissait la vie sportive en Côte d’Ivoire. Mais ça, c’était avant. Désormais, tout le monde semble regarder dans la même direction. Mieux, le nerf de la guerre, la parafiscalité (qui est payée par trimestre), est devenue le principal point d’entente. Plusieurs fédérations ont ainsi fait leur entrée ou leur retour dans le cercle fermé des privilégiés de l’Etat. «Nous sommes heureux que plus de fédérations soient éligibles à la parafiscalité. Il y a près de cinquante fédérations, 47 pour être plus précis, en Côte d’Ivoire mais seulement 27 bénéficiaient de la parafiscalité. Nous avons estimé que c’était peu. Aussi avons-nous approché le ministre des Sports pour qu’il voie le cas des autres fédérations. Ce qu’il a fait. Nous sommes désormais 37 bénéficiaires. Nous lui disons merci, même si beaucoup reste à faire», nous a indiqué au téléphone Soumahoro Mamadou, président de la Conférence des présidents de fédération, sans plus de précisions sur les nouveaux entrants et les montants. Cependant, une source introduite au ministère des Sports nous a confié que le nanbudo, le badminton, l’othello, le jeu d’échecs, le scrabble et le tennis de table sont parmi les nouvelles admises à la parafiscalité. Au-delà de ces entrées, il y aurait un changement notable depuis le début de l’année concernant les sommes allouées aux ligues. Par exemple, la fédération de taekwondo, qui était la mieux lotie avec 12 millions de FCfa serait descendue à 7 millions et demi. Comme elle, le judo ou encore le tennis aurait perdu des centaines de mille, selon notre informateur. Ce qui a permis à certaines de leurs homologues de grappiller quelques espèces sonnantes et trébuchantes. Par exemple, la moto qui était à un million cinq cent mille par trimestre serait maintenant à trois millions. En général, les nouveaux entrants ont leur portefeuille plafonné à un million cinq cent mille. «La période pendant laquelle nous avons été sortis de la parafiscalité a été pénible. Nous devions sortir l’argent de notre poche. Aujourd’hui, on respire mieux», s’est réjoui un président de fédération qui a requis l’anonymat. Pour rappel, la parafiscalité provient de la taxe sur le tabac. Le football bénéficie de 50% de cette taxe instituée depuis 2004, soit 900 millions ; le ministère des Sports encaisse 15% et les autres fédérations 35%. Les chèques du premier trimestre de cette année sont perçus depuis le début de la semaine par les différents bénéficiaires.
Sanh Séverin
Il fut un temps où le bras de fer entre le ministère de la Promotion de la jeunesse, des sports et loisirs et les fédérations pourrissait la vie sportive en Côte d’Ivoire. Mais ça, c’était avant. Désormais, tout le monde semble regarder dans la même direction. Mieux, le nerf de la guerre, la parafiscalité (qui est payée par trimestre), est devenue le principal point d’entente. Plusieurs fédérations ont ainsi fait leur entrée ou leur retour dans le cercle fermé des privilégiés de l’Etat. «Nous sommes heureux que plus de fédérations soient éligibles à la parafiscalité. Il y a près de cinquante fédérations, 47 pour être plus précis, en Côte d’Ivoire mais seulement 27 bénéficiaient de la parafiscalité. Nous avons estimé que c’était peu. Aussi avons-nous approché le ministre des Sports pour qu’il voie le cas des autres fédérations. Ce qu’il a fait. Nous sommes désormais 37 bénéficiaires. Nous lui disons merci, même si beaucoup reste à faire», nous a indiqué au téléphone Soumahoro Mamadou, président de la Conférence des présidents de fédération, sans plus de précisions sur les nouveaux entrants et les montants. Cependant, une source introduite au ministère des Sports nous a confié que le nanbudo, le badminton, l’othello, le jeu d’échecs, le scrabble et le tennis de table sont parmi les nouvelles admises à la parafiscalité. Au-delà de ces entrées, il y aurait un changement notable depuis le début de l’année concernant les sommes allouées aux ligues. Par exemple, la fédération de taekwondo, qui était la mieux lotie avec 12 millions de FCfa serait descendue à 7 millions et demi. Comme elle, le judo ou encore le tennis aurait perdu des centaines de mille, selon notre informateur. Ce qui a permis à certaines de leurs homologues de grappiller quelques espèces sonnantes et trébuchantes. Par exemple, la moto qui était à un million cinq cent mille par trimestre serait maintenant à trois millions. En général, les nouveaux entrants ont leur portefeuille plafonné à un million cinq cent mille. «La période pendant laquelle nous avons été sortis de la parafiscalité a été pénible. Nous devions sortir l’argent de notre poche. Aujourd’hui, on respire mieux», s’est réjoui un président de fédération qui a requis l’anonymat. Pour rappel, la parafiscalité provient de la taxe sur le tabac. Le football bénéficie de 50% de cette taxe instituée depuis 2004, soit 900 millions ; le ministère des Sports encaisse 15% et les autres fédérations 35%. Les chèques du premier trimestre de cette année sont perçus depuis le début de la semaine par les différents bénéficiaires.
Sanh Séverin
