Le 3 avril dernier, s’est achevée dans le département de Jacqueville, la formation des chefs d’équipe. Leur mission est d’encadrer le travail des agents recenseurs sur le terrain. A la fin, les formateurs leur ont demandé de rentrer chez eux. « On va vous appeler », se sont laissé dire les chefs d’équipe. Mais, à en croire les autorités de l’Ins et les autorités préfectorales, le Rgph 2014, va « probablement » débuter à partir du 7 avril, dans le département de Jacqueville, dans le district d’Abidjan. A supposer que l’opération débute effectivement le 7 avril dans cette localité située à 60 km d’Abidjan. En considérant la cérémonie solennelle de lancement national du Rgph, par Mabry Toikeusse, le 15 mars dernier, à Bouaké, et en tenant compte des premiers recensements le 17 mars, il y a des inquiétudes. L’opération va commencer « probablement » à partir du 7 avril à Jacqueville, soit 23 jours après le lancement et 22 jours après sa mise en œuvre effective, par le recensement de plusieurs personnalités. Par ailleurs, concernant le déplacement des acteurs qui vont conduire l’opération, que ce soient les agents recenseurs, les chefs d’équipe et les contrôleurs, rien n’est prévu. Mabry Toikeusse compte sur les Directeurs Régionaux (DR), pour résorber le problème de déplacement. « Je pense que nos responsables ne comprennent pas que le déplacement est la clé même de la réussite de l’opération », se désole un agent. Qui se demande à haute voix comment fait-il l’agent recenseur qui doit dénombrer au moins 1000 personnes ; comment arrive t-il dans sa zone de dénombrement ; par quel moyen fait-il la reconnaissance des lieux, la numérotation des bâtiments, des logements, des ménages ? A côté des agents recenseurs, « il convient de doter aussi les chefs à tous les niveaux de véhicules, pour faciliter la coordination de l’opération, dans une zone où les moyens de transport en commun sont rares », suggère Mlle Caroline E, originaire de Dabou. « De toute évidence, il y a un problème véritable concernant les moyens de locomotion », a reconnu une autorité préfectorale. Les signes de bricolage sont manifestes, quand on pense aussi qu’aucune précaution n’est prise en cas de panne des PDA. « Cette situation peut avoir un impact sur la réussite de l’opération », dit un responsable de l’Ins. S’agissant de la sensibilisation, en dépit des diligences de la mairie, qui a mis la radio communale à la disposition du Rgph, la sensibilisation n’arrive pas à atteindre toutes les couches. Ce sont essentiellement ceux de la ville qui ont accès à l’information, à l’intérieur du département, ce n’est pas évident, estiment plusieurs sources. « Les responsables de l’opération doivent utiliser en même temps des méthodes de proximité », conseille un enseignant, membre de la délégation des chefs de service. Dans la conception du Rgph, on déplore encore et toujours une planification rigoureuse et harmonisée. L’opération n’a pas commencé à la même date pour l’ensemble du pays.
A.B
A.B