Plusieurs fédérations sportives sont secouées par des crises à n’en point finir. Le ministère des Sports, la Conférence des présidents de fédérations et l’argent (bien sûr) en sont les principales sources.
Entre crise de nerfs, coup de sang, boycott et intérêts personnels, certaines fédérations sportives ressemblent à des champs de bataille. Parmi les plus menacées d’implosion, il y a celles de la boxe, du tennis de table et du volleyball. Toutes ont des problèmes qui tirent leur source de trois causes principales : le ministère des Sports et loisirs, l’argent et la Conférence des présidents de fédérations. La boxe ivoirienne est dans la tourmente depuis un certain moment parce que son président, Waby Spider, dont l’élection est contestée par le Comité national olympique, car pas reconnue à l’international. Dans le même temps, son adversaire lors des dernières élections, le commandant Soumahoro Gaoussou, pense avoir une chance de prendre le dessus sur le ring fédéral. Aussi met-il tout en œuvre, en incitant même les boxeurs professionnels, selon des indiscrétions, à mettre à mal le bureau en place. « Nous ne partirons pas d’ici tant que Waby sera président de la Fédération ivoirienne de boxe. Il n’est pas reconnu à l’international donc nous en souffrons. On ne peut pas continuer comme ça », ont-ils clamé lors de la « prise du siège fédéral à Treichville », il y a plus d’une semaine. Une situation qui perdure et empêche les activités du noble art. La Conférence des présidents de fédérations a, de son côté, choisi son camp: « Waby fait de la défiance vis-à-vis du général Palenfo qui est le patron du Comité national olympique et donc la seule personne qui est écoutée par le Comité international olympique. Ça, ce n’est pas bon pour la Côte d’Ivoire. Mieux, le général Palenfo est actuellement conseiller spécial du président de la République. Vous comprenez que Waby va droit dans le mur. Nous ne pouvons pas le soutenir dans ce combat », a tranché Soumahoro Mamadou, son président.
La même rengaine ailleurs…
Le volleyball est aussi en pleine tempête. Koné Sanga, le président de la fédération, a maille à partir avec les responsables de clubs qui lui reprochaient dans un premier temps de vouloir écarter les équipes de l’intérieur du pays du championnat, avant de dégainer autre chose : la mauvaise gérance . Et comme il n’est pas le meilleur ami du ministre Alain Lobognon, alors les choses vont de mal en pis. La preuve, la saison a repris le week-end dernier mais sur dix rencontres, seulement deux ont pu se tenir ; les autres formations préférant rester chez elles. Au ping pong, c’est le même méli-mélo. La balle va d’un camp à l’autre à la vitesse de la lumière (sans jeu d’images). C’est du à toi à moi depuis que la majorité des clubs a chassé Deignan Nestor de son fauteuil au cours de l’assemblée générale du 15 février. Deux mois plus tard, soit le 14 avril, par un courrier signé de la directrice du sport de haut niveau, Mme Kinimo, le président déchu reprenait du poil de la bête, avec en main un papier qui lui donnait le droit de faire des opérations sur le compte bancaire de la Fédération ivoirienne de tennis de table (Ftt). Ce qui a déclenché le courroux d’une partie de la famille pongiste dont le comité ad hoc (dirigé par Ballo Tiémoko, ndlr) annonce une Ag élective pour le 7 juin. L’argent justement, c’est le gros nerf de toutes les guerres qui secouent les associations susmentionnées. Pour preuve, la fédération de rugby était en crise il y a quelques semaines. Dès que le ministre a promis remettre des chèques et qu’il a respecté sa parole, les nuages se sont dissipés (le championnat a repris), comme ils s’étaient amoncelés. Qui dit que d’autres ne vont pas suivre ce même schéma ?
Sanh Séverin
Entre crise de nerfs, coup de sang, boycott et intérêts personnels, certaines fédérations sportives ressemblent à des champs de bataille. Parmi les plus menacées d’implosion, il y a celles de la boxe, du tennis de table et du volleyball. Toutes ont des problèmes qui tirent leur source de trois causes principales : le ministère des Sports et loisirs, l’argent et la Conférence des présidents de fédérations. La boxe ivoirienne est dans la tourmente depuis un certain moment parce que son président, Waby Spider, dont l’élection est contestée par le Comité national olympique, car pas reconnue à l’international. Dans le même temps, son adversaire lors des dernières élections, le commandant Soumahoro Gaoussou, pense avoir une chance de prendre le dessus sur le ring fédéral. Aussi met-il tout en œuvre, en incitant même les boxeurs professionnels, selon des indiscrétions, à mettre à mal le bureau en place. « Nous ne partirons pas d’ici tant que Waby sera président de la Fédération ivoirienne de boxe. Il n’est pas reconnu à l’international donc nous en souffrons. On ne peut pas continuer comme ça », ont-ils clamé lors de la « prise du siège fédéral à Treichville », il y a plus d’une semaine. Une situation qui perdure et empêche les activités du noble art. La Conférence des présidents de fédérations a, de son côté, choisi son camp: « Waby fait de la défiance vis-à-vis du général Palenfo qui est le patron du Comité national olympique et donc la seule personne qui est écoutée par le Comité international olympique. Ça, ce n’est pas bon pour la Côte d’Ivoire. Mieux, le général Palenfo est actuellement conseiller spécial du président de la République. Vous comprenez que Waby va droit dans le mur. Nous ne pouvons pas le soutenir dans ce combat », a tranché Soumahoro Mamadou, son président.
La même rengaine ailleurs…
Le volleyball est aussi en pleine tempête. Koné Sanga, le président de la fédération, a maille à partir avec les responsables de clubs qui lui reprochaient dans un premier temps de vouloir écarter les équipes de l’intérieur du pays du championnat, avant de dégainer autre chose : la mauvaise gérance . Et comme il n’est pas le meilleur ami du ministre Alain Lobognon, alors les choses vont de mal en pis. La preuve, la saison a repris le week-end dernier mais sur dix rencontres, seulement deux ont pu se tenir ; les autres formations préférant rester chez elles. Au ping pong, c’est le même méli-mélo. La balle va d’un camp à l’autre à la vitesse de la lumière (sans jeu d’images). C’est du à toi à moi depuis que la majorité des clubs a chassé Deignan Nestor de son fauteuil au cours de l’assemblée générale du 15 février. Deux mois plus tard, soit le 14 avril, par un courrier signé de la directrice du sport de haut niveau, Mme Kinimo, le président déchu reprenait du poil de la bête, avec en main un papier qui lui donnait le droit de faire des opérations sur le compte bancaire de la Fédération ivoirienne de tennis de table (Ftt). Ce qui a déclenché le courroux d’une partie de la famille pongiste dont le comité ad hoc (dirigé par Ballo Tiémoko, ndlr) annonce une Ag élective pour le 7 juin. L’argent justement, c’est le gros nerf de toutes les guerres qui secouent les associations susmentionnées. Pour preuve, la fédération de rugby était en crise il y a quelques semaines. Dès que le ministre a promis remettre des chèques et qu’il a respecté sa parole, les nuages se sont dissipés (le championnat a repris), comme ils s’étaient amoncelés. Qui dit que d’autres ne vont pas suivre ce même schéma ?
Sanh Séverin
