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Société Publié le jeudi 12 juin 2014 | Nord-Sud

Quartiers précaires : ces zones à déguerpir !

© Nord-Sud Par FN
Prévention des catastrophes liées à la saison des pluies: le ministre Sanogo Mamadou apporte le soutien de l`Etat aux populations des zones à risques d`Abobo Colatier Houphouët-Boigny
Vendredi 15 juin 2012. Abidjan. Colatier Houphouët-Boigny, dans la commune d`Abobo. Le ministre de la Construction, Sanogo Mamadou apporte le soutien de l`Etat aux populations des zones à risques
Pendant que la pluie redouble d’intensité, les zones à risques pullulent toujours d’habitants.

Mossikro, Banco1, Abobo-Klouétcha, Gobelet... Plus de 800 hectares de quartiers précaires à Abidjan. 6.000 familles en danger. Deux ans d’opération de déguerpissement…pour rien ( ?). Alors qu’on croyait la politique de l’Etat en train de porter ses fruits, la semaine dernière, les Ivoiriens ont été désillusionnés par un éboulement à Mossikro causant 5 morts. Pourquoi ? S’interroge la population. Pourquoi a-t-on laissé N’Golo Coulibaly et sa famille habiter une maison située sur le flanc d’une colline? Pourquoi, alors que le ministre de la Construction, du logement, de l’assainissement et de l’urbanisme rendait visite à la famille jeudi dernier, d’autres personnes étaient encore dans des baraques de fortune, exposées à tout moment à un glissement de terrain? La colline meurtrière qui borde Mossikro n’a pas fini de s’affaisser. Pourtant, les bâtisses qui sont sur son chemin sont toujours habitées. «Quittez les flancs des collines. La pluie ne fait que commencer». Malgré cet avertissement de Mamadou Sanogo, aucun des habitants concernés ne s’est exécuté, hélas. Pareil au Banco1. Les masures situées sur des courants d’eau ou au pied des collines ont été cochées au rouge et leurs occupants sommés de quitter les lieux. Si certains sont partis, beaucoup logent encore dans ces cercueils en ciment. Rien ni personne ne semble pouvoir les pousser à s’en aller. A Gobelet, les campagnes de sensibilisation entamées n’ont jamais ému personne. Konfé Mohamed, président des jeunes de «Bougouni», l’un des sous-quartiers du bled, nous a confié récemment que son secteur n’était nullement concerné par le déguerpissement. L’année dernière, la pluie a pourtant fait un mort dans cette zone, perçue comme l’incarnation même de la précarité. Les maisons sont sur des collines, en-dessous ou dans des bassins d’orages. Après ces différents constats, on en vient à se demander si la sensibilisation n’a pas assez duré. Il est peut-être temps de mettre du gasoil dans les bulldozers et les envoyer au charbon.

Raphaël Tanoh
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