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Sport Publié le vendredi 30 janvier 2015 | Le Sursaut

Quart de finale / Avant l’explication de dimanche prochain : Comment Algériens et Ivoiriens cohabitent dans le même hôtel à Sipopo

Les Fennecs d'Algérie ont rejoint les Eléphants de Côte d'Ivoire à Sofitel golf de Sipopo, le dimanche 25 janvier 2015, pour disputer leur dernier match de poule contre le Sénégal, au stade de Malabo. Mais depuis la qualification de la Côte d'Ivoire pour les quarts de finale, l'ambiance n'est plus la même, surtout que l'adversaire des Eléphants sera les Fennecs.

Il y a bien des voisins gênants, dans tout quartier. Et les Eléphants en font partie. A Sipopo, leur quartier général depuis la Can 2012, ils règnent en maîtres incontestés. Mercredi dernier, après leur qualification pour les quarts, les Ivoiriens ont transformé le hall du somptueux hôtel en un espace Zouglou. Les supporters du Comité national de soutien aux Eléphants (Cnse) avec les grelots, tam-tams et vuvuzela, ont fait du bruit. Même le président de la Fif, Sidy Diallo, s'est laissé aller, en esquissant des pas de danse en une dizaine de minutes. En tout cas, les Ivoiriens, y compris les joueurs, ont fêté bruyamment leur qualification pour le top 8 de la Can. Et cela, sans tenir compte de leur voisin, l'Algérie, qui partage l’hôtel avec eux. C'est clair, les Fennecs d'Algérie, retranchés dans leurs chambres après le dîner, étaient bien agacés. Parce que le jour de leur qualification, la veille, ils n'ont pas perturbé la quiétude de leur voisin. La tension monte à quelques jours du choc. «Nous sommes chez nous. Nous sommes sereins. En 2012, la Guinée Equatoriale, notre adversaire des quarts, ne pouvant pas nous supporter et surtout la pression, s'est vue obligée de changer d'hôtel. Peut-être que les Algériens en feront de même, ce sont eux qui sont venus nous trouver ici. Ce qui est sûr, nous sommes sereins et nous n'avons pas de pression», fait savoir un dirigeant de la Fif. Les Eléphants sont en territoire conquis et ils n'entendent pas céder un petit espace aux Fennecs, à Sipopo. Décontractés, les joueurs d'Hervé Renard effectuent des marches quotidiennes. Ils sont parfois à la piscine et devisent tranquillement dans le hall de l'hôtel. Yaya Touré et les siens, venus à la Can 2015, sans un réel objectif, sont relaxes et se plaisent dans leur nouveau rôle d'outsider. Côté algérien, c'est le trophée ou rien. Christian Gourcuff, le sélectionneur français de l'Algérie, et ses joueurs ont la pression. «Nous sommes la première nation africaine au classement Fifa et nous avons atteint les huitièmes de finale au Mondial 2014 au Brésil, il est évident que nous sommes venus remporter la Can. Les joueurs n'auront pas d'excuses s'ils ne passent pas au moins en demi-finales», explique un journaliste algérien. A Sipopo, la mine que présente les Fennecs peut être trompeuse, mais ils ne sont pas sereins. «Que voulez-vous ? C'est une Can spéciale et il faut s'en accommoder. Sinon, nos voisins font assez de bruits quand même, avec leurs supporters», note un responsable fédéral algérien. Avant l'explication de dimanche, la Côte d'Ivoire mène au point, au niveau de l'état d'esprit. Côte d'Ivoire-Algérie, c'est le remake des quarts de finale de 2010 à Cabinda, où héroïques, les Fennecs ont fait déchanter les Eléphants (2-3) pour accéder en demi-finales. Revanche ou confirmation ? On attend de voir. Déjà, le samedi 31 janvier, à Bata auront lieu les deux premières rencontres des quarts. Le Congo affrontera la RD Congo, ensuite la Tunisie sera aux prises avec le pays hôte, la Guinée Equatoriale. Suite et fin de ces quarts, le dimanche 1er février, à Malabo, avec le match au sommet Côte d'Ivoire-Algérie.

Annoncia Sehoué, envoyé spécial
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