Abidjan - Un homme suspecté à tort d’enlèvement d’enfants est mort vendredi, lynché jeudi par une foule en colère à Abidjan, où une vague d’assassinats de mineurs a créé une véritable psychose, a-t-on appris de source policière.
Chérif Olabi, de nationalité nigériane, a été "violemment pris à partie hier (jeudi) sur la base d’une fausse rumeur d’enlèvement d’enfants", a expliqué à l’AFP le commissaire Dorgeles Gnawa, porte-parole de la police nationale ivoirienne.
Exfiltré d’un commissariat de Port-Bouët (une commune d’Abidjan), attaqué par la foule, et conduit dans un hôpital, le "malheureux est décédé vendredi des suites de ses blessures", a-t-il poursuivi.
Le procureur de la République a ordonné une enquête pour "rechercher les auteurs des folles rumeurs et les interpeller", a annoncé le commissaire Gnawa.
De folles rumeurs prétendaient que la victime transportait dans un sac ensanglanté une, puis trois, puis quatre têtes d’enfants décapités.
La police ivoirienne a appelé il y a une semaine à "ne pas lyncher" les suspects d’enlèvements d’enfants, comme cela était déjà arrivé.
Après avoir appelé la population au "calme et à la retenue", la police a demandé de "faire confiance aux forces de sécurité et de défense qui font des patrouilles régulières sur toute l’étendue du territoire national".
En trois mois, la police a comptabilisé 25 dossiers d’enlèvements d’enfants, la plupart suivis de meurtres, sur tout le territoire. Certains des corps ont été retrouvés "mutilés, avec la disparition de leurs parties génitales, ou décapités".
La vague d’assassinats a créé une psychose en Côte d’Ivoire, qui sort d’une décennie de crise politico-militaire dont les violences postélectorales de 2010-2011 ont constitué l’épilogue sanglant, faisant plus de 3.000 morts en cinq mois.
Des alertes d’enlèvements d’enfants très détaillées se multiplient par SMS et sur les réseaux sociaux, avec des appels au meurtre de "tueurs d’enfants".
La population désigne, sans preuve aucune, des délinquants spécialisés dans les escroqueries sur internet et surnommés les "brouteurs", comme les auteurs de ces crimes.
Les rumeurs les plus folles ont toujours circulé pendant les années d’élections en Côte d’Ivoire sur les disparitions de personnes, notamment les albinos, à des fins de sacrifices humains. Un scrutin présidentiel doit se tenir en octobre dans le pays.
ck/jf/jpc
Chérif Olabi, de nationalité nigériane, a été "violemment pris à partie hier (jeudi) sur la base d’une fausse rumeur d’enlèvement d’enfants", a expliqué à l’AFP le commissaire Dorgeles Gnawa, porte-parole de la police nationale ivoirienne.
Exfiltré d’un commissariat de Port-Bouët (une commune d’Abidjan), attaqué par la foule, et conduit dans un hôpital, le "malheureux est décédé vendredi des suites de ses blessures", a-t-il poursuivi.
Le procureur de la République a ordonné une enquête pour "rechercher les auteurs des folles rumeurs et les interpeller", a annoncé le commissaire Gnawa.
De folles rumeurs prétendaient que la victime transportait dans un sac ensanglanté une, puis trois, puis quatre têtes d’enfants décapités.
La police ivoirienne a appelé il y a une semaine à "ne pas lyncher" les suspects d’enlèvements d’enfants, comme cela était déjà arrivé.
Après avoir appelé la population au "calme et à la retenue", la police a demandé de "faire confiance aux forces de sécurité et de défense qui font des patrouilles régulières sur toute l’étendue du territoire national".
En trois mois, la police a comptabilisé 25 dossiers d’enlèvements d’enfants, la plupart suivis de meurtres, sur tout le territoire. Certains des corps ont été retrouvés "mutilés, avec la disparition de leurs parties génitales, ou décapités".
La vague d’assassinats a créé une psychose en Côte d’Ivoire, qui sort d’une décennie de crise politico-militaire dont les violences postélectorales de 2010-2011 ont constitué l’épilogue sanglant, faisant plus de 3.000 morts en cinq mois.
Des alertes d’enlèvements d’enfants très détaillées se multiplient par SMS et sur les réseaux sociaux, avec des appels au meurtre de "tueurs d’enfants".
La population désigne, sans preuve aucune, des délinquants spécialisés dans les escroqueries sur internet et surnommés les "brouteurs", comme les auteurs de ces crimes.
Les rumeurs les plus folles ont toujours circulé pendant les années d’élections en Côte d’Ivoire sur les disparitions de personnes, notamment les albinos, à des fins de sacrifices humains. Un scrutin présidentiel doit se tenir en octobre dans le pays.
ck/jf/jpc