Les organisations de la société civile ivoirienne veulent des élections générales apaisées. Pour se faire, elles ont décidé d’investir dans la formation des hommes de médias, relais incontournables des activités de partis politiques en période électorale. La formation a eu lieu du 4 au 6 mars 2015, à Cocody.
Près de quatre ans après la crise postélectorale qui a fait plus de 3000 morts (officiellement), la Côte d’Ivoire s’achemine à nouveau vers de nouvelles échéances électorales, prévues en octobre 2015. Et la tenue pacifique de ces élections reste conditionnée, selon les défenseurs des droits humains, au respect des droits des citoyens, à l’application des principes démocratiques et à la réussite du processus de réconciliation nationale. «Certes, l’Etat de Côte d’Ivoire a mis des structures sur pied pour assurer le bon déroulement du processus, mais le constat est que des défis majeurs limitent encore l’efficacité des actions. C’est le cas entre autres de la promotion des droits de l’homme par les journalistes à travers des articles de presse et reportages radiophoniques et audiovisuels », remarque Bamba Sindou, coordonnateur du Regroupement des acteurs ivoiriens des droits de l’homme (Raidh). Ce qui a amené cette Ong à initier, en partenariat avec la Fondation Friedrich Naumann, un atelier de formation à l’intention d’une trentaine de journalistes exerçant dans plusieurs types de médias (presse écrite, radio, télévision et web). « Vous jouissez d’une crédibilité avérée auprès de l’opinion publique. Il suffit qu’une information passe à la télévision, à la radio ou dans le journal papier pour qu’elle soit admise comme une vérité absolue par l’ensemble de la population. Il faut donc faire en sorte de mériter ce crédit », a indiqué Alfred Dan Moussa, directeur de l’Institut des sciences et techniques de la communication (Istc) à l’endroit des journalistes. C’est donc à juste titre que le Raidh et son partenaire, la Fondation Friedrich Naumann ont décidé de former et de mettre en mission les journalistes dans la perspective des élections générales d’octobre 2015. Ceci, dans l’objectif de garantir à la Côte d’Ivoire, un environnement électoral apaisé. De manière pratique, il s’agira pour les professionnels de médias, en cette période post-électorale, de préparer cette compétition politique en se familiarisant avec les textes régissant la conduite du processus électoral. Notamment le code électoral ivoirien, les textes consacrant le fonctionnement de la Commission électorale indépendante (Cei), du Conseil constitutionnel, de la constitution nationale, etc. « La maitrise de ces textes vous permettra de suivre avec professionnalisme le déroulement du processus électoral ; savoir si oui ou non les choses se déroulent dans les règles de l’art ; qui doit faire quoi à tel ou tel niveau. Et pouvoir donner la bonne information en temps réel à vos lecteurs à travers vos écrits», a conseillé Eric-Aimé Sémien, président de l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (Oidh). Mais en plus des textes organiques, les journalistes ont été longuement instruits sur la Déclaration universelle des droits de l’homme (Dudh), texte qui a valeur constitutionnelle en Côte d’Ivoire. «Il faut que vous puissiez instruire, à travers vos écrits, les hommes politiques sur le respect des droits de l’homme qui sont des droits inaliénables. Parce que du respect de ces droits, dépendront la crédibilité du scrutin à venir », a prcisé le président de l’Oidh. Les militants des droits de l’homme ont rappelé aux professionnels des medias l’importance pour eux de s’approprier et à d’avoir à l’esprit le code d’éthique et de déontologie du journaliste ivoirien. Ce qui leur permettra de rester professionnels dans le traitement de l’information en cette période très sensible que la Côte d’Ivoire s’apprête à aborder.
Elysée LATH
Près de quatre ans après la crise postélectorale qui a fait plus de 3000 morts (officiellement), la Côte d’Ivoire s’achemine à nouveau vers de nouvelles échéances électorales, prévues en octobre 2015. Et la tenue pacifique de ces élections reste conditionnée, selon les défenseurs des droits humains, au respect des droits des citoyens, à l’application des principes démocratiques et à la réussite du processus de réconciliation nationale. «Certes, l’Etat de Côte d’Ivoire a mis des structures sur pied pour assurer le bon déroulement du processus, mais le constat est que des défis majeurs limitent encore l’efficacité des actions. C’est le cas entre autres de la promotion des droits de l’homme par les journalistes à travers des articles de presse et reportages radiophoniques et audiovisuels », remarque Bamba Sindou, coordonnateur du Regroupement des acteurs ivoiriens des droits de l’homme (Raidh). Ce qui a amené cette Ong à initier, en partenariat avec la Fondation Friedrich Naumann, un atelier de formation à l’intention d’une trentaine de journalistes exerçant dans plusieurs types de médias (presse écrite, radio, télévision et web). « Vous jouissez d’une crédibilité avérée auprès de l’opinion publique. Il suffit qu’une information passe à la télévision, à la radio ou dans le journal papier pour qu’elle soit admise comme une vérité absolue par l’ensemble de la population. Il faut donc faire en sorte de mériter ce crédit », a indiqué Alfred Dan Moussa, directeur de l’Institut des sciences et techniques de la communication (Istc) à l’endroit des journalistes. C’est donc à juste titre que le Raidh et son partenaire, la Fondation Friedrich Naumann ont décidé de former et de mettre en mission les journalistes dans la perspective des élections générales d’octobre 2015. Ceci, dans l’objectif de garantir à la Côte d’Ivoire, un environnement électoral apaisé. De manière pratique, il s’agira pour les professionnels de médias, en cette période post-électorale, de préparer cette compétition politique en se familiarisant avec les textes régissant la conduite du processus électoral. Notamment le code électoral ivoirien, les textes consacrant le fonctionnement de la Commission électorale indépendante (Cei), du Conseil constitutionnel, de la constitution nationale, etc. « La maitrise de ces textes vous permettra de suivre avec professionnalisme le déroulement du processus électoral ; savoir si oui ou non les choses se déroulent dans les règles de l’art ; qui doit faire quoi à tel ou tel niveau. Et pouvoir donner la bonne information en temps réel à vos lecteurs à travers vos écrits», a conseillé Eric-Aimé Sémien, président de l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (Oidh). Mais en plus des textes organiques, les journalistes ont été longuement instruits sur la Déclaration universelle des droits de l’homme (Dudh), texte qui a valeur constitutionnelle en Côte d’Ivoire. «Il faut que vous puissiez instruire, à travers vos écrits, les hommes politiques sur le respect des droits de l’homme qui sont des droits inaliénables. Parce que du respect de ces droits, dépendront la crédibilité du scrutin à venir », a prcisé le président de l’Oidh. Les militants des droits de l’homme ont rappelé aux professionnels des medias l’importance pour eux de s’approprier et à d’avoir à l’esprit le code d’éthique et de déontologie du journaliste ivoirien. Ce qui leur permettra de rester professionnels dans le traitement de l’information en cette période très sensible que la Côte d’Ivoire s’apprête à aborder.
Elysée LATH