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Société Publié le dimanche 12 avril 2015 | Xinhua

Agriculture : des études conjointes favorisent le dialogue entre chercheurs chinois et africains (SYNTHESE)

© Xinhua Par DR
Le ministre de l’agriculture visite des plantations de banane sinistrées par les pluies diluviennes à Songon
Samedi 12 juillet 2014. Songon. Le ministre de l’agriculture Mamadou Coulibaly Sangadowa visite les plantations de banne de la société de production bananière sinistrées par les pluies diluviennes.
Des experts africains préconisent des études conjointes pour maintenir le dialogue entre chercheurs africains et chinois lors d’un colloque intitulé "Les investissements chinois dans l’agriculture en Afrique" qui s’est déroulé les 9 et 10 avril à Dakar.

Pour le secrétaire exécutif du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA), Ebrima Sall, de telles études pourraient constituer la prochaine étape dans les relations sino-africaines dans le domaine agricole, ainsi que l’élaboration de projets jusqu’à la réalisation des recherches et la publication des résultats".
M. Sall a fait remarquer qu’il y a "une industrie d’études africaines qui se développe en Chine et une industrie d’études chinoises qui se développe en Afrique même si ces études sont encore marginales dans le continent".

"Les structures de recherche africaines ne sont plus adéquates et il y a une flambée des coûts de la recherche alors que les financements alloués au secteur ont baissé", a indiqué pour sa part le Dr Philip O Ojo, du Conseil national des semences agricoles au Nigéria.
"Pour les chercheurs africains qui vont en Chine, il y a la barrière de la langue qui ne facilite pas les échanges entre spécialistes et vice-versa", a-t-il ajouté.
Il a enfin estimé qu’il y a un défi de la communication à relever surtout pour les Africains afin d’établir un dialogue entres les chercheurs".

Son compatriote de l’Institut nigérian de recherche en sciences sociales et économiques, le professeur Aderibigbe Olomola, s’est prononcé en faveur de l’établissement d’un lien entre les chercheurs et les politiques parce que les financements sont très importants d’autant que la Chine a manifesté son intérêt pour l’ agriculture en Afrique".

"Nous avons besoin d’institutions de recherche en phase avec les nouvelles technologies parce que la connaissance constitue un pouvoir", a-t-il poursuivi.
Le chercheur à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Ibrahima Niang, a, lui, déploré "la non publication des résultats de la recherche en Afrique".

"Il faut qu’il y ait une publication régulière des études pour que les travaux des chercheurs servent à quelque chose", a-t-il plaidé avant de regretter "la rareté de publications sur l’ agriculture africaine dans les bibliothèques en Chine, due à l’ absence de centres d’études sur l’Afrique dans les universités chinoises".
Pour sa part, le docteur Carlos Cardoso du CODESRIA a estimé qu’"il faut associer les chercheurs africains aux négociations entre les investisseurs chinois et les Etats africains pour que les besoins des populations soient pris en compte".

"Il y aussi la nécessité d’établir dans notre continent des structures de recherche sur la Chine et son modèle de développement agricole", a-t-il ajouté.

"Auparavant les chercheurs chinois qui travaillaient sur l’ Afrique n’avaient jamais mis les pieds dans le continent. Maintenant, leur gouvernement les encourageait à venir séjourner en Afrique pour bien comprendre notre agriculture", a notée Dr Daouda Cissé de l’Université d’Alberta au Canada.
"Mais en Afrique, les Etats africains octroient des bourses d’ études à des étudiants qui vont en Chine, mais ils ne sont pas utilisés après leur formation contrairement à la Chine qui utilise ses boursiers dans différents secteurs", a-t-il souligné.
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