Ce fut comme un vrai séisme, pour de nombreux Ivoiriens, dont moi-même, quand paru le classement des cent meilleures universités africaines. Pour l’année 2014 Comment comprendre qu’un pays si riche dans tous les domaines n’apparaît même pas dans le classement, se faisant dépasser largement par des pays aux économies pauvres ?
Chacun allait de ses arguments et surtout de ses attaques sournoises et pernicieuses contre l’Université d’Abidjan ou des Universités ivoirienne. Comment nos universités nationales peuvent connaître la performance si les enseignants ne sont motivés que par des carrières politiques, la flagornerie et l’enseignement de la haine ? D’autres et les plus nombreux jugeaient nos professeurs du supérieur comme des abonnés performants aux grèves, à la recherche du superflu sur leurs salaires afin que le gouvernement prenne en charge leurs frais de loisirs. Quand on lit dans le classement que l’Université de Ouagadougou est la première au classement des pays africains francophones devant l’Université Cheick Anta Diop, la révolte contre nos enseignants se fait de plus en plus forte.
En Afrique francophone, celle d’Ouaga est 18ème après avoir tenu la 37ème place l’année d’avant. Cheick Anta Diop, le leader francophone habituel, régresse et passe de la quinzième la 31 ème place mais tout de même reste la seconde francophone. La première est Cairo University Egypt. La deuxième est University of Cape Town South of Africa. Le classement d’une Université tient à plusieurs facteurs. Disons quatre facteurs principaux.
1- Le budget de l’Université. L’Université Harvard aux Etats-Unis a son budget qui dépasse largement le budget de la Côte d’Ivoire. Toutes les Universités du monde sont jugées avant tout par le budget mis à leur disposition et c’est ce budget qui va découler de tous les autres caractéristiques de compétence. Il semble que dans notre pays l’accent a été mis sur l’enseignement de base ou de masse diminuant ainsi tout apport financier et matériel pouvant être mis à la disposition l’enseignement supérieur qui est d’une importance capitale dans le développement d’un pays. Tout se fait par l’élite et non par la masse.
2- Les résultats. Pas d’Université sans recherche. On la juge par les résultats de ses recherches. L’Université n’est pas une question de beaux bâtiments mais des fruits de la recherche et des publications dans les revues scientifiques de haute portée. On comprend aisément nos universitaires qui ne cessent de demander jour et nuit des moyens pour les recherches, les publications. Les moyens mis à la disposition des universitaires du Benin dépassent beaucoup ceux de leurs collègues ivoiriens. Et sans les moyens colossaux mis à leurs dispositions comment feront-ils brevetés les fruits de leurs travaux ? Les brevets acquis par une Université sont des facteurs déterminants de sa qualité et de son classement. On ne doit pas en vouloir à nos universitaires de se plaindre constamment de la faiblesse du budget de recherche mis à leur disposition.
3- Les Prix. Une Université est considérée comme ultra performante par le fait que dans son sein enseigne ou est issu des Prix Nobel. Aux USA, cela est sans concession. Une bonne université a toujours un prix Nobel. Un Nobel peut s’acquérir par l’Université d’Abidjan. Il peut venir donner des cours quinze jours en un an. Mais, il faut y mettre du prix. Et on revient au budget de l’Université. A Dakar, j’ai rencontré, discuté et faire des photos avec un prix Nobel de littérature que l’Université Cheick Anta Diop avait fait venir pour discuter avec ses étudiants. Il faut vraiment mettre les moyens dans une Université si on veut la voir cotée dans le monde. C’est une question de choix. Pour l’élite ou la masse ? La masse avec ses trophées de foot et l’élite avec l’émergence et le développement.
4- Les postes. C’est un détail très important. Quelles sont les Universités qui donnent le plus de grands cadres à des postes stratégiques dans le monde ? Combien d’Universitaires sortis de l’Université d’Abidjan ont-ils des postes clés à la Bad, à la Banque mondiale, au FMI, à Coca-Cola ? Oui, on juge notre Université par des postes-clés dans le monde. On connaît la sempiternelle récrimination contre le père de la nation qui ne voulait pas de ses compatriotes dans les institutions internationales. Mais il est parti vers le père céleste depuis des décades. Et maintenant, que fait-on ?
Les défis sont immenses pour nos Universités. On doit remonter rapidement au classement en se donnant trois ans. « Solution », un PHD, a fait l’Université de Pennsylvanie et il sait mieux que quiconque ce que représente l’institution universitaire en Amérique. Il a déjà relevé de nombreux défis et je suis persuadé qu’il se mettra avec les universitaires de ce pays pour mener ce combat pour le relever la dignité de notre pays. Le dernier classement des cent meilleures Universités d’Afrique est une vraie humiliation pour note pays. Un pays riche et surtout avec un Président qui a un PHD et sait tracer mieux que quiconque les courbes dans lesquelles s’inscrivent les actions à entreprendre. Ainsi, va l’Afrique. A la semaine prochaine.
Par Isaïe Biton Koulibaly
Chacun allait de ses arguments et surtout de ses attaques sournoises et pernicieuses contre l’Université d’Abidjan ou des Universités ivoirienne. Comment nos universités nationales peuvent connaître la performance si les enseignants ne sont motivés que par des carrières politiques, la flagornerie et l’enseignement de la haine ? D’autres et les plus nombreux jugeaient nos professeurs du supérieur comme des abonnés performants aux grèves, à la recherche du superflu sur leurs salaires afin que le gouvernement prenne en charge leurs frais de loisirs. Quand on lit dans le classement que l’Université de Ouagadougou est la première au classement des pays africains francophones devant l’Université Cheick Anta Diop, la révolte contre nos enseignants se fait de plus en plus forte.
En Afrique francophone, celle d’Ouaga est 18ème après avoir tenu la 37ème place l’année d’avant. Cheick Anta Diop, le leader francophone habituel, régresse et passe de la quinzième la 31 ème place mais tout de même reste la seconde francophone. La première est Cairo University Egypt. La deuxième est University of Cape Town South of Africa. Le classement d’une Université tient à plusieurs facteurs. Disons quatre facteurs principaux.
1- Le budget de l’Université. L’Université Harvard aux Etats-Unis a son budget qui dépasse largement le budget de la Côte d’Ivoire. Toutes les Universités du monde sont jugées avant tout par le budget mis à leur disposition et c’est ce budget qui va découler de tous les autres caractéristiques de compétence. Il semble que dans notre pays l’accent a été mis sur l’enseignement de base ou de masse diminuant ainsi tout apport financier et matériel pouvant être mis à la disposition l’enseignement supérieur qui est d’une importance capitale dans le développement d’un pays. Tout se fait par l’élite et non par la masse.
2- Les résultats. Pas d’Université sans recherche. On la juge par les résultats de ses recherches. L’Université n’est pas une question de beaux bâtiments mais des fruits de la recherche et des publications dans les revues scientifiques de haute portée. On comprend aisément nos universitaires qui ne cessent de demander jour et nuit des moyens pour les recherches, les publications. Les moyens mis à la disposition des universitaires du Benin dépassent beaucoup ceux de leurs collègues ivoiriens. Et sans les moyens colossaux mis à leurs dispositions comment feront-ils brevetés les fruits de leurs travaux ? Les brevets acquis par une Université sont des facteurs déterminants de sa qualité et de son classement. On ne doit pas en vouloir à nos universitaires de se plaindre constamment de la faiblesse du budget de recherche mis à leur disposition.
3- Les Prix. Une Université est considérée comme ultra performante par le fait que dans son sein enseigne ou est issu des Prix Nobel. Aux USA, cela est sans concession. Une bonne université a toujours un prix Nobel. Un Nobel peut s’acquérir par l’Université d’Abidjan. Il peut venir donner des cours quinze jours en un an. Mais, il faut y mettre du prix. Et on revient au budget de l’Université. A Dakar, j’ai rencontré, discuté et faire des photos avec un prix Nobel de littérature que l’Université Cheick Anta Diop avait fait venir pour discuter avec ses étudiants. Il faut vraiment mettre les moyens dans une Université si on veut la voir cotée dans le monde. C’est une question de choix. Pour l’élite ou la masse ? La masse avec ses trophées de foot et l’élite avec l’émergence et le développement.
4- Les postes. C’est un détail très important. Quelles sont les Universités qui donnent le plus de grands cadres à des postes stratégiques dans le monde ? Combien d’Universitaires sortis de l’Université d’Abidjan ont-ils des postes clés à la Bad, à la Banque mondiale, au FMI, à Coca-Cola ? Oui, on juge notre Université par des postes-clés dans le monde. On connaît la sempiternelle récrimination contre le père de la nation qui ne voulait pas de ses compatriotes dans les institutions internationales. Mais il est parti vers le père céleste depuis des décades. Et maintenant, que fait-on ?
Les défis sont immenses pour nos Universités. On doit remonter rapidement au classement en se donnant trois ans. « Solution », un PHD, a fait l’Université de Pennsylvanie et il sait mieux que quiconque ce que représente l’institution universitaire en Amérique. Il a déjà relevé de nombreux défis et je suis persuadé qu’il se mettra avec les universitaires de ce pays pour mener ce combat pour le relever la dignité de notre pays. Le dernier classement des cent meilleures Universités d’Afrique est une vraie humiliation pour note pays. Un pays riche et surtout avec un Président qui a un PHD et sait tracer mieux que quiconque les courbes dans lesquelles s’inscrivent les actions à entreprendre. Ainsi, va l’Afrique. A la semaine prochaine.
Par Isaïe Biton Koulibaly