Une trentaine de maires de villes africaines, membre de l'Association internationale des maires francophones (AIMF), ont approuvé ce vendredi à Paris le projet d'électrification du continent, porté par la fondation "Energie pour l'Afrique".
Lancée à Paris au mois de mars dernier, "Energie pour l'Afrique" dirigée par l'ancien ministre français de l'Environnement, Jean Louis Borloo, a pour objectif de réaliser "l'électrification du continent d'ici à 2025", a déclaré son président, au cours d'une rencontre avec ces maires de villes africaines.
M. Borloo a fait savoir qu'il avait déjà rencontré une trentaine de chefs d'Etat africains qui ont adhéré à son projet dont le financement est estimé à 200 milliards d'euros, sur une dizaine d'année.
"C'est dans l'intérêt de l'Afrique et de l'Europe. Il faut une démarche participative, un partenariat de l'Afrique, de la Méditerranée et de l'Europe dans toutes ses dimensions", a dit M. Borloo.
Concernant le financement de ce projet pour l'électrification de l'Afrique, l'ancien ministre français se dit optimiste : "Les 50 milliards d'euros de subvention sur les 200 milliards d'euros, seront finançables, parce qu'il s'agit d'un projet spécialisé, affecté à l'énergie, donc quelque chose de mesurable, de quantifiable, d'évaluable année après année, avec des objectifs clairs", a-t-il rassuré.
Et le premier bailleur sera, selon M. Borloo, l'Union européenne. "Face à un tel acte d'action publique, avec une demande tellement inférieure aux anciennes promesses de don, je n'ai aucun doute que l'Union européenne, en priorité, sera au rendez-vous", estime M. Borloo.
Selon lui, ce projet est réalisable car, dit-il, "dans chaque pays et dans chaque sous région, il y a à produire l'énergie renouvelable, à peu près la moins chère du monde. Par exemple, dans certains endroit du continent, c'est du solaire, l'éolien, dans d'autres la géothermie [...]"
Une Agence de l'électrification de l'Afrique sera mise sur pieds avant juin 2015 pour coordonner le projet. Et Borloo a invité les maires africains à intégrer le conseil d'administration de cette agence afin qu'il ne soit pas laissé aux seuls représentants des Etats.
Pour sa part, le maire de Casablanca (Maroc), Mohammed Sajid estime qu'il s'agit de projet à la portée des Etats africains. Mais, note-t-il, "à condition qu'il y ait une stratégie volontariste de la part de l'Etat, dans toutes ses composantes."
M. Sajid cite en exemple, l'expérience de l'électrification du Maroc en 1995. "Le coût d'électrification par foyer ne dépasse pas mille euros. Alors l'Etat a pris en charge cinq cent euros, les collectivités locales ont participé à hauteur de deux cent cinquante euros chacune, payable sur cinq à six ans et les bénéficiaires ont également participé à hauteur de deux cent cinquante euros payable sur sept ans dont quatre euros par mois." Le Maroc est ainsi passé selon M. Sajid, d'un taux d'électrification de 15% en 1995 à 90%, en dix ans. "Aujourd'hui dit-il, nous sommes à 99%", a affirmé le maire de Casablanca non sans fierté.
Lancée à Paris au mois de mars dernier, "Energie pour l'Afrique" dirigée par l'ancien ministre français de l'Environnement, Jean Louis Borloo, a pour objectif de réaliser "l'électrification du continent d'ici à 2025", a déclaré son président, au cours d'une rencontre avec ces maires de villes africaines.
M. Borloo a fait savoir qu'il avait déjà rencontré une trentaine de chefs d'Etat africains qui ont adhéré à son projet dont le financement est estimé à 200 milliards d'euros, sur une dizaine d'année.
"C'est dans l'intérêt de l'Afrique et de l'Europe. Il faut une démarche participative, un partenariat de l'Afrique, de la Méditerranée et de l'Europe dans toutes ses dimensions", a dit M. Borloo.
Concernant le financement de ce projet pour l'électrification de l'Afrique, l'ancien ministre français se dit optimiste : "Les 50 milliards d'euros de subvention sur les 200 milliards d'euros, seront finançables, parce qu'il s'agit d'un projet spécialisé, affecté à l'énergie, donc quelque chose de mesurable, de quantifiable, d'évaluable année après année, avec des objectifs clairs", a-t-il rassuré.
Et le premier bailleur sera, selon M. Borloo, l'Union européenne. "Face à un tel acte d'action publique, avec une demande tellement inférieure aux anciennes promesses de don, je n'ai aucun doute que l'Union européenne, en priorité, sera au rendez-vous", estime M. Borloo.
Selon lui, ce projet est réalisable car, dit-il, "dans chaque pays et dans chaque sous région, il y a à produire l'énergie renouvelable, à peu près la moins chère du monde. Par exemple, dans certains endroit du continent, c'est du solaire, l'éolien, dans d'autres la géothermie [...]"
Une Agence de l'électrification de l'Afrique sera mise sur pieds avant juin 2015 pour coordonner le projet. Et Borloo a invité les maires africains à intégrer le conseil d'administration de cette agence afin qu'il ne soit pas laissé aux seuls représentants des Etats.
Pour sa part, le maire de Casablanca (Maroc), Mohammed Sajid estime qu'il s'agit de projet à la portée des Etats africains. Mais, note-t-il, "à condition qu'il y ait une stratégie volontariste de la part de l'Etat, dans toutes ses composantes."
M. Sajid cite en exemple, l'expérience de l'électrification du Maroc en 1995. "Le coût d'électrification par foyer ne dépasse pas mille euros. Alors l'Etat a pris en charge cinq cent euros, les collectivités locales ont participé à hauteur de deux cent cinquante euros chacune, payable sur cinq à six ans et les bénéficiaires ont également participé à hauteur de deux cent cinquante euros payable sur sept ans dont quatre euros par mois." Le Maroc est ainsi passé selon M. Sajid, d'un taux d'électrification de 15% en 1995 à 90%, en dix ans. "Aujourd'hui dit-il, nous sommes à 99%", a affirmé le maire de Casablanca non sans fierté.