Comment les « coupeurs de route » seront démasqués
-L’ultimatum d’Hervé Renard
Une action d’envergure est en cours en ce moment pour faire éclater la vérité à propos des impayés de primes des Eléphants après leur victoire à la CAN 2015.
Avant le 12 juin 2015, date du premier match des Eléphants à Abidjan, contre les Panthères du Gabon, pour le début des éliminatoires de la Can 2017, la question des primes impayées devrait trouver une solution. En tout cas, toutes les parties impliquées dans cette affaire qui défraie la chronique depuis quelques semaines, seront mises devant leurs responsabilités et de sévères sanctions pourraient toucher les « coupeurs de route ». Car sur saisine du ministère en charge du sport, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan aurait donné son accord pour une confrontation tripartite : Trésor public, Fif et ministère des sports. Cette action dont le président de la République, Alassane Ouattara a été informé, consistera à la confrontation des données, à un audit de la gestion des comptes du Trésor public pour la Can 2015, aux différents mouvements financiers effectués et surtout sur quels comptes le régisseur des compétitions internationales a fait les différents transferts de fonds. Après la confrontation, le montant des primes impayées sera su et les joueurs et encadreurs concernés, toucheront leurs dus. Mieux, les coupables subiront la rigueur de la loi. Parce qu’après les sorties de Serey Dié et du sélectionneur Hervé Renard qui ont affirmé mordicus qu’il y avait bel et bien des impayés de primes, l’affaire est prise au sérieux au niveau du gouvernement ivoirien. Au-delà de tout, c’est l’image de la Côte d’Ivoire qui est mise à mal. « Même le capitaine Yaya Touré n’a pas perçu sa prime de la finale de la Can 2015. C’est encore pire pour Tioté Cheick dont la banque lui a signifié du mouvement sur son compte et qu’à l’arrivée, c’est un virement à blanc. Et puis, ce n’est pas la première fois que cela arrive. Ce qui nous fait mal, c’est pour le sélectionneur Hervé Renard à qui, il manque deux primes », a confié un joueur des Eléphants. Dans une interview à « Jeune Afrique », Hervé Renard a indiqué clairement que cette affaire des impayés soit réglée avant le prochain match des Eléphants en juin prochain à Abidjan, sinon ses joueurs pourraient signer forfait. Un ultimatum qui montre la gravité de cette affaire.
Les Eléphants ne méritent pas un tel traitement
Les primes des Eléphants, du premier match jusqu’à finale de la Can 2015, s’élèvent à environ 2,5 milliards Fcfa, sur un budget total de 3,5 milliards Fcfa. Les primes logées dans le compte du Trésor public devraient être payées par virement bancaire. Mais trois mois après, c’est la cacophonie. Et pourtant, il ne devrait pas avoir de problème, puisque l’argent a été décaissé. Autre détail important, suivant le procédé de virement bancaire, les services de la Présidence, ont suivi ce mode opératoire pour les récompenses après la victoire finale. Le sélectionneur Hervé Renard a perçu les 75 millions Fcfa sur son RIB, ainsi que les autres entités dont les joueurs, la FIF qui a encaissé l’argent des encadreurs, les supporters du Cnse et les 42 hommes de média qui ont couvert la campagne en Guinée Equatoriale. Pour la présidence, tout a été géré avec professionnalisme, malgré le montant énorme des récompenses. Aujourd’hui, tous les regards sont tournés vers le Trésor public. Car c’est cette structure qui peut dire avec exactitude où l’argent des primes des Eléphants transite. Longtemps, les joueurs ivoiriens étaient conspués parce qu’incapables de remporter la Can, avec tout l’investissement financier de l’Etat. A la surprise générale en février 2015, ils s’offrent le graal continental et redonnent de la joie aux Ivoiriens. Un tel exploit après celui de 1992 à la Can au Sénégal ne devrait pas être Sali pour une question d’impayés de primes. « Je vous assure, plusieurs joueurs n’ont plus envie de porter le maillot de l’équipe nationale, surtout les binationaux qui sont courtisés par le sélectionneur Hervé Renard. Si pour une prime qui oscille entre 5 et 10 millions Fcfa, les gens doivent faire tourner des joueurs en rond, il est préférable de rester en club. En club, les professionnels ivoiriens gagnent plus par match, alors qu’on les respecte ! », estime un président de club de Ligue 1 en Côte d’Ivoire.
Annoncia Sehoué
Encadré
On fait quoi ?
Trois entités, à savoir le ministère des sports, le Trésor public et la Fif sont dans l’œil du cyclone, dans l’affaire des primes impayées. Si la tutelle s’en lave les mains, tel n’est pas le cas de la Fédération qui a touché l’argent des encadreurs à la Présidence. « En ce qui me concerne, elle a été réglée (115.000 euros). Je crois savoir que ce qui a été promis aux joueurs a été respecté. Mais le staff technique n’a pas tout perçu », a avoué Hervé Renard, à propos des récompenses du chef de l’Etat. Mis au parfum des impayés de primes, la Fif n’a jamais saisi le ministère des sports pour régler le problème. Pis, les services de Sidy Diallo n’ont pas donné suite au courrier du ministère qui demandait le nom des joueurs et encadreurs concernés. Comme si la Fédération avait trouvé son « coupeur de route », elle est restée dans une sorte de mutisme, au lieu de chercher à retrouver l’argent des champions d’Afrique, en travaillant de concert avec la tutelle. C’est à la Fif de veiller à la satisfaction des besoins des Eléphants et de leurs encadreurs. En attendant l’éclatement de la vérité, il urge que tout soit mis en œuvre pour que les joueurs aient le plus vite possible, leurs primes, surtout qu’une communication supplémentaire signée, est entre les mains d’Alain Lobognon, depuis le début de la Can 2015, pour parer au plus pressé, au cas où l’argent mis à la disposition du régisseur était fini. Les Eléphants pour leurs efforts, méritent un meilleur traitement. Et partant, la Côte d’Ivoire doit voir son image préservée…
AS
-L’ultimatum d’Hervé Renard
Une action d’envergure est en cours en ce moment pour faire éclater la vérité à propos des impayés de primes des Eléphants après leur victoire à la CAN 2015.
Avant le 12 juin 2015, date du premier match des Eléphants à Abidjan, contre les Panthères du Gabon, pour le début des éliminatoires de la Can 2017, la question des primes impayées devrait trouver une solution. En tout cas, toutes les parties impliquées dans cette affaire qui défraie la chronique depuis quelques semaines, seront mises devant leurs responsabilités et de sévères sanctions pourraient toucher les « coupeurs de route ». Car sur saisine du ministère en charge du sport, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan aurait donné son accord pour une confrontation tripartite : Trésor public, Fif et ministère des sports. Cette action dont le président de la République, Alassane Ouattara a été informé, consistera à la confrontation des données, à un audit de la gestion des comptes du Trésor public pour la Can 2015, aux différents mouvements financiers effectués et surtout sur quels comptes le régisseur des compétitions internationales a fait les différents transferts de fonds. Après la confrontation, le montant des primes impayées sera su et les joueurs et encadreurs concernés, toucheront leurs dus. Mieux, les coupables subiront la rigueur de la loi. Parce qu’après les sorties de Serey Dié et du sélectionneur Hervé Renard qui ont affirmé mordicus qu’il y avait bel et bien des impayés de primes, l’affaire est prise au sérieux au niveau du gouvernement ivoirien. Au-delà de tout, c’est l’image de la Côte d’Ivoire qui est mise à mal. « Même le capitaine Yaya Touré n’a pas perçu sa prime de la finale de la Can 2015. C’est encore pire pour Tioté Cheick dont la banque lui a signifié du mouvement sur son compte et qu’à l’arrivée, c’est un virement à blanc. Et puis, ce n’est pas la première fois que cela arrive. Ce qui nous fait mal, c’est pour le sélectionneur Hervé Renard à qui, il manque deux primes », a confié un joueur des Eléphants. Dans une interview à « Jeune Afrique », Hervé Renard a indiqué clairement que cette affaire des impayés soit réglée avant le prochain match des Eléphants en juin prochain à Abidjan, sinon ses joueurs pourraient signer forfait. Un ultimatum qui montre la gravité de cette affaire.
Les Eléphants ne méritent pas un tel traitement
Les primes des Eléphants, du premier match jusqu’à finale de la Can 2015, s’élèvent à environ 2,5 milliards Fcfa, sur un budget total de 3,5 milliards Fcfa. Les primes logées dans le compte du Trésor public devraient être payées par virement bancaire. Mais trois mois après, c’est la cacophonie. Et pourtant, il ne devrait pas avoir de problème, puisque l’argent a été décaissé. Autre détail important, suivant le procédé de virement bancaire, les services de la Présidence, ont suivi ce mode opératoire pour les récompenses après la victoire finale. Le sélectionneur Hervé Renard a perçu les 75 millions Fcfa sur son RIB, ainsi que les autres entités dont les joueurs, la FIF qui a encaissé l’argent des encadreurs, les supporters du Cnse et les 42 hommes de média qui ont couvert la campagne en Guinée Equatoriale. Pour la présidence, tout a été géré avec professionnalisme, malgré le montant énorme des récompenses. Aujourd’hui, tous les regards sont tournés vers le Trésor public. Car c’est cette structure qui peut dire avec exactitude où l’argent des primes des Eléphants transite. Longtemps, les joueurs ivoiriens étaient conspués parce qu’incapables de remporter la Can, avec tout l’investissement financier de l’Etat. A la surprise générale en février 2015, ils s’offrent le graal continental et redonnent de la joie aux Ivoiriens. Un tel exploit après celui de 1992 à la Can au Sénégal ne devrait pas être Sali pour une question d’impayés de primes. « Je vous assure, plusieurs joueurs n’ont plus envie de porter le maillot de l’équipe nationale, surtout les binationaux qui sont courtisés par le sélectionneur Hervé Renard. Si pour une prime qui oscille entre 5 et 10 millions Fcfa, les gens doivent faire tourner des joueurs en rond, il est préférable de rester en club. En club, les professionnels ivoiriens gagnent plus par match, alors qu’on les respecte ! », estime un président de club de Ligue 1 en Côte d’Ivoire.
Annoncia Sehoué
Encadré
On fait quoi ?
Trois entités, à savoir le ministère des sports, le Trésor public et la Fif sont dans l’œil du cyclone, dans l’affaire des primes impayées. Si la tutelle s’en lave les mains, tel n’est pas le cas de la Fédération qui a touché l’argent des encadreurs à la Présidence. « En ce qui me concerne, elle a été réglée (115.000 euros). Je crois savoir que ce qui a été promis aux joueurs a été respecté. Mais le staff technique n’a pas tout perçu », a avoué Hervé Renard, à propos des récompenses du chef de l’Etat. Mis au parfum des impayés de primes, la Fif n’a jamais saisi le ministère des sports pour régler le problème. Pis, les services de Sidy Diallo n’ont pas donné suite au courrier du ministère qui demandait le nom des joueurs et encadreurs concernés. Comme si la Fédération avait trouvé son « coupeur de route », elle est restée dans une sorte de mutisme, au lieu de chercher à retrouver l’argent des champions d’Afrique, en travaillant de concert avec la tutelle. C’est à la Fif de veiller à la satisfaction des besoins des Eléphants et de leurs encadreurs. En attendant l’éclatement de la vérité, il urge que tout soit mis en œuvre pour que les joueurs aient le plus vite possible, leurs primes, surtout qu’une communication supplémentaire signée, est entre les mains d’Alain Lobognon, depuis le début de la Can 2015, pour parer au plus pressé, au cas où l’argent mis à la disposition du régisseur était fini. Les Eléphants pour leurs efforts, méritent un meilleur traitement. Et partant, la Côte d’Ivoire doit voir son image préservée…
AS