« Je suis venue ici avant-hier, on m’a dit de passer hier. Ce matin, on m’annonce que la liste est bouclée. C’est-à-dire que le quota du jour est atteint. Finalement, je ne sais plus ce que je dois faire pour avoir cette carte nationale d’identité alors que mon attestation d’identité est expirée», a fait savoir Mlle A.C. Qui est une requérante que nous avons rencontrée, mardi, à la sous-préfecture d’Agboville, site d’établissement des cartes nationales d’identité. Elle exprimait ainsi son ras-le-bol face aux difficultés éprouvées pour obtenir ce document administratif précieux, exigé pour effectuer toutes opérations civiles. Ceux qui vivent le même calvaire de cette demoiselle sont nombreux. «Moi, je suis candidat au concours d’entrée à l’école de gendarmerie. J’ai urgemment besoin de la carte nationale d’identité pour poursuivre les autres épreuves. C’est pour cela que je suis là. Mais ce matin, lorsque je suis arrivé du village, il y a une dame qui m’a dit que le nombre de personnes exigé est atteint pour ce jour. Donc, elle me demande de repasser demain. Là encore, je serai obligé de payer le transport pour revenir alors que je ne suis même pas sûr d’être pris en compte », a renchéri Koffi Benjamin. Selon Mme Aka Ama Irène, agent de l’Office national d’identification, structure chargée de l’établissement des cartes nationales d’identité, les locaux de la sous-préfecture sont pris d’assaut par les populations. Ce grand nombre de demandeurs les contraint à travailler en fixant des quotas par jour, poursuit-elle. Cette situation crée beaucoup de désagréments aux populations dans la mesure où les attestations d’identité ne sont plus valables. Il faut noter que depuis le lancement de cette opération à Agboville, le 03 mars dernier, seulement 1.079 demandes ont été traitées à ce jour. Mais l’on reste toujours dans l’attente de la délivrance des premières cartes nationales d’identité.
Eric Atta, correspondant régional
Eric Atta, correspondant régional