Nassian - Les femmes du département de Nassian sont faiblement représentées dans divers domaines de la société notamment, la politique, l’éducation, a constaté l’AIP sur place.
Les femmes à Nassian semblent être ignorées dans les prises de décisions et leur nombre dans les instances de décision est négligeable. Ainsi dans l’équipe de la municipalité, révèle M. Ninsemon Clément, conseiller municipal, sur 28 conseillers municipaux, l’on dénombre quatre femmes, soit 14,28%, un taux qu’il juge insuffisant, même s’il est "meilleur que les autres années".
Selon lui l’analphabétisme est un obstacle et n’encourage pas les femmes à avoir confiance en elles pour affronter l’espace public.
Les femmes sont totalement absentes dans le domaine de l’éducation. En effet les 38 présidents de comité de gestion des établissements scolaires (COGES), qui ont en charge de la bonne marche des établissements scolaires sont des hommes.
Cette absence des femmes dans les instances de décisions de la société trouve son origine dans la tradition.
La tradition du peuple Koulango (peuple autochtone) a toujours confiné la femme dans un rôle de "soumise". Lors des grandes assemblées, elles se tiennent loin derrière les hommes et ne sont sollicitées que pour être informées des décisions prises par les hommes. "La tradition a longtemps mis la femme dans le foyer, pas plus, et la gestion du village aux hommes", relève pour sa part Fodjo Paul, chef de famille.
Même présentes dans certaines instances de décisions, leurs voix des femmes sont difficilement audibles car dominées par celles des hommes. Elles préfèrent alors s’aligner sur les décisions prises par ceux-ci.
Pour Ninsemon Clément qui y voit l’influence des us et coutumes, les femmes qui siègent au conseil municipal disent soutenir les hommes dans toutes les décisions.
Toutefois, dans certains cas, la femme est associée à la prise de décision et peut siéger dans certaines instances avec "voix consultative".
Dans certains villages, une femme au charisme et aptitude de leadership reconnus est choisie par les autres femmes du village pour répondre en leur nom auprès des chefs traditionnels. Celles-ci sont donc consultées lors des décisions.
A Parhadi, village situé à 8 km de Nassian et l’un des rares villages à l’appliquer. Des femmes font partie du conseil villageois et sont consultées pour les questions de développement. "C’est pour épouser l’air de la modernité que nous avons intégré les femmes à cette instance", reconnait Kouassi Nicolas, président des jeunes du village et membre dudit conseil, quand Dame kouadio Matenin, ménagère à Nassian déplore la domination des hommes qui amène les femmes à attendre encore pour leur intégration dans les instances de décisions.
(AIP)
ge/tad/akn/kam
Les femmes à Nassian semblent être ignorées dans les prises de décisions et leur nombre dans les instances de décision est négligeable. Ainsi dans l’équipe de la municipalité, révèle M. Ninsemon Clément, conseiller municipal, sur 28 conseillers municipaux, l’on dénombre quatre femmes, soit 14,28%, un taux qu’il juge insuffisant, même s’il est "meilleur que les autres années".
Selon lui l’analphabétisme est un obstacle et n’encourage pas les femmes à avoir confiance en elles pour affronter l’espace public.
Les femmes sont totalement absentes dans le domaine de l’éducation. En effet les 38 présidents de comité de gestion des établissements scolaires (COGES), qui ont en charge de la bonne marche des établissements scolaires sont des hommes.
Cette absence des femmes dans les instances de décisions de la société trouve son origine dans la tradition.
La tradition du peuple Koulango (peuple autochtone) a toujours confiné la femme dans un rôle de "soumise". Lors des grandes assemblées, elles se tiennent loin derrière les hommes et ne sont sollicitées que pour être informées des décisions prises par les hommes. "La tradition a longtemps mis la femme dans le foyer, pas plus, et la gestion du village aux hommes", relève pour sa part Fodjo Paul, chef de famille.
Même présentes dans certaines instances de décisions, leurs voix des femmes sont difficilement audibles car dominées par celles des hommes. Elles préfèrent alors s’aligner sur les décisions prises par ceux-ci.
Pour Ninsemon Clément qui y voit l’influence des us et coutumes, les femmes qui siègent au conseil municipal disent soutenir les hommes dans toutes les décisions.
Toutefois, dans certains cas, la femme est associée à la prise de décision et peut siéger dans certaines instances avec "voix consultative".
Dans certains villages, une femme au charisme et aptitude de leadership reconnus est choisie par les autres femmes du village pour répondre en leur nom auprès des chefs traditionnels. Celles-ci sont donc consultées lors des décisions.
A Parhadi, village situé à 8 km de Nassian et l’un des rares villages à l’appliquer. Des femmes font partie du conseil villageois et sont consultées pour les questions de développement. "C’est pour épouser l’air de la modernité que nous avons intégré les femmes à cette instance", reconnait Kouassi Nicolas, président des jeunes du village et membre dudit conseil, quand Dame kouadio Matenin, ménagère à Nassian déplore la domination des hommes qui amène les femmes à attendre encore pour leur intégration dans les instances de décisions.
(AIP)
ge/tad/akn/kam
