20 ans après sa paralysie à vie, du fait d’une blessure contractée lors du Mondial de rugby en Afrique du Sud en 1995, l’Ivoirien Max Brito a séjourné à Abidjan, le week-end dernier, à l’invitation de ses ex-coéquipiers de sélection nationale. Des retrouvailles gâchées par une autre affaire…
L’ancien trois-quarts aile de l’équipe nationale de rugby de Côte d’Ivoire, Max Brito était à l’honneur à l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs) de Marcory, samedi. Et ce, à l’occasion de la journée de solidarité qui lui est dédiée. Initiateurs de cette journée, ses ex-coéquipiers ont organisé ces retrouvailles, deux décennies après sa blessure grave à la nuque. Ce jour-là, le 03 juin 1995, après deux défaites au Mondial de rugby en Afrique du Sud, précisément à Rustenburg, les Eléphants étaient aux prises avec leurs homologues du Tonga. Le match commence, trois minutes à peine, Max Brito, sortant de sa défense, est plaqué par Inokeb Afeobi avant que plusieurs joueurs ne lui tombent dessus. Ayant perdu connaissance sur l’aire de jeu, il est admis à l’hôpital où il subira plusieurs opérations des vertèbres. Résultat, il sera paralysé à vie sous la nuque…Installé à Bordeaux en France sous la houlette de sa compagne, Max Brito, bien qu’étant sur une chaise électrique, a été heureux de retrouver les siens, à Abidjan. Ils étaient là, ses anciens coéquipiers tels que Camara Abou, Blé Ernest, Koné Soumaïla, Niamien Achille. Toussaint Guéi, Sanogo Djakaridja, Koné Amidou et Gnakou Lucien ont, d’ailleurs, effectué le déplacement de France pour communier avec Max Brito à l’Injs. « Tout s’est bien passé. Depuis son accident, nous n’avons pas eu l’occasion de nous réunir. Par la grâce de Dieu, nous avons revu notre ami et c’est le plus important. La solidarité à Max Brito a été une réussite », a confié, hier, Camara Abou qui était de l’expédition du Mondial 95 au pays de Nelson Mandela. Cependant, tout n’a pas rose à cette cérémonie.
1.000.000 Fcfa de la Fédération refusé
Les acteurs de la balle ovale en Côte d’Ivoire n’ont pas tu leurs querelles devant Max Brito devenu tétraplégique. Et pour cause, les anciens coéquipiers de Brito ont refusé de prendre le don de la Fédération ivoirienne de rugby(Fir), au cours d’un dîner au Seamen’s club à Treichville. C’était la somme d’un million Fcfa que le président Emmanuel N’Gbocho, selon ses proches, a voulu remettre aux organisateurs. « Ils ont refusé la somme sous prétexte que la Fédération ne les a pas soutenus sur le plan organisationnel. Depuis le début, le président Emmanuel N’Gbocho a fait comprendre aux anciens joueurs de la sélection que la Fédération n’a pas les moyens financiers pour les accompagner. C’est après avoir frappé à plusieurs portes que la Fédération a pu avoir une aide venant de la présidence de la République », a expliqué un conseiller en communication du président Emmanuel N’Gbocho. Dans le camp des organisateurs, la colère et l’étonnement sont de mise. « Nous avons demandé à la Fédération de nous aider. Rien n’a été fait. Nous avons fait face aux billets en première classe de notre ami, avec sa chaise électrique, sur une compagnie aérienne française. Il fallait deux billets, nous l’avons fait pour la solidarité à Max. Nous n’avons pas organisé la cérémonie pour nous faire de l’argent, mais pour revoir notre ami », a précisé Camara Abou qui a fait savoir que c’est à 21 heures, samedi dernier, que la Fédération a tenté de faire un don. « Au moment où nous avions besoin d’argent, nous n’avons vu personne. On ne pouvait donc pas accepter l’argent de la Fédération au dernier moment. Max Brito est rentré heureux en France et c’est le plus important. Durant la cérémonie, nous avons fait des dons de matériels aux clubs ivoiriens », a-t-il ajouté. Reçu à la Présidence de la République, a mentionné Camara Abou, Max Brito n’a pas été décoré parce que la Grande chancelière, Mme Dagri Diabaté, était de la visite d’Etat du Président Ouattara à Odienné. « Ce n’est que partie remise, nous a dit un conseiller du chef de l’Etat. Les Ivoiriens ont revu leur joueur et lui aussi a été soulagé, parce qu’il a vaincu son handicap grâce à son peuple qui le soutient », a conclu Camara Abou. L’affaire Max Brito qui oppose la Fir et les anciens joueurs ne prendra pas fin maintenant, puisque chaque camp veut passer à une autre étape. Une autre crise est donc en gestation au rugby. Concernant l’ex-joueur des Eléphants rugbymen né en 1968 à Abidjan, il rejoint son père en France en 1972. C’est en 1980 qu’il commence le rugby au Biscarrosse Olympique. En 1988, il s’engage pour une saison au CA Bègles-Bordeaux. En 1995, à la suite d’une blessure, Max Brito devient tétraplégique. Féru de la balle ovale, il sera invité à la Coupe du monde de la discipline en Australie par l’International rugby board, en 2003. Immobile à vie, il ne regrette jamais d’avoir servi son pays et met tout sur le destin. Dommage que pour un hommage, les acteurs valides se tirent dessus…
Annoncia SEHOUE
L’ancien trois-quarts aile de l’équipe nationale de rugby de Côte d’Ivoire, Max Brito était à l’honneur à l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs) de Marcory, samedi. Et ce, à l’occasion de la journée de solidarité qui lui est dédiée. Initiateurs de cette journée, ses ex-coéquipiers ont organisé ces retrouvailles, deux décennies après sa blessure grave à la nuque. Ce jour-là, le 03 juin 1995, après deux défaites au Mondial de rugby en Afrique du Sud, précisément à Rustenburg, les Eléphants étaient aux prises avec leurs homologues du Tonga. Le match commence, trois minutes à peine, Max Brito, sortant de sa défense, est plaqué par Inokeb Afeobi avant que plusieurs joueurs ne lui tombent dessus. Ayant perdu connaissance sur l’aire de jeu, il est admis à l’hôpital où il subira plusieurs opérations des vertèbres. Résultat, il sera paralysé à vie sous la nuque…Installé à Bordeaux en France sous la houlette de sa compagne, Max Brito, bien qu’étant sur une chaise électrique, a été heureux de retrouver les siens, à Abidjan. Ils étaient là, ses anciens coéquipiers tels que Camara Abou, Blé Ernest, Koné Soumaïla, Niamien Achille. Toussaint Guéi, Sanogo Djakaridja, Koné Amidou et Gnakou Lucien ont, d’ailleurs, effectué le déplacement de France pour communier avec Max Brito à l’Injs. « Tout s’est bien passé. Depuis son accident, nous n’avons pas eu l’occasion de nous réunir. Par la grâce de Dieu, nous avons revu notre ami et c’est le plus important. La solidarité à Max Brito a été une réussite », a confié, hier, Camara Abou qui était de l’expédition du Mondial 95 au pays de Nelson Mandela. Cependant, tout n’a pas rose à cette cérémonie.
1.000.000 Fcfa de la Fédération refusé
Les acteurs de la balle ovale en Côte d’Ivoire n’ont pas tu leurs querelles devant Max Brito devenu tétraplégique. Et pour cause, les anciens coéquipiers de Brito ont refusé de prendre le don de la Fédération ivoirienne de rugby(Fir), au cours d’un dîner au Seamen’s club à Treichville. C’était la somme d’un million Fcfa que le président Emmanuel N’Gbocho, selon ses proches, a voulu remettre aux organisateurs. « Ils ont refusé la somme sous prétexte que la Fédération ne les a pas soutenus sur le plan organisationnel. Depuis le début, le président Emmanuel N’Gbocho a fait comprendre aux anciens joueurs de la sélection que la Fédération n’a pas les moyens financiers pour les accompagner. C’est après avoir frappé à plusieurs portes que la Fédération a pu avoir une aide venant de la présidence de la République », a expliqué un conseiller en communication du président Emmanuel N’Gbocho. Dans le camp des organisateurs, la colère et l’étonnement sont de mise. « Nous avons demandé à la Fédération de nous aider. Rien n’a été fait. Nous avons fait face aux billets en première classe de notre ami, avec sa chaise électrique, sur une compagnie aérienne française. Il fallait deux billets, nous l’avons fait pour la solidarité à Max. Nous n’avons pas organisé la cérémonie pour nous faire de l’argent, mais pour revoir notre ami », a précisé Camara Abou qui a fait savoir que c’est à 21 heures, samedi dernier, que la Fédération a tenté de faire un don. « Au moment où nous avions besoin d’argent, nous n’avons vu personne. On ne pouvait donc pas accepter l’argent de la Fédération au dernier moment. Max Brito est rentré heureux en France et c’est le plus important. Durant la cérémonie, nous avons fait des dons de matériels aux clubs ivoiriens », a-t-il ajouté. Reçu à la Présidence de la République, a mentionné Camara Abou, Max Brito n’a pas été décoré parce que la Grande chancelière, Mme Dagri Diabaté, était de la visite d’Etat du Président Ouattara à Odienné. « Ce n’est que partie remise, nous a dit un conseiller du chef de l’Etat. Les Ivoiriens ont revu leur joueur et lui aussi a été soulagé, parce qu’il a vaincu son handicap grâce à son peuple qui le soutient », a conclu Camara Abou. L’affaire Max Brito qui oppose la Fir et les anciens joueurs ne prendra pas fin maintenant, puisque chaque camp veut passer à une autre étape. Une autre crise est donc en gestation au rugby. Concernant l’ex-joueur des Eléphants rugbymen né en 1968 à Abidjan, il rejoint son père en France en 1972. C’est en 1980 qu’il commence le rugby au Biscarrosse Olympique. En 1988, il s’engage pour une saison au CA Bègles-Bordeaux. En 1995, à la suite d’une blessure, Max Brito devient tétraplégique. Féru de la balle ovale, il sera invité à la Coupe du monde de la discipline en Australie par l’International rugby board, en 2003. Immobile à vie, il ne regrette jamais d’avoir servi son pays et met tout sur le destin. Dommage que pour un hommage, les acteurs valides se tirent dessus…
Annoncia SEHOUE