La Côte d’Ivoire, à l’instar d’un grand nombre de pays africains (34), a adhéré au Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep). Elle a ratifié l’acte d’adhésion à ce Mécanisme le 29 janvier 2015, lors de la 22è réunion du Maep à Addis-Abeba en Ethiopie. En attendant son entrée en vigueur, la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté a ouvert le débat sur « Les enjeux du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) pour la Côte d’Ivoire ». C’était dans le cadre de la 6è session ‘’des Jeudis libéraux’’ qui s’est tenue le 4 juin 2015 au siège de ladite Fondation à Cocody.
Il s’agissait pour le conférencier d’expliquer le Maep, ses objectifs, et faire des remarques en vue d’anticiper sur les éventuelles failles qui pourraient survenir dans sa mise en œuvre. Eric-Aimé Sémien, président de l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (Oidh), a fait savoir que le Maep est une initiative de l’Union africaine qui consiste en des revues périodiques des politiques et pratiques mises en œuvre dans les Etats partis. Le Mécanisme a donc pour objectif principal, d’amener les pays adhérents à promouvoir la démocratie, la paix et la bonne gouvernance. « Il s’agit concrètement pour les dirigeants africains de se soumettre à l’examen d’autres Africains, l’action de leur gouvernement dans les domaines de la paix et de la sécurité, le respect de la démocratie, et des droits de l’homme ainsi que la bonne gouvernance politique, économique et des entreprises », a précisé Eric-Aimé Sémien. Toute chose qui implique un dialogue constructif entre les Etats afin de partager leur expérience et trouver ensemble des solutions à des problèmes communs.
Ayant passé en revue les quatre domaines principaux visés par le Maep, à savoir démocratie et gouvernance politique, gouvernance économique et gestion, gouvernance des entreprises et enfin développement socio-économique, le président de l’Oidh a décrié une vision des autorités ivoiriennes tournée plutôt vers les retombées économiques et non sociales. « Dans l’exposé des motifs de la décision du Conseil des ministres en mars 2013 d’adhérer au Maep, la Côte d’Ivoire estime que ‘’ce mécanisme permettra au gouvernement d’améliorer ses performances en matière de libéralisation de l’économie, d’ouverture des investissements dans les ressources humaines et contribuera à l’éligibilité de la Côte d’Ivoire au Millénium challenge corporation (Mcc)’’…», a-t-il fait ressortir. A l’en croire, les questions d’ordre social une fois de plus, sont reléguées au second plan. D’où son souhait d’approfondir les échanges avec les acteurs de la société civile pour la prise en compte de tous ces paramètres avant la mise en œuvre du Maep. Se prononçant sur la notion d’évaluation, Pr Wautabouna Ouattara, Directeur général de l’Intégration africaine, a indiqué qu’il ne faut pas voir en cette structure, un système dans lequel la Côte d’Ivoire sera évaluée pour ensuite faire face à des sanctions. « C’est une adhésion volontaire qui invite les Etats partenaires de la Commission de l’Union africaine et les membres de la société civile à participer à un processus inclusif », a-t-il précisé.
Elysée LATH
Il s’agissait pour le conférencier d’expliquer le Maep, ses objectifs, et faire des remarques en vue d’anticiper sur les éventuelles failles qui pourraient survenir dans sa mise en œuvre. Eric-Aimé Sémien, président de l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (Oidh), a fait savoir que le Maep est une initiative de l’Union africaine qui consiste en des revues périodiques des politiques et pratiques mises en œuvre dans les Etats partis. Le Mécanisme a donc pour objectif principal, d’amener les pays adhérents à promouvoir la démocratie, la paix et la bonne gouvernance. « Il s’agit concrètement pour les dirigeants africains de se soumettre à l’examen d’autres Africains, l’action de leur gouvernement dans les domaines de la paix et de la sécurité, le respect de la démocratie, et des droits de l’homme ainsi que la bonne gouvernance politique, économique et des entreprises », a précisé Eric-Aimé Sémien. Toute chose qui implique un dialogue constructif entre les Etats afin de partager leur expérience et trouver ensemble des solutions à des problèmes communs.
Ayant passé en revue les quatre domaines principaux visés par le Maep, à savoir démocratie et gouvernance politique, gouvernance économique et gestion, gouvernance des entreprises et enfin développement socio-économique, le président de l’Oidh a décrié une vision des autorités ivoiriennes tournée plutôt vers les retombées économiques et non sociales. « Dans l’exposé des motifs de la décision du Conseil des ministres en mars 2013 d’adhérer au Maep, la Côte d’Ivoire estime que ‘’ce mécanisme permettra au gouvernement d’améliorer ses performances en matière de libéralisation de l’économie, d’ouverture des investissements dans les ressources humaines et contribuera à l’éligibilité de la Côte d’Ivoire au Millénium challenge corporation (Mcc)’’…», a-t-il fait ressortir. A l’en croire, les questions d’ordre social une fois de plus, sont reléguées au second plan. D’où son souhait d’approfondir les échanges avec les acteurs de la société civile pour la prise en compte de tous ces paramètres avant la mise en œuvre du Maep. Se prononçant sur la notion d’évaluation, Pr Wautabouna Ouattara, Directeur général de l’Intégration africaine, a indiqué qu’il ne faut pas voir en cette structure, un système dans lequel la Côte d’Ivoire sera évaluée pour ensuite faire face à des sanctions. « C’est une adhésion volontaire qui invite les Etats partenaires de la Commission de l’Union africaine et les membres de la société civile à participer à un processus inclusif », a-t-il précisé.
Elysée LATH