Duffi Bénian Richard, athlète paralympique, est le champion africain de la catégorie F40 de Javelot. Acteur dans le film ‘’Quand l’enfer vient à Moi’’, il donne dans cet entretien, les raisons de sa présence au cinéma et fait un clin d’œil au futur championnat du monde de sport paralympique.
Quelles ont été vos motivations à prendre part à la réalisation du film de Salimata Konan Gasparini?
C’est la réalisatrice elle-même qui m’a trouvé à travers le Net. Un journaliste sportif avait publié mes performances sur Wikipédia. Et comme elle cherchait une personne de ma taille (moins d’un mètre) pour interpréter un rôle, elle a fouillé sur le Net. C’est de là que tout est parti.
Qu’est-ce que cela vous fait d’être acteur dans le long-métrage ‘’Quand l’enfer vient à Moi’’ ?
Cela m’a fait plaisir de jouer en tant qu’acteur, parce que c’est une première pour moi. J’ai déjà tourné dans des clips. Mais, pas en tant qu’acteur de cinéma. Vous savez, le cinéma et le sport sont deux choses différentes. Donc, cela a été pour moi un moment de plaisir. Je suis donc heureux d’avoir participé au tournage du film.
Quel rôle avez-vous interprété dans le film ?
J’étais le prédicateur. Je prédisais ce qui allait arriver. Mais, les gens ne croyaient pas en moi. Ils me prenaient pour un fou, un insensé, quelqu’un qui divaguait. Alors que je disais la vérité.
En dehors du cinéma, vu que vous êtes le champion africain de sport paralympique catégorie F40 (javelot), quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre préparation ?
En côte d’Ivoire, il n’est pas facile de faire du sport. Quand nous allons aux compétitions internationales et qu’à travers les conversations avec les amis, nous découvrons les conditions de travail des autres. Cela ne donne pas le courage de défendre les couleurs de la Côte d’Ivoire. Le seul sport, considéré, en Côte d’Ivoire est le football, tandis que les autres disciplines sont marginalisées. Ici, la fédération sportive la plus titrée est celle du Sport Paralympique. Pour preuve, nous avons Koné Oumar, qui détient le record de l’athlète le plus titré au monde avec 96 médailles.
Combien d’athlètes ivoiriens iront représenter la Côte d’Ivoire au Qatar ?
Je suis le seul athlète qualifié pour le championnat du monde à Doha au Qatar en octobre 2015. J’ai été premier au Meeting International de mars 2015 en Tunisie. Je suis revenu en Côte d’Ivoire avec deux médailles d’argent. Et, je pense que mes performances au Qatar pourront me permettre de me qualifier pour les jeux paralympiques de 2016 au Brésil.
Comment se fait le financement de vos activités ?
Le financement est normalement assuré par le gouvernement à travers le ministère des Sports. Cependant, même qualifié, on n’est pas sûr de participer aux échéances internationales, parce qu’au dernier moment, les gens peuvent dire qu’il n’y a pas de financement. Auquel cas, vous perdez une compétition aussi importante, qui peut vous assurer une qualification directe aux jeux olympiques, qui représentent le haut niveau pour nous. Ils sont comparables à une phase finale de coupe du monde pour l’équipe de football.
Quel appel voulez-vous lancer ?
Je demande au gouvernement de venir en aide aux personnes handicapées, qui pratiquent le sport paralympique. Partout en Côte d’Ivoire, les handicapés sont marginalisés. Lorsque nous allons en compétition et que les gens découvrent nos talents, il y a des tentatives de récupération. Ils nous demandent de jouer pour leur pays. Mais, nous refusons par amour pour notre pays, parce que nous voulons contribuer à son développement. Nous sommes la Fédération la plus titrée au monde en matière de Sport Paralympique. Aussi, voudrais-je préciser que ceux qui restent au bord des routes pour mendier, ne sont pas des Ivoiriens. Parce que les Ivoiriens se battent pour leur avenir.
Réalisé par R-O
Quelles ont été vos motivations à prendre part à la réalisation du film de Salimata Konan Gasparini?
C’est la réalisatrice elle-même qui m’a trouvé à travers le Net. Un journaliste sportif avait publié mes performances sur Wikipédia. Et comme elle cherchait une personne de ma taille (moins d’un mètre) pour interpréter un rôle, elle a fouillé sur le Net. C’est de là que tout est parti.
Qu’est-ce que cela vous fait d’être acteur dans le long-métrage ‘’Quand l’enfer vient à Moi’’ ?
Cela m’a fait plaisir de jouer en tant qu’acteur, parce que c’est une première pour moi. J’ai déjà tourné dans des clips. Mais, pas en tant qu’acteur de cinéma. Vous savez, le cinéma et le sport sont deux choses différentes. Donc, cela a été pour moi un moment de plaisir. Je suis donc heureux d’avoir participé au tournage du film.
Quel rôle avez-vous interprété dans le film ?
J’étais le prédicateur. Je prédisais ce qui allait arriver. Mais, les gens ne croyaient pas en moi. Ils me prenaient pour un fou, un insensé, quelqu’un qui divaguait. Alors que je disais la vérité.
En dehors du cinéma, vu que vous êtes le champion africain de sport paralympique catégorie F40 (javelot), quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre préparation ?
En côte d’Ivoire, il n’est pas facile de faire du sport. Quand nous allons aux compétitions internationales et qu’à travers les conversations avec les amis, nous découvrons les conditions de travail des autres. Cela ne donne pas le courage de défendre les couleurs de la Côte d’Ivoire. Le seul sport, considéré, en Côte d’Ivoire est le football, tandis que les autres disciplines sont marginalisées. Ici, la fédération sportive la plus titrée est celle du Sport Paralympique. Pour preuve, nous avons Koné Oumar, qui détient le record de l’athlète le plus titré au monde avec 96 médailles.
Combien d’athlètes ivoiriens iront représenter la Côte d’Ivoire au Qatar ?
Je suis le seul athlète qualifié pour le championnat du monde à Doha au Qatar en octobre 2015. J’ai été premier au Meeting International de mars 2015 en Tunisie. Je suis revenu en Côte d’Ivoire avec deux médailles d’argent. Et, je pense que mes performances au Qatar pourront me permettre de me qualifier pour les jeux paralympiques de 2016 au Brésil.
Comment se fait le financement de vos activités ?
Le financement est normalement assuré par le gouvernement à travers le ministère des Sports. Cependant, même qualifié, on n’est pas sûr de participer aux échéances internationales, parce qu’au dernier moment, les gens peuvent dire qu’il n’y a pas de financement. Auquel cas, vous perdez une compétition aussi importante, qui peut vous assurer une qualification directe aux jeux olympiques, qui représentent le haut niveau pour nous. Ils sont comparables à une phase finale de coupe du monde pour l’équipe de football.
Quel appel voulez-vous lancer ?
Je demande au gouvernement de venir en aide aux personnes handicapées, qui pratiquent le sport paralympique. Partout en Côte d’Ivoire, les handicapés sont marginalisés. Lorsque nous allons en compétition et que les gens découvrent nos talents, il y a des tentatives de récupération. Ils nous demandent de jouer pour leur pays. Mais, nous refusons par amour pour notre pays, parce que nous voulons contribuer à son développement. Nous sommes la Fédération la plus titrée au monde en matière de Sport Paralympique. Aussi, voudrais-je préciser que ceux qui restent au bord des routes pour mendier, ne sont pas des Ivoiriens. Parce que les Ivoiriens se battent pour leur avenir.
Réalisé par R-O