Pékin - Dans leur grande majorité, les athlètes africains se posent la question de savoir s’il est nécessaire de continuer à courir pour son pays alors qu’il est possible de régler ses problèmes existentiels en optant pour une autre nationalité, a admis le sprinter ivoirien Ben Youssef Meïté, demi-finaliste du 100 m aux championnats du monde.
"Oui, c’est une question qu’on ressasse parce que les gens qui vous applaudissent après un titre, c’est eux demain qui vont se demander qu’avez-vous fait de votre vie quand vous ne réussirez pas votre après carrière sportive", a dit l’athlète ivoirien, dans un entretien exclusif avec l’APS.
Etabli aux Etats Unis d’Amérique après avoir vécu plusieurs années au Canada, l’athlète ivoirien qui a été "contacté" pour changer de nationalité, regrette le manque de soutien des autorités de son pays.
"C’est le cas de la plupart des athlètes africains et avant hier seulement (samedi), nous avons été obligés de payer des clous pour un athlète qui est arrivé avec son dirigeant qui lui a demandé de se débrouiller pour s’équiper", a-t-il rappelé, soulignant que les athlètes africains se sacrifient pour faire flotter leur drapeau.
"Au même moment, les dirigeants se sucrent sur notre dos avec les subventions de la fédération internationale et/ou les moyens déployés par les Etats", a-t-il dit.
Selon lui, "c’est ce qui explique entre autres la mort du sprint en Afrique en général et en Afrique de l’ouest en particulier".
"Dans un passé récent, les Nigérians sortaient de grands sprinters mais maintenant les jeunes préfèrent changer de nationalité pour préparer leur après carrière", a-t-il analysé, indiquant ,en outre, que tout l’argent est plutôt pour les footballeurs.
"Tant que les politiques sportives ne changent pas, on ne peut avoir des résultats", a-t-il commenté, non sans dire que le niveau du sprint africain est loin de ce qui se fait de mieux dans le monde.
Aucun athlète africain n’est aligné en finale mondiale lors des trois derniers championnats du monde (2011, 2013 et 2015).
Ben Youssef Meïté s’est concentré sur le 100m, préférant zapper le 200m. Il craint pour le sprint continental avec la fuite des jeunes talents vers des pays qui mettent plus de moyens dans l’athlétisme.
"Le niveau mondial est très relevé et pour s’en approcher, il faut se préparer de la même meilleure que les autres", a-t-il expliqué, avant de regretter que les Fédérations africaines ne sont pas prêtes à se conformer à cette obligation du haut niveau.
(AIP)
sd/ad/akn/kam
"Oui, c’est une question qu’on ressasse parce que les gens qui vous applaudissent après un titre, c’est eux demain qui vont se demander qu’avez-vous fait de votre vie quand vous ne réussirez pas votre après carrière sportive", a dit l’athlète ivoirien, dans un entretien exclusif avec l’APS.
Etabli aux Etats Unis d’Amérique après avoir vécu plusieurs années au Canada, l’athlète ivoirien qui a été "contacté" pour changer de nationalité, regrette le manque de soutien des autorités de son pays.
"C’est le cas de la plupart des athlètes africains et avant hier seulement (samedi), nous avons été obligés de payer des clous pour un athlète qui est arrivé avec son dirigeant qui lui a demandé de se débrouiller pour s’équiper", a-t-il rappelé, soulignant que les athlètes africains se sacrifient pour faire flotter leur drapeau.
"Au même moment, les dirigeants se sucrent sur notre dos avec les subventions de la fédération internationale et/ou les moyens déployés par les Etats", a-t-il dit.
Selon lui, "c’est ce qui explique entre autres la mort du sprint en Afrique en général et en Afrique de l’ouest en particulier".
"Dans un passé récent, les Nigérians sortaient de grands sprinters mais maintenant les jeunes préfèrent changer de nationalité pour préparer leur après carrière", a-t-il analysé, indiquant ,en outre, que tout l’argent est plutôt pour les footballeurs.
"Tant que les politiques sportives ne changent pas, on ne peut avoir des résultats", a-t-il commenté, non sans dire que le niveau du sprint africain est loin de ce qui se fait de mieux dans le monde.
Aucun athlète africain n’est aligné en finale mondiale lors des trois derniers championnats du monde (2011, 2013 et 2015).
Ben Youssef Meïté s’est concentré sur le 100m, préférant zapper le 200m. Il craint pour le sprint continental avec la fuite des jeunes talents vers des pays qui mettent plus de moyens dans l’athlétisme.
"Le niveau mondial est très relevé et pour s’en approcher, il faut se préparer de la même meilleure que les autres", a-t-il expliqué, avant de regretter que les Fédérations africaines ne sont pas prêtes à se conformer à cette obligation du haut niveau.
(AIP)
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