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Sport Publié le jeudi 10 septembre 2015 | Le Sursaut

Interview / Traitement des athlètes ivoiriens aux jeux africains au Congo : Un président de fédération accable des collaborateurs d’Amichia

La natation, bien qu’ayant été rayée de la liste des disciplines pour les Jeux africains 2015 au Congo, par le ministère des Sports et Loisirs, est présente à Brazzaville, avec deux athlètes. Vremen Serge Yvon, président de la Fédération ivoirienne de natation et sauvetage (Fins), explique et dénonce.

Vous êtes présent à Brazzaville pour les 11èmes Jeux africains, pouvez-vous nous expliquer comment cela s'est fait?
Après l'annonce faite des disciplines sélectionnées par le comité national de participation en Côte d’Ivoire, nous avons été forts surpris d'apprendre que la natation n'y figurait pas. Nous avons donc approché le comité pour lui signifier que nous étions déjà inscrits et qu'il fallait donc prendre ce fait en compte. Il faut préciser que 22 disciplines sont au programme de ces 11emes jeux. La participation d'une discipline se fait soit par le mécanisme de qualification soit le mécanisme d'universalité. La natation ivoirienne étant qualifiée, nous nous devions d'y être. Aussi, le ministre des Sports et Loisirs, Albert Amichia, a donné des instructions pour que nous soyons intégrés. C'est donc sur cette base que nous sommes venus.

Mais on a ouï-dire que vous n’êtes pas au village des athlètes et que vous ne bénéficierez pas d'accréditations. Qu’en est-il ?

C'est vrai, malgré les instructions du ministre, malgré le fait que la Confédération africaine de natation ait validé nos engagements et que le comité d'organisation des jeux ici à Brazzaville ait demandé que nous ayons nos accréditations, les officiels de la délégation ivoirienne, plus particulièrement M. Sékongo Daouda, ont refusé de nous les fournir en arguant que nous n’étions pas sélectionnés, c'est à s'y perdre en terme de compréhension.
Face à cette situation, la Confédération africaine de natation a accepté que nous prenions part aux compétitions avec les passeports.

Les officiels ivoiriens vous empêchent d’avoir des accréditations…

Je vais être clair dessus. Oui, les officiels ivoiriens nous font des entraves. Car je vais vous étonner, ils sont même allés tenter d'interdire l'accès aux compétitions aux nageurs ivoiriens. Les nageurs ont débuté les compétitions lundi et mardi derniers. Les officiels sont allés demander à la Confédération africaine de natation et au comité d'organisation de ne point nous laisser continuer les compétitions.
Oui des Ivoiriens, en charge du sport, qui demandent qu'on interdise à des athlètes ivoiriens, qualifiés et qui, comble, se prennent totalement en charge de ne point accéder à la compétition. Tous les pays présents à Brazzaville sont forts étonnés de l'attitude de ces responsables en charge du sport. Il a donc fallu la bonne compréhension de la Confédération africaine de natation, pour que les athlètes aient accès à la piscine.

Un mot sur la performance des deux nageurs ivoiriens
Comme vous l'avez constaté, ils sont à chaque fois en finale, ils auraient eu l'atmosphère apaisée qu'ils seraient allés encore plus loin. Talita Té Flan a, par exemple terminé 5ème sur le 400m nage libre. Mais quand une heure avant le début de la finale, certains membres de son pays vont jusqu'à vouloir lui interdire l'accès à la salle d'appel, font des histoires devant tous les autres athlètes, quelle concentration peut-on avoir ? Je précise que Monsieur Sékongo m'a affirmé que la Côte d'Ivoire n'est pas venue à ces Jeux africains pour des médailles. Il me l’a dit et ce, devant le directeur de cabinet, le chef de cabinet, la directrice du Haut niveau et la responsable du centre de Haut niveau et personne ne l'a repris. Je conclus qu'ils adhèrent à sa pensée. Le ministre Amichia s'est battu pour que les athlètes soient dans les conditions de performance, mais voilà que les membres du comité national de participation vont à contre-courant.

Président, pourriez-vous continuer la compétition?

Je ne saurais vous le dire, car je ne sais quelle entrave ils chercheront encore à faire. Pour une fois que la natation ivoirienne compte en Afrique, vous voyez les résultats, après les Sud-Africains et l'Égypte, la Côte d'Ivoire est aujourd'hui considérée comme une grande nation de natation. J'ose croire que pour les trois courses qui restent, 800 m et 1500 m nage libre pour Talita et le 50M nage libre pour Thibaut, les athlètes pourront se concentrer et faire encore mieux que ce qu'ils ont déjà fait. Mais je peux vous assurer que c'est très difficile pour eux avec tout ce qui se passe ici. Ils ne comprennent pas que leur propre pays leur fasse autant d'entraves.
Propos recueillis par Annoncia SEHOUE
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