Avec 83 médailles à son actif dont 61 en or, 16 en argent et 6 en bronze, le paralympique ivoirien Koné Oumar demeure l’athlète le plus médaillé au monde en dépit de son handicap (bras droit amputé à la naissance). Portrait.
Le mariage d’Oumar Koné avec l’athlétisme remonte à 1994. L’athlète n’avait que 21 ans. ‘’ J’ai commencé à courir en 1994, d’abord avec les athlètes valides avant de rejoindre la famille des handicapés’’, se souvient-il. A cette époque, il dominait, à la surprise générale, les différents cross auxquels il participait.
‘’Moi, un handicapé, ravir la première place aux 400, 800 et 1500 mètres devant des gens valides, l’on ne s’en revenait pas’’, raconte Oumar. Pourtant, l’athlète promis à un destin exceptionnel fera montre de talent et surtout de courage pour ‘’oublier’’ son handicap et se hisser au sommet du paralympisme planétaire.
Oumar Koné a été révélé au monde et aux Ivoiriens en 1995 au 1er championnat d’Afrique arabo-africain au Caire, en Egypte, où il décroche sa première médaille d’or au 5000 mètres et une médaille d’argent au 400 et au 800 mètres.
C’est le début d’une fulgurante carrière où les médailles se suivent au rythme des compétitions. Oumar est insaisissable aux meetings internationaux. Un champion venait d’éclore.
Une année plus tard, aux jeux paralympiques d’Atlanta aux Etats-Unis, l’Ivoirien rafle les deux médailles d’or des 400 et 800 mètres. Histoire de démontrer que la performance réalisée sur les bords du Nil n’était pas le fait du hasard. ‘’Ce qui est intéressant à cette compétition d’Atlanta, c’est que j’ai battu le record mondial des 800 mètres’’, rappelle l’athlète.
Au championnat d’Afrique d’athlétisme en Tunisie (1997), Oumar Koné ne fait pas de cadeau à ses adversaires en raflant les quatre médailles d’or, aux 200 m, 400m, 800m et 1500 m, réalisant, ainsi, un exploit unique en son genre. Le monde entier a désormais les regards sur l’athlète ivoirien attiré par le sommet.
‘’ Vous savez, quand je suis sur la piste, j’ai la rage de vaincre, d’être parmi les meilleurs. Je ne sais pas trop pourquoi mais le sort a toujours voulu que je vise le sommet’’, explique le champion paralympique.
Cette rage, il ne l’abandonnera pas aux meetings internationaux. Que ce soit aux championnats d’Afrique ou mondiaux ainsi qu’aux Jeux olympiques, Oumar Koné fait flotter le drapeau ivoirien dans le ciel des cinq continents pour devenir le fer de lance du handisport africain.
‘’J’ai glané au total à ce jour 61 médailles d’or, 16 médailles d’argent et 6 médailles de bronze. Personne avant moi n’a réalisé ce palmarès au monde’’, révèle-t-il, ‘’fier’’ de son parcours.
‘’Quand je vais en compétition et que je vois les autres athlètes avec leur drapeau, je me dis que je dois être le meilleur. C’est un défi que je me fais. En sport, on ne joue pas avec l’emblème du pays. Je me considère comme un soldat qui doit défendre sa patrie’’, indique Oumar Koné.
‘’Vous ne pouvez pas comprendre quand dans un stade olympique plein à craquer on vous dit +levez-vous pour l’hymne national de votre pays +, ça fait chaud au cœur’’, dit le champion qui malheureusement, n’a pas la reconnaissance de sa mère patrie à la dimension des lauriers récoltés au nom du pays. ‘’ J’ai reçu beaucoup de médailles d’or, mais je n’ai pas reçu de l’or’’, se désole Oumar Koné qui vit dans une modeste pièce (entrer-coucher), dans une cour commune à Treichville, commune située dans le Sud d’Abidjan.
‘’C’est déjà difficile dans nos sociétés qu’un handicapé s’illustre comme je le fais. Mais quand on y arrive, on a besoin d’être soutenu au plan matériel afin que notre exemple inspire les autres. C’est pourquoi, j’attends toujours la villa promise par le président Guillaume Soro que je remercie’’, indique Koné qui rêve d’être ‘’détaché au ministère des sports pour apporter un peu plus’’.
Cependant, avec sa pension d’ancienne gloire du sport ivoirien, Oumar Koné qui vivait dans le dénuement total et l’indifférence, voit ‘’le bout du tunnel’’ depuis quelques temps.
‘’C’est avec les larmes aux yeux que j’ai appris que j’étais retenu parmi les anciennes gloires pour percevoir la pension mensuelle de 300 mille FCFA que le président de république a bien voulu mettre à notre disposition. C’est un geste inestimable pour quelqu’un comme moi qui n’avait rien du tout et qui vivait de la générosité de ses connaissances. J’aurai pu mourir sans que cela ne dise rien à personne. Pour ce geste, je dis merci au président Alassane Ouattara’’, salue le champion.
A 37 ans, Koné Oumar, athlète handicapé veut disputer les Jeux paralympiques de Rio 2016, avant de mettre un terme à sa carrière. ‘’Ma femme et mes enfants, c’est le sport. J’aurai le temps pour fonder une famille’’, déclare l’athlète qui prépare, sans moyens comme toujours, Rio 2016.
‘’Mon objectif est de remporter une médaille d’or à ces jeux de Rio pour l’offrir au président Ouattara. Ce sera ma manière de lui dire merci’’, promet Koné Oumar ‘’fier’’ de son handicap parce qu’être ‘’ un handicapé et être le plus titré de la planète, ce n’est pas donné à tout le monde’’. Sacré champion.
HS/ls/APA
Le mariage d’Oumar Koné avec l’athlétisme remonte à 1994. L’athlète n’avait que 21 ans. ‘’ J’ai commencé à courir en 1994, d’abord avec les athlètes valides avant de rejoindre la famille des handicapés’’, se souvient-il. A cette époque, il dominait, à la surprise générale, les différents cross auxquels il participait.
‘’Moi, un handicapé, ravir la première place aux 400, 800 et 1500 mètres devant des gens valides, l’on ne s’en revenait pas’’, raconte Oumar. Pourtant, l’athlète promis à un destin exceptionnel fera montre de talent et surtout de courage pour ‘’oublier’’ son handicap et se hisser au sommet du paralympisme planétaire.
Oumar Koné a été révélé au monde et aux Ivoiriens en 1995 au 1er championnat d’Afrique arabo-africain au Caire, en Egypte, où il décroche sa première médaille d’or au 5000 mètres et une médaille d’argent au 400 et au 800 mètres.
C’est le début d’une fulgurante carrière où les médailles se suivent au rythme des compétitions. Oumar est insaisissable aux meetings internationaux. Un champion venait d’éclore.
Une année plus tard, aux jeux paralympiques d’Atlanta aux Etats-Unis, l’Ivoirien rafle les deux médailles d’or des 400 et 800 mètres. Histoire de démontrer que la performance réalisée sur les bords du Nil n’était pas le fait du hasard. ‘’Ce qui est intéressant à cette compétition d’Atlanta, c’est que j’ai battu le record mondial des 800 mètres’’, rappelle l’athlète.
Au championnat d’Afrique d’athlétisme en Tunisie (1997), Oumar Koné ne fait pas de cadeau à ses adversaires en raflant les quatre médailles d’or, aux 200 m, 400m, 800m et 1500 m, réalisant, ainsi, un exploit unique en son genre. Le monde entier a désormais les regards sur l’athlète ivoirien attiré par le sommet.
‘’ Vous savez, quand je suis sur la piste, j’ai la rage de vaincre, d’être parmi les meilleurs. Je ne sais pas trop pourquoi mais le sort a toujours voulu que je vise le sommet’’, explique le champion paralympique.
Cette rage, il ne l’abandonnera pas aux meetings internationaux. Que ce soit aux championnats d’Afrique ou mondiaux ainsi qu’aux Jeux olympiques, Oumar Koné fait flotter le drapeau ivoirien dans le ciel des cinq continents pour devenir le fer de lance du handisport africain.
‘’J’ai glané au total à ce jour 61 médailles d’or, 16 médailles d’argent et 6 médailles de bronze. Personne avant moi n’a réalisé ce palmarès au monde’’, révèle-t-il, ‘’fier’’ de son parcours.
‘’Quand je vais en compétition et que je vois les autres athlètes avec leur drapeau, je me dis que je dois être le meilleur. C’est un défi que je me fais. En sport, on ne joue pas avec l’emblème du pays. Je me considère comme un soldat qui doit défendre sa patrie’’, indique Oumar Koné.
‘’Vous ne pouvez pas comprendre quand dans un stade olympique plein à craquer on vous dit +levez-vous pour l’hymne national de votre pays +, ça fait chaud au cœur’’, dit le champion qui malheureusement, n’a pas la reconnaissance de sa mère patrie à la dimension des lauriers récoltés au nom du pays. ‘’ J’ai reçu beaucoup de médailles d’or, mais je n’ai pas reçu de l’or’’, se désole Oumar Koné qui vit dans une modeste pièce (entrer-coucher), dans une cour commune à Treichville, commune située dans le Sud d’Abidjan.
‘’C’est déjà difficile dans nos sociétés qu’un handicapé s’illustre comme je le fais. Mais quand on y arrive, on a besoin d’être soutenu au plan matériel afin que notre exemple inspire les autres. C’est pourquoi, j’attends toujours la villa promise par le président Guillaume Soro que je remercie’’, indique Koné qui rêve d’être ‘’détaché au ministère des sports pour apporter un peu plus’’.
Cependant, avec sa pension d’ancienne gloire du sport ivoirien, Oumar Koné qui vivait dans le dénuement total et l’indifférence, voit ‘’le bout du tunnel’’ depuis quelques temps.
‘’C’est avec les larmes aux yeux que j’ai appris que j’étais retenu parmi les anciennes gloires pour percevoir la pension mensuelle de 300 mille FCFA que le président de république a bien voulu mettre à notre disposition. C’est un geste inestimable pour quelqu’un comme moi qui n’avait rien du tout et qui vivait de la générosité de ses connaissances. J’aurai pu mourir sans que cela ne dise rien à personne. Pour ce geste, je dis merci au président Alassane Ouattara’’, salue le champion.
A 37 ans, Koné Oumar, athlète handicapé veut disputer les Jeux paralympiques de Rio 2016, avant de mettre un terme à sa carrière. ‘’Ma femme et mes enfants, c’est le sport. J’aurai le temps pour fonder une famille’’, déclare l’athlète qui prépare, sans moyens comme toujours, Rio 2016.
‘’Mon objectif est de remporter une médaille d’or à ces jeux de Rio pour l’offrir au président Ouattara. Ce sera ma manière de lui dire merci’’, promet Koné Oumar ‘’fier’’ de son handicap parce qu’être ‘’ un handicapé et être le plus titré de la planète, ce n’est pas donné à tout le monde’’. Sacré champion.
HS/ls/APA
