Logements / La Sicogi comme à ses débuts

La Société Ivoirienne de Construction et de Gestion Immobilière (Sicogi) est désormais de retour. Elle a repris ses travaux d’antan qui ont permis à plusieurs fonctionnaires ivoiriens d’être propriétaires. Connu pour être un grand manager, le Directeur Général de cette structure étatique, Camara Loukimane, est à l’œuvre depuis sa nomination à la tête de cette institution. Conscient que le gouvernement ivoirien est préoccupé par le problème de logements, Camara Loukimane travaille sans relâche sur cette question. Son premier chantier s’est axé sur l’opération immobilière « concorde » d’Ababo PK 18. C’est un vaste chantier de 2678 logements bâtis sur une superficie de 50 hectares avec équipements collectifs dont 4 centres commerciaux, un complexe sportif, un centre de santé, trois lieux de cultes (une église catholique, une église protestante, une mosquée), un lycée, dix groupes scolaires etc… La première partie de ce projet qui porte la construction de 488 logements en bande et triplex d’un cout de 4 milliards de franc CFA entièrement financé sur fonds propre, est déjà achevée. Ces logements ont été livrés depuis fin 2011. Quant à la deuxième partie qui porte sur 2190 logements, avec un coût de 30 milliards F CFA, et financée à hauteur de 27 Milliards de F CFA par EXIMBANK (Chine), elle a été aussi livrée en 2012. En réalité, avec cette opération immobilière d’envergure, la Sicogi entend créer une nouvelle ville en Côte d’Ivoire. Outre cela, elle a entreprit également pour la période 2012-2015, de bâtir 39 900 logements aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. Ainsi, 15 000 logements sont en voie d’achèvement à N’dotré, 3000 logements économiques à Yamoussoukro, 100 habitations économiques dans chacune des capitales régionales (1900 au total pour les 19 régions) et 20 000 logements pour les producteurs agricoles de la filière anacarde. La Sicogi a par ailleurs réalisé plus de 4 000 logements à San-Pedro (opération Jules Ferry) et 4 000 autres logements dans la cité de la Nawa. C’est donc fort de cela, que le DG de cette structure a été désigné courant 2014 comme manager africain de l’année à Paris par la CIMA (Conférence Internationale des Managers Africains). Il convient de préciser qu’avant sa nomination au poste de DG de la Sicogi, cette structure trainait une dette colossale de près de 9 milliards de F CFA, et donc, était incapable d’honorer les salaires des employés. Aujourd’hui, cette situation a été régularisée. On peut tout dire sur l’homme, mais Camara Loukimane est reconnu pour être l’un des meilleurs managers des entreprises étatiques.
JPO