Meilleure Nation africaine de Football à la CAN et placée dans le top 15 des pays exportateurs de joueurs au monde par l’Observatoire du football pendant l’année 2015,le football ivoirien a le vent en poupe. Malheureusement, si tous les signaux verts font la fierté des instances du football et singulièrement la Fédération ivoirienne de football qui n’hésite pas à chaque fois que l’occasion se présente à les publier avec satisfaction sur son site Internet, signalons que derrière cette face reluisante qu’affiche cette discipline, il existe un vaste champ de trafic de joueurs qui se pratique dans le pays. De jeunes joueurs de façon récurrente sont détectés puis transportés sans la moindre garantie, vers des horizons lointains, par des individus se présentant comme étant des agents ou de meilleur canaux pour un football professionnel sans histoire. Le départ des joueurs, bien souvent mineurs, est savamment organisé par ces derniers qui utilisent une faille du système de transferts internationaux, le TMS (Transfer Matching System) institué par la FIFA et appliqué par les fédérations. Cette pratique qui ne date pas d’aujourd’hui inquiète. Mais choque car dans notre pays, on a l’impression que les instances du football ne semblent pas avoir pris la pleine mesure du problème et prennent comme prétexte le fait qu’elles n’ont aucun pouvoir de coercition sur les agents fautifs ou qu’aucune disposition n’interdit la sortie du joueur ou encore qu’on ne saurait retenir le footballeur qui désire aller monnayer son talent ailleurs. Bel « échappatoire », mais vu le nombre de victimes, il est indéniable de se pencher sur ce problème. Voir un peu plus clair dans les centres de formation, éduquer plus les parents pour ne pas qu’ils tombent facilement dans les filets de pseudo agents et autres recruteurs qui les livrent ensuite à des pièges du foot business tendus dans certains cas par des trafiquants d’êtres humains ou groupes terroristes.
Par Fulbert WOILE
Par Fulbert WOILE