L’entreprise publique pétrolière a décidé de licencier certains de ses agents au motif qu’ils sont trempés dans des délits de pompages de produits pétroliers. Après une première vague de personnes renvoyées avant la fin de l’année 2015, une autre vague de plus d’une dizaine de personnes Sont concernés. Le personnel est aux abois.
Les agents de la Société ivoirienne de raffinage (SIR) ont-ils des raisons suffisantes de craindre pour leurs emplois ? Rien n’est moins sûr ! Tant les vagues de licenciement d’agents se suivent les unes les autres presqu’à une cadence rythmée. 14 agents de cette entreprise, autrefois, fleuron de l’industrie ivoirienne sont menacés de déflation. Ils se verront notifier très bientôt de manière officielle leur mise en chômage. Motif : ces agents seraient impliqués dans des malversations qui remontent à Mathusalem. Après des investigations sur la base d’un recoupement d’information qui ne souffriraient d’aucune ambigüité, ces pères de familles ont été listés comme ayant enfreint les règles de bonne conduite et de déontologie de l’entreprise. « Ils se sont rendus coupables de malversations à travers le détournement de produits raffinés. C’est une entorse à l’éthique et à la morale », déclare une source en poste à la raffinerie ivoirienne. Celle-ci avance que le montant du préjudice subi est évalué à un plus de 6 milliards de Fcfa. Si le personnel de la SIR convient que voler du produit raffiné est un délit passible d’une sanction administrative et judiciaire, il est cependant sceptique sur le caractère avéré d’une telle accusation portée contre plus d’une dizaine de personnes dont certains, apprend-on, sont des professionnels rompus au métier de raffineur. Pour une autre source quelque peu circonspecte sur cette autre affaire qui éclabousse la SIR, les contours des accusations de pompage illégal de produits restent encore flous sans donner plus de précisions sur son argumentaire qui fonde sa certitude.
Que des doutes !
En fait, de nombreux travailleurs pensent purement et simplement que les responsables administratifs de la Société ivoirienne de raffinage se sont inscrits dans une logiquement de licenciements massifs et discrets en raison de mauvais résultats enregistrés par cette entreprise. La direction générale de la SIR se refuserait à révéler officiellement qu’il y a péril en la demeure du fait de la cessation de paiement de cette entreprise dont les comptes sont au rouge. Si elle le fait, elle devra être obligée de mettre sur pied officiellement un plan de redressement qui impliquerait soit des départs anticipés à la retraite, comme elle l’a déjà connu, par ailleurs, soit des licenciements pour cause économique. « Les responsables administratifs préfèrent louvoyer et régler des comptes en sourdine », affirme notre interlocuteur. « Cette affaire intervient après le licenciement de cinq personnes, il y a de cela plusieurs semaines », poursuit-elle. En effet, selon des recoupements d’informations, il est revenu que 5 personnes ont été accusées d’avoir orchestré le pompage illicite de plus de 40.000 litres de produits. Ces personnes ont été purement et simplement remerciées. La grande nébuleuse autour de cette affaire a fait impliquer sans raison un autre agent dont le sort a fait couler beaucoup d’encre et de salive, divisant les membres du comité de direction de l’entreprise. Cet agent avait beaucoup de baraka, il a écopé d’une simple mise à pied, tant l’affaire avait pris des proportions importantes qui risquaient de faire imploser l’environnement social au sein de l’entreprise. Cette affaire, reste floue pour beaucoup aujourd’hui encore. L’année 2015 aura été riche en rebondissements dans ce microcosme industriel. Une source en poste dans l’administration est, quant à elle, convaincue que l’environnement professionnel va s’empirer avec d’autres licenciements en vue à cause du bilan financier. Des sources proches du directeur général Thomas Camara Pogabaha, la SIR a accusé des pertes énormes de 65 milliards de Fcfa au compte de l’exercice 2014. La déroute ne s’arrête pas là, les dettes bancaires de la société sont aujourd’hui évaluées à un montant de 117 milliards de Fcfa. L’entreprise avait introduit une demande de report à janvier 2016, du remboursement prévu en novembre dernier d’un prêt de 35 milliards de Fcfa contracté auprès d’Ecobank. « Si son chiffre d’affaires est impressionnant à l’échelle du pays – 1 608,5 milliards de F CFA (2,4 milliards d’euros) en 2012 -, ses marges extrêmement réduites ne lui permettent pas de s’autofinancer. », écrivait Jeune-Afrique il y a un an de cela. L’Etat de Côte d’Ivoire reste devoir plus de 50 milliards de francs CFA à la SIR. Avec un tel état financier, il ne serait pas étonnant de voir que de la stratégie de licenciement minimaliste en sourdine, suive un plan sauvage de licenciement en masse.
Kouakou Atta
Les agents de la Société ivoirienne de raffinage (SIR) ont-ils des raisons suffisantes de craindre pour leurs emplois ? Rien n’est moins sûr ! Tant les vagues de licenciement d’agents se suivent les unes les autres presqu’à une cadence rythmée. 14 agents de cette entreprise, autrefois, fleuron de l’industrie ivoirienne sont menacés de déflation. Ils se verront notifier très bientôt de manière officielle leur mise en chômage. Motif : ces agents seraient impliqués dans des malversations qui remontent à Mathusalem. Après des investigations sur la base d’un recoupement d’information qui ne souffriraient d’aucune ambigüité, ces pères de familles ont été listés comme ayant enfreint les règles de bonne conduite et de déontologie de l’entreprise. « Ils se sont rendus coupables de malversations à travers le détournement de produits raffinés. C’est une entorse à l’éthique et à la morale », déclare une source en poste à la raffinerie ivoirienne. Celle-ci avance que le montant du préjudice subi est évalué à un plus de 6 milliards de Fcfa. Si le personnel de la SIR convient que voler du produit raffiné est un délit passible d’une sanction administrative et judiciaire, il est cependant sceptique sur le caractère avéré d’une telle accusation portée contre plus d’une dizaine de personnes dont certains, apprend-on, sont des professionnels rompus au métier de raffineur. Pour une autre source quelque peu circonspecte sur cette autre affaire qui éclabousse la SIR, les contours des accusations de pompage illégal de produits restent encore flous sans donner plus de précisions sur son argumentaire qui fonde sa certitude.
Que des doutes !
En fait, de nombreux travailleurs pensent purement et simplement que les responsables administratifs de la Société ivoirienne de raffinage se sont inscrits dans une logiquement de licenciements massifs et discrets en raison de mauvais résultats enregistrés par cette entreprise. La direction générale de la SIR se refuserait à révéler officiellement qu’il y a péril en la demeure du fait de la cessation de paiement de cette entreprise dont les comptes sont au rouge. Si elle le fait, elle devra être obligée de mettre sur pied officiellement un plan de redressement qui impliquerait soit des départs anticipés à la retraite, comme elle l’a déjà connu, par ailleurs, soit des licenciements pour cause économique. « Les responsables administratifs préfèrent louvoyer et régler des comptes en sourdine », affirme notre interlocuteur. « Cette affaire intervient après le licenciement de cinq personnes, il y a de cela plusieurs semaines », poursuit-elle. En effet, selon des recoupements d’informations, il est revenu que 5 personnes ont été accusées d’avoir orchestré le pompage illicite de plus de 40.000 litres de produits. Ces personnes ont été purement et simplement remerciées. La grande nébuleuse autour de cette affaire a fait impliquer sans raison un autre agent dont le sort a fait couler beaucoup d’encre et de salive, divisant les membres du comité de direction de l’entreprise. Cet agent avait beaucoup de baraka, il a écopé d’une simple mise à pied, tant l’affaire avait pris des proportions importantes qui risquaient de faire imploser l’environnement social au sein de l’entreprise. Cette affaire, reste floue pour beaucoup aujourd’hui encore. L’année 2015 aura été riche en rebondissements dans ce microcosme industriel. Une source en poste dans l’administration est, quant à elle, convaincue que l’environnement professionnel va s’empirer avec d’autres licenciements en vue à cause du bilan financier. Des sources proches du directeur général Thomas Camara Pogabaha, la SIR a accusé des pertes énormes de 65 milliards de Fcfa au compte de l’exercice 2014. La déroute ne s’arrête pas là, les dettes bancaires de la société sont aujourd’hui évaluées à un montant de 117 milliards de Fcfa. L’entreprise avait introduit une demande de report à janvier 2016, du remboursement prévu en novembre dernier d’un prêt de 35 milliards de Fcfa contracté auprès d’Ecobank. « Si son chiffre d’affaires est impressionnant à l’échelle du pays – 1 608,5 milliards de F CFA (2,4 milliards d’euros) en 2012 -, ses marges extrêmement réduites ne lui permettent pas de s’autofinancer. », écrivait Jeune-Afrique il y a un an de cela. L’Etat de Côte d’Ivoire reste devoir plus de 50 milliards de francs CFA à la SIR. Avec un tel état financier, il ne serait pas étonnant de voir que de la stratégie de licenciement minimaliste en sourdine, suive un plan sauvage de licenciement en masse.
Kouakou Atta