Depuis le 16 août 2015, Me Fanny Aboubacar Ceinture, Noire 6e Dan est le président de la Fédération Ivoirienne de Karaté-do et Disciplines Associées (Fikda). Dans cet entretien, le nouveau patron de la Fikda a déroulé son plan pour redynamisation de la discipline.
Comment vous sentez-vous dans votre peau de nouveau président de la Fikda ?
Je me très bien. Je suis dans la peau d’un président qui a envie de changer les choses. Nous sommes aux affaires depuis le samedi 16 août 2015. Nous tenons les rênes de cette fédération à l’issue d’une élection qui a été difficile, je le reconnais. Le président sortant, Djè Jean-Claude, ne voulait pas lâcher prise. A un moment donné, nous avons eu l’impression qu’il voulait s’accrocher au fauteuil. Heureusement, tout est rentré dans l’ordre.
Dans quel état se trouve le karaté ivoirien, aujourd’hui ?
Je ne vous dirai pas que tout va bien. Sinon, je vous aurai menti. Nous avons des difficultés. Depuis toujours, nous avons lutté pour tenir le coup. C’est vrai qu’il y a la parafiscalité. Mais, comme vous le savez, c’est juste un accompagnement. Donc, comme toute fédération ambitieuse, nous nous sommes toujours battus pour avancer. Honnêtement, je sais pourquoi la fédération a tant de difficultés.
Pourquoi, la fédération a-t-elle tant de difficultés ?
Le karaté ivoirien a souvent manqué de vision. La Côte d’Ivoire a les hommes qu’il faut pour bâtir un karaté fort, à image du taekwondo. Les Ivoiriens aiment le karaté. Nous avons des techniciens expérimentés. A ce niveau, la Côte d’Ivoire n’a rien à envier à certains pays du monde. Mais, par rapport à certains de nos voisins, c’est insuffisant. En Côte d’Ivoire, nous avons un seul arbitre mondial, en la personne de Jean-Marie Kouamé. Au niveau continental, nous avons 5 arbitres. Sur les 5, seuls deux sont actifs. Pendant ce temps le Maroc a plus de 60 arbitres continentaux. Quel résultat peut-on avoir avec ce nombre. Même si nous avons les athlètes les plus aguerris. Nous devons être présents au sommet de l’encadrement continental. C’est ainsi qu’on pourra inculquer à nos vaillants athlètes, les techniques nécessaires pour glaner les lauriers. Voilà pourquoi, dès notre prise de fonction, nous avons contacté les responsables de l’UFAK (Ndlr ; Union des Fédérations Africaines de Karaté) pour nous aider. La formation est au centre de tout. Après, nous allons mettre en place un mécanisme pour fédérer tous ces talents (encadreurs et athlètes) pour le bien de ce noble sport. Nous sommes-là pour ça. Nous allons nous battre pour réaliser cela. Pour ce faire, nous n’allons pas hésiter de frapper là où il faut pour faire bouger les choses. Nous sommes venus donner un autre visage au karaté en Côte d’Ivoire.
En venant, vous avez promis rapprocher le karaté des populations de l’intérieur du pays …
Cela se fera à travers les ligues de karaté. A travers le pays, il y a plus de 40 ligues. Une ligue dans chacune des 30 régions. Pour la ville d’Abidjan, chaque commune aura sa ligue. Chacune d’elle organisera ses compétitions. Et, ce sont les meilleurs d’athlètes de ces ligues qui participeront au championnat national. La sélection nationale sera donc constituée de la crème du karaté ivoirien. Désormais, c’est auprès des ligues que les clubs devront s’inscrire. Plus rien ne sera comme avant. A elles de faire le point à la Fédération. Un club qui n’appartient pas à une ligue, ne sera pas reconnu par la FEDE.
Qu’en sera-t-il pour le financement de ces ligues?
Elles seront semi-autonomes. La fédération les aidera dans la recherche du financement. Nous approcherons également les collectivités locales (mairies, conseils régionales …) afin qu’elles leur viennent en aide. Le karaté est un sport adulé en Côte d’Ivoire. Nous allons emmener le karaté vers eux. Sur le plan organisationnel, les responsables de ces ligues seront élus par les présidents des clubs de leurs localités. Mais, puisque le travail doit commencer nous avons choisi des personnes pour diriger les ligues, en entendant que soit organisées des élections. Ces dernières nous ont été proposées par les responsables techniques de ces régions. C’est un travail de base qu’ils auront à faire. Les présidents seront élus au cours de la saison. C’est un vaste chantier. Lorsque tout sera prêt, le karaté ivoirien prendra son envol. La FEDE sera en contact étroite avec les ligues. Nous avons aménagé le site Internet de la Fikda de sorte à ce que tous athlètes affiliés dans un club de n’importe quelle ligue, soit enregistré dans nos bases de données. Cela permet leur suivi. Il en sera de même pour les tous les autres acteurs du karaté Ivoirien. Si les ligues gèrent les compétitions de base, cela donne le temps au Président de la FEDE que je suis, de nouer des partenariats internationaux pour la formation de nos athlètes arbitres et encadreurs.
Ces ligues ont déjà commencé à travailler ?
En majorité, non ! Mais, certaines ont ouvert leurs saisons. On peut citer celle d’Adjamé qui a ouvert sa saison, il y a de cela quelques semaines. Elle s’apprête maintenant à lancer sa saison. D’autres ligues vont suivre dans les semaines qui suivent. Désormais, les meilleurs de ces ligues qui participeront au championnat national.
A quand le début de ce championnat national ? Puisque les ligues n’ont pas encore commencé à fonctionner …
Le championnat doit se faire en février. Car, l’UFAK le calendrier 2016 de l’UFAK nous y oblige. En effet, les championnats d’Afrique qui avaient lieu en août ou en septembre, ont été emmenés en mai. Pourtant, nous devions organiser les compétitions nationales pour constituer notre sélection en vue de ces championnats d’Afrique. Mais, avec cette reprogrammation, nous nous trouvons pris de court. Nous serons donc obligés d’aller très vite à la constitution de la sélection. C’est pourquoi, nous avons demandé aux ligues déjà en activité de s’activer à organiser leurs championnats, afin de mettre leurs meilleurs athlètes à notre disposition pour le championnat. Les meilleurs de ce championnat participeront à un stage et il en sortira la sélection définitive. Nous avions prévu organiser le Tournoi International de Karaté de la Zone 3 (TIKA-Zone) en mai 2016, à Abidjan, pour roder l’équipe, avant ces championnats d’Afrique. Cela ne sera plus possible. Nous sommes en train de voir avec le président Yaï Vincent, le responsable de la Zone 3 de l’UFAK, pour reporter le TIKA-Zone en août ou septembre 2016.
N’avez-vous pas peur de voir la sélection bâclée, dans cette précipitation ?
Pas du tout. Nous avons déjà un noyau d’athlètes sélectionnés sur la base de la Coupe Fédérale organisée le samedi 28 novembre 2015. Ils sont déjà en stage pour la préparation des championnats. Ils participeront également au championnat national en février, aux côtés de ceux qui viendront des ligues. Les champions participeront au dernier regroupement d’où sortira la sélection définitive. Cela dit, la sélection sera minutieuse et stricte.
Quels seront les objectifs de la Côte d’Ivoire à ces Championnats d’Afrique ?
Revenir au pays avec le maximum de médailles. C’est la première compétition internationale à laquelle nous participerons depuis notre arrivée à la tête de la fédération. Nous ferons tout pour ne pas décevoir.
J H K
Comment vous sentez-vous dans votre peau de nouveau président de la Fikda ?
Je me très bien. Je suis dans la peau d’un président qui a envie de changer les choses. Nous sommes aux affaires depuis le samedi 16 août 2015. Nous tenons les rênes de cette fédération à l’issue d’une élection qui a été difficile, je le reconnais. Le président sortant, Djè Jean-Claude, ne voulait pas lâcher prise. A un moment donné, nous avons eu l’impression qu’il voulait s’accrocher au fauteuil. Heureusement, tout est rentré dans l’ordre.
Dans quel état se trouve le karaté ivoirien, aujourd’hui ?
Je ne vous dirai pas que tout va bien. Sinon, je vous aurai menti. Nous avons des difficultés. Depuis toujours, nous avons lutté pour tenir le coup. C’est vrai qu’il y a la parafiscalité. Mais, comme vous le savez, c’est juste un accompagnement. Donc, comme toute fédération ambitieuse, nous nous sommes toujours battus pour avancer. Honnêtement, je sais pourquoi la fédération a tant de difficultés.
Pourquoi, la fédération a-t-elle tant de difficultés ?
Le karaté ivoirien a souvent manqué de vision. La Côte d’Ivoire a les hommes qu’il faut pour bâtir un karaté fort, à image du taekwondo. Les Ivoiriens aiment le karaté. Nous avons des techniciens expérimentés. A ce niveau, la Côte d’Ivoire n’a rien à envier à certains pays du monde. Mais, par rapport à certains de nos voisins, c’est insuffisant. En Côte d’Ivoire, nous avons un seul arbitre mondial, en la personne de Jean-Marie Kouamé. Au niveau continental, nous avons 5 arbitres. Sur les 5, seuls deux sont actifs. Pendant ce temps le Maroc a plus de 60 arbitres continentaux. Quel résultat peut-on avoir avec ce nombre. Même si nous avons les athlètes les plus aguerris. Nous devons être présents au sommet de l’encadrement continental. C’est ainsi qu’on pourra inculquer à nos vaillants athlètes, les techniques nécessaires pour glaner les lauriers. Voilà pourquoi, dès notre prise de fonction, nous avons contacté les responsables de l’UFAK (Ndlr ; Union des Fédérations Africaines de Karaté) pour nous aider. La formation est au centre de tout. Après, nous allons mettre en place un mécanisme pour fédérer tous ces talents (encadreurs et athlètes) pour le bien de ce noble sport. Nous sommes-là pour ça. Nous allons nous battre pour réaliser cela. Pour ce faire, nous n’allons pas hésiter de frapper là où il faut pour faire bouger les choses. Nous sommes venus donner un autre visage au karaté en Côte d’Ivoire.
En venant, vous avez promis rapprocher le karaté des populations de l’intérieur du pays …
Cela se fera à travers les ligues de karaté. A travers le pays, il y a plus de 40 ligues. Une ligue dans chacune des 30 régions. Pour la ville d’Abidjan, chaque commune aura sa ligue. Chacune d’elle organisera ses compétitions. Et, ce sont les meilleurs d’athlètes de ces ligues qui participeront au championnat national. La sélection nationale sera donc constituée de la crème du karaté ivoirien. Désormais, c’est auprès des ligues que les clubs devront s’inscrire. Plus rien ne sera comme avant. A elles de faire le point à la Fédération. Un club qui n’appartient pas à une ligue, ne sera pas reconnu par la FEDE.
Qu’en sera-t-il pour le financement de ces ligues?
Elles seront semi-autonomes. La fédération les aidera dans la recherche du financement. Nous approcherons également les collectivités locales (mairies, conseils régionales …) afin qu’elles leur viennent en aide. Le karaté est un sport adulé en Côte d’Ivoire. Nous allons emmener le karaté vers eux. Sur le plan organisationnel, les responsables de ces ligues seront élus par les présidents des clubs de leurs localités. Mais, puisque le travail doit commencer nous avons choisi des personnes pour diriger les ligues, en entendant que soit organisées des élections. Ces dernières nous ont été proposées par les responsables techniques de ces régions. C’est un travail de base qu’ils auront à faire. Les présidents seront élus au cours de la saison. C’est un vaste chantier. Lorsque tout sera prêt, le karaté ivoirien prendra son envol. La FEDE sera en contact étroite avec les ligues. Nous avons aménagé le site Internet de la Fikda de sorte à ce que tous athlètes affiliés dans un club de n’importe quelle ligue, soit enregistré dans nos bases de données. Cela permet leur suivi. Il en sera de même pour les tous les autres acteurs du karaté Ivoirien. Si les ligues gèrent les compétitions de base, cela donne le temps au Président de la FEDE que je suis, de nouer des partenariats internationaux pour la formation de nos athlètes arbitres et encadreurs.
Ces ligues ont déjà commencé à travailler ?
En majorité, non ! Mais, certaines ont ouvert leurs saisons. On peut citer celle d’Adjamé qui a ouvert sa saison, il y a de cela quelques semaines. Elle s’apprête maintenant à lancer sa saison. D’autres ligues vont suivre dans les semaines qui suivent. Désormais, les meilleurs de ces ligues qui participeront au championnat national.
A quand le début de ce championnat national ? Puisque les ligues n’ont pas encore commencé à fonctionner …
Le championnat doit se faire en février. Car, l’UFAK le calendrier 2016 de l’UFAK nous y oblige. En effet, les championnats d’Afrique qui avaient lieu en août ou en septembre, ont été emmenés en mai. Pourtant, nous devions organiser les compétitions nationales pour constituer notre sélection en vue de ces championnats d’Afrique. Mais, avec cette reprogrammation, nous nous trouvons pris de court. Nous serons donc obligés d’aller très vite à la constitution de la sélection. C’est pourquoi, nous avons demandé aux ligues déjà en activité de s’activer à organiser leurs championnats, afin de mettre leurs meilleurs athlètes à notre disposition pour le championnat. Les meilleurs de ce championnat participeront à un stage et il en sortira la sélection définitive. Nous avions prévu organiser le Tournoi International de Karaté de la Zone 3 (TIKA-Zone) en mai 2016, à Abidjan, pour roder l’équipe, avant ces championnats d’Afrique. Cela ne sera plus possible. Nous sommes en train de voir avec le président Yaï Vincent, le responsable de la Zone 3 de l’UFAK, pour reporter le TIKA-Zone en août ou septembre 2016.
N’avez-vous pas peur de voir la sélection bâclée, dans cette précipitation ?
Pas du tout. Nous avons déjà un noyau d’athlètes sélectionnés sur la base de la Coupe Fédérale organisée le samedi 28 novembre 2015. Ils sont déjà en stage pour la préparation des championnats. Ils participeront également au championnat national en février, aux côtés de ceux qui viendront des ligues. Les champions participeront au dernier regroupement d’où sortira la sélection définitive. Cela dit, la sélection sera minutieuse et stricte.
Quels seront les objectifs de la Côte d’Ivoire à ces Championnats d’Afrique ?
Revenir au pays avec le maximum de médailles. C’est la première compétition internationale à laquelle nous participerons depuis notre arrivée à la tête de la fédération. Nous ferons tout pour ne pas décevoir.
J H K