L’association Citoyens et participations (CIVIS-Côte d’Ivoire) en collaboration avec le groupe de travail des jeunes pour la gouvernance, (GT jeunes) avec l’appui de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, a organisé, le mardi 10 mai 2016, un petit déjeuner débat autour du thème : « réforme constitutionnelle en Côte d’Ivoire », à Cocody, au siège de la Fondation Friedrich. L’objectif, selon CIVIS-Côte d’Ivoire, était d’engager les médias dans la diffusion des activités sur la réforme constitutionnelle. Pour elle, le gouvernement a certes annoncé la réforme, mais il est important que les journalistes et les acteurs sociaux s’engagent dans le débat et que les médias aient un rôle conséquent à jouer dans ce processus de réforme. Depuis le 5 avril 2016, les différentes associations (CIVIS-Côte d’Ivoire, Friedrich et GT jeunes) ont organisé un atelier de réflexions sur le thème : « réforme constitutionnelle et démocratie en Côte d’Ivoire : comment cette réforme peut-elle permettre un meilleur enracinement des valeurs démocratiques et d’Etat de droit ? ». Au sortir de cet atelier, 22 propositions ont été faites. Des propositions que le Président de CIVIS-Côte d’Ivoire, Dr Kouamé Christoph, souhaite voir dans la prochaine Constitution. « Nous avons 22 propositions, mais les majeures sont la limitation du nombre de mandat (1 fois renouvelable), le non cumul des mandats et des postes. C'est-à-dire, il faut un citoyen, une élection, un poste électif. Nous proposons également la suppression du Conseil Economique et Social, la suppression du poste de Premier Ministre et l’instauration d’un poste de Vice-Président ainsi que la séparation des pouvoirs. Que l’Assemblée nationale ait plus de pouvoir et de contrôle sur les autorités administratives et indépendantes. L’exemple de la Commission électorale indépendante (CEI), que le Président de la République ne peut pas contrôler et qui est en train de devenir un gouffre financier », a-t-il martelé. Aussi, la CIVIS-Côte d’Ivoire souhaite-t-il que la haute Cour de justice soit mise en forme, et qu’elle soit pratique car, elle existe dans la Constitution et que le Président de la République ne soit plus le chef de la magistrature suprême, afin que le pouvoir exécutif ne soit plus associé à celui du judiciaire. « La séparation des pouvoirs qui est consacrée par l’état de droit, ne l’est pas dans notre République », a déploré Kouamé Christoph. CIVIS-CI est une association d’éducation à la citoyenneté et aux droits de l’homme dont la mission est de contribuer au renforcement des citoyens dans leur capacité de compréhension, d’analyse et d’action, en vue de la construction d’une société plus juste, solidaire et respectueuse des droits humains.
HG
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