Les membres de la commission des affaires sociales et culturelles de l’Assemblée nationale, ont adopté le lundi 06 juin 2016, à l’unanimité des membres présents, le projet de loi relatif au code de la consommation en Côte d’Ivoire. Ce code, présenté par le ministre du Commerce Jean-Louis Billon dans l’attente de son adoption définitive en plénière, est une avancée notable selon Adou Assemien, président de l’association des consommateurs de télécommunication de Côte d’Ivoire (Acotel.CI). Interrogé sur le sujet le mercredi 08 juin 2016, il a félicité le gouvernement et en particulier le ministre du Commerce pour l’initiative de cette présentation de loi. « L’Assemblée nationale a validé le projet de loi relatif à la consommation. Nous félicitons le gouvernement et particulièrement le ministre du Commerce pour cette grande innovation en matière de protection des consommateurs en Côte d’Ivoire » se réjouit-il. Il précise que cette nouvelle disposition offre aux consommateurs des instruments légaux afin de faire prévaloir leurs droits. Car pour lui, ce vide juridique a causé d’énormes préjudices aux consommateurs, lesquels subissaient régulièrement des abus des prestataires de service. « Ce code et ses organes qui prennent en compte les représentants des associations des consommateurs va permettre aux associations de consommateurs d’assumer avec beaucoup d’efficacité leurs missions. Dans un état responsable, c’est ce que les associations des consommateurs attendent d’un gouvernement. Il est vrai que nous avons l’habitude de dénoncer lorsque nous constatons des abus. En revanche, lorsqu’il y a des actes positifs, il faut le reconnaître. Raison pour laquelle nous félicitons le gouvernement. Désormais, l’ensemble des associations des consommateurs de Côte d’Ivoire disposent de mécanismes juridiques pour ester en justice. Les consommateurs verront beaucoup de changement. Leurs droits ont été longtemps bafoués, parce qu’il y avait une inexistence totale de textes protecteurs. Avec cette loi, il y aura une meilleure régulation de la loi du marché » estime Adou Assemien. Il a invité les organisations des consommateurs à saisir cette aubaine pour orienter leurs actions dans les campagnes d’information et de sensibilisation auprès de la population ivoirienne dans toutes ses composantes sur leurs droits et devoirs. Pour lui, l’une des gosses plaies des consommateurs, c’est la méconnaissance de leurs droits et devoirs. Il pense qu’avec ce nouveau code, les entreprises, qui jusque-là exerçaient en dehors des normes élémentaires de qualité doivent revoir leur copie. Pour le président de l’Acotel.ci, la Côte d’Ivoire ne peut prétendre être un pays émergent et moderne sans une société de consommation où la qualité est de mise.
Ernest Famin
Ernest Famin